Pour débuter 2015, CJB et Clément Feutry vous propose de découvrir des films qui n’ont jamais vu le jour et d’explorer les conflits autour d’Opération Tonnerre. Scripts, conflits juridiques, rivalités des producteurs, inspirations diverses… C’est tout le monde de Warhead !
Épisode 1 : Aux sources de Warhead…
Épisode 2 : Le script original de Warhead

Attaquons-nous enfin à Warhead ! Nous sommes en 1975, soit 10 ans après la sortie du film Opération Tonnerre, Kevin McClory s’apprête donc à récupérer le droit de faire de nouveaux films basés sur le roman Opération Tonnerre et les précédents scénarios développés pour Xanadu. Avec l’aide du célèbre écrivain de roman d’espionnage Len Deighton (The Ipcress File, Funeral in Berlin, etc…), Kevin McClory commence déjà à travailler sur un nouveau script inspiré du roman mais qui n’y serait pas hyper fidèle pour autant (on va notamment retrouver des éléments d’anciens scripts de Xanadu qui ne figurent pas dans le roman et de nouvelles choses).
McClory et Deighton sont bientôt rejoint par un troisième contributeur : Sean Connery ! L’acteur avait quitté le rôle de James Bond après Les diamants sont éternels en 1971 et s’était brouillé avec Albert R. Broccoli (car il estimait qu’il n’avait pas été assez payé) ; cependant l’Écossait insiste sur le fait qu’il ne veut pas jouer Bond à nouveau dans ce film qu’il est en train d’écrire. Il dira même plus tard en 1980 : « Quand je suis venu travailler sur le script avec Len, je ne pensais pas vraiment être dans le film ». Une fois le script entre guillemets « terminé », McClory annonce fièrement et rapidement qu’il travaille sur un nouveau film de James Bond intitulé d’un nom dépoussiéré du passé : James Bond of the Secret Service.

« Je sais que Sean ne voulait pas jouer à nouveau, mais il en sait plus sur Bond que quiconque et a un vaste nombre d’idées sur ce que Bond peut faire. Sa contribution ne se résume pas à jeter une ligne ici et là, il est aussi impliqué dans la construction de l’intrigue, et c’est un bon conteur. Il écrit visuellement », dit McClory. Len Deighton ajoute que McClory lui a demandé de travailler avec ses avocats « comme cela je peux travailler sur un script qui ne pourrait pas être décrit comme une suite [d’Opération Tonnerre] » et que Connery a des « idées utiles et explicites sur le personnage de Bond ».
Pour parler publiquement de l’intrigue, McClory dit : « si vous arrivez à visualiser Star Wars sous l’eau, vous avez une certaine idée de notre histoire », tandis que Connery résume quant à lui les grandes lignes de l’histoire (montrant ainsi que celle-ci est plutôt éloigné d’Opération Tonnerre).
C’est ainsi que, il n’y a pas si longtemps, je suis tombé sur quelque chose de très intéressant entre deux Playboys du site 007dossier – Playboy qui n’étaient absolument pas la raison pour laquelle j’étais sur le site, car je n’étais évidement pas intéressé par le numéro avec les Bond Girls. Effectivement le site propose des scans de deux versions complètes du script de Warhead écrit par McClory, Deighton et Connery : une datant de 1976 (151 pages) et une autre datant de 1978 (142 pages). J’ai bien évidemment commencé à sauter de joie, et encore plus quand j’ai appris plus tard que des scripts de Warhead s’étaient déjà précédemment vendu aux enchères pour environ 59 832 € et 1100€ ! J’ai donc commencé à lire les deux scripts, qui sont relativement similaires, en voici les résumés :
Le script de 1976
Avant même de se lancer dans l’histoire, il y a quelque chose qui frappe sur la page couverture : « Ian Fleming’s James Bond of the Secret Service ». Après s’être battu quelques années plus tôt pour obtenir une mention « basé sur un script de Kevin McClory, Jack Whittingham et Fleming » pour le roman, on se retrouve pourtant ici avec Fleming seul…
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« Un ciel bleu clair et la mer bleue mouchetée de taches sombres d’herbes. Au loin, il y a un avion amphibie. Il vole VERS NOUS ». Ainsi commence vraiment le script version 1976 de ce qui s’appelle encore James Bond of the Secret Service.
Cet avion vol au-dessus de la mer des Sargasses (océan Atlantique nord) et transporte Mr Steinberg, le secrétaire général des Nations Unies. Le pilote a des problèmes avec la radio et les contrôles ne répondent plus… Un plan de caméra montre un étrange objet métallique qui est appelé un « Laser R/R ».
À l’intérieur d’un endroit appelé l’Arkos où se trouve les commandes du laser, Emilio Largo est en compagnie d’un certain Maslov et de techniciens. Largo dit à un technicien qu’il ne faut pas aller trop vite car il ne veut pas de débris. Soudain, la structure futuriste blanche qu’est l’Arkos sort de l’océan, et alors que l’avion passe dessous, la structure amène l’appareil et ses occupants sous l’eau. Blofeld apparaît sur un écran de télévision :
– Largo : Phase une terminée, monsieur.
– Blofeld : Ce sera la dernière catastrophe dans le triangle des Bermudes, mon cher Largo.
– Largo : Comme vous le dites, M. Blofeld.

Générique du début où l’on voit notamment l’avion rejoindre le fond de l’océan où se trouve d’autres épaves des victimes du triangle des Bermudes. Alors que l’Arkos et sa proie arrivent au fond de l’eau, des algues bougent et révèlent des stocks d’or, de diamants, de manganèses, etc…
James Bond se trouve à Shrublands qui ressemble plus un club de vacances que la clinique d’Opération Tonnerre (malgré la présence de gardes armés) ; l’endroit est décrit comme une « école aquabatic » aux Caraïbes. Sur la plage, Bond se fait passer de la crème solaire par Justine Lovesit (membre de personnel de Shrublands). Il y’a quelques dialogues comme « eh bien je vais vous appeler ‘Just’ car c’est plus court », puis ils voient un certain Hellinger et le Dr. Fatima Blush arriver sur la plage :
– Bond : Voilà à nouveau les amoureux.
– Justine : Scarface, vous voulez dire. Hellinger. Il est de la CIA, vous savez ? Nous avons beaucoup d’agents secrets qui viennent ici pour un entraînement aquatique.
– Bond : Oh, vraiment ?
– Justine : Ils gardent de l’équipement sous-marin. Plates-formes pétrolières dans le Golf et des installations portuaires.
– Bond : Il semble qu’il passe plus de temps sous elle que sous des installations portuaires.
– Justine : C’est comme cela qu’il a eu cette grosse cicatrice. Il affrontait des terroristes qui essayaient de faire sauter le yacht du Président… Elle c’est la nouvelle doctoresse, Dr. Fatima Blush. Elle est là pour donner aux hommes leur éducation physique. Elle a une mère coréenne et un père espagnol-marocain. C’est une bonne nageuse. Elle a presque intégré l’équipe Olympique l’année dernière.
– Bond : Représentant qui, les Nations Unies ? Elle pourrait facilement gagner une médaille d’or dans la discipline physique.
– Justine : Peut-être aimeriez-vous aller aux bains à remous avec elle, ces deux-là y sont tous les soirs.
– Bond : Les bains à remous ? Quelle idée intrigante Just. Pourquoi ne pas faire un plan à quatre ?
– Justine : Vous pouvez vous finir tout seul. J’ai de meilleures choses à faire.
Justine Lovesit s’en va et Hellinger s’approche de 007. Au cours de leur conversation, Bond apprend d’un article de journal et d’Hellinger qu’un habitant du coin, Largo, est un millionnaire, possible futur champion des Caraïbes de backgammon et qu’il a un laboratoire avec des requins pour la recherche contre le cancer. Son île, Turtle Cay, est surnommée « L’île des requins ».
Largo entre dans une base secrète située dans une falaise de son île, l’intérieur fait penser au siège d’une entreprise internationale avec un design moderne. Son assistant(e) personnel(le) vient le voir et lui dit que :
– A.P. : Bonjour, Mr Largo. Tout le monde est là. La vidéo a été éditée selon vos instructions exactes et est dans la machine.
Largo entre dans une sorte d’ascenseur doublé d’une chambre de recompression qui l’amène sous l’eau, vers l’Arkos. La vue est censée être impressionnante avec des tas de couloirs en forme de tubes transparents et des poissons et requins visibles derrière les vitres. Largo est rejoint par Bomba (un homme de main, noir, avec une carrure imposante, il est notamment dit qu’il pourrait « faire passer Muhammad Ali pour un pédé »). Puis Largo fait un bref tour de la structure, passant devant Maslov qui travaille sur une étrange machine électronique qui ne ressemble à rien de connu mais qui possède des yeux et une mâchoire : « J’ai déjà fait de gros progrès. Ne vous approchez pas de trop ! Elle [la machine] a détecté la chaleur de votre corps », lui dit Maslov. Largo passe ensuite dans une salle où est extrait des minerais de l’océan puis se dirige vers une salle de conférence où se trouve une quinzaine d’agents du Spectre (des hommes de toutes nationalités, voir une illustration de la salle à cette adresse). Blofeld (caressant un chat) se trouve dans un sous-marin un peu plus loin et suit le meeting via des moniteurs. Largo se trouve quant à lui dans une petite salle de contrôle d’où il suit la réunion.
La réunion parle des profits de leurs opérations, il est notamment dit que le Spectre (orthographié sans majuscules dans le script) vend des armes en Afrique, a rançonné une compagnie aérienne en détournant ses avions, etc… Il y a la « classique » exécution de l’un des membres qui a commis une faute, celui-ci est éjecté en dehors de l’Arkos, dans un tube transparent qui finit dans l’eau. Puis vient l’explication de leur future grosse opération. Blofeld a décidé de contrôler/revendiquer toutes les mers et les océans du monde, et d’interdire aux gouvernements toutes formes de pollutions des espaces marins en conséquence (rien que cela !) :
– Blofeld : Eh bien, messieurs, j’espère que vous n’avez pas besoin d’être davantage persuadé quand je vous dis que j’ai décidé d’abandonner toutes les opérations terrestres à long terme. J’ai déjà ordonné à toutes les unités de se mettre en stand-by. Mon intention est que Spectre prenne la possession de toutes les mers. Comme vous le savez, 78% de cette planète est recouverte par l’océan… De nombreux gouvernements revendiquent des eaux territoriales à 322 kilomètres de leurs côtes. Je leur refuse cette demande enfantine. 80 kilomètres est un nombre généreux et je pense pouvoir me considérer comme un homme généreux. Mon premier acte sera de stopper toute pollution. Chaque gouvernement me répondra pour tout élément destructeur entrant dans nos océans. Je leur accorderai six mois pour cesser d’utiliser nos océans comme des sites de décharge pour leurs eaux usées, leur saleté, leurs poisons, leurs produits chimiques et leurs déchets atomiques. Six mois leur suffiront pour prendre d’autres dispositions… Les rivières ne seront pas soumises à notre contrôle direct, mais il sera interdit que leurs flux contiennent des substances qui détruisent la vie. Par vie, j’inclus toutes les plantes sous-marines… phytoplancton, etc… Les violations de cette règle de pollution entraîneront premièrement une période d’avertissement d’une semaine, suivies de l’exécution du politicien principal du gouvernement de ce pays et de l’exécution du politicien responsable. Maintenant, y a-t-il des questions ?
– Agent n°3 : Qu’en est-il du forage de pétrole à l’extérieur de la limite des 80 kilomètres ?
– Blofeld : Je ne suis pas un homme difficile, vous le savez tous. Mes experts me disent que le coût de l’extraction du pétrole sous la mer est prohibitif. […] L’Église utilise la promesse du Paradis, les communistes promettent la parité éternelle, et certains gouvernements promettent le pétrole. Je n’ai aucune intention de détruire ces illusions. Mais une chose doit être claire : les plates-formes, comme les supertankers, ne doivent pas créer de pollution […].
Blofeld explique à ses agents du Spectre qu’ils sont maintenant réassignés à l’Opération Hammerhead dont la phase un vient d’être complétée par Largo (Len Deighton avait a un moment imaginé Hammerhead comme titre pour le film). Largo explique alors que le Spectre a échoué dans une tentative visant à récupérer des ogives nucléaires sur les restes d’un sous-marin nucléaire russe qu’ils ont coulé : les membres du Spectre étaient alors censés voir une vidéo de l’opération sur un écran en même temps que Largo racontait comment elle avait échouée.
Dans cette vidéo il est question d’un sous-marin du Spectre (piloté par Largo) approchant de l’épave du sous-marin russe ; un plongeur sort du sous-marin du Spectre et visite l’épave pour en retirer les ogives lorsque soudain un navire de récupération américain est visible au sonar. L’ordre est donné au plongeur de revenir au sous-marin du Spectre mais celui-ci trébuche et est incapable de se relever dû au poids de sa combinaison de plongée : Largo décide de partir avec le sous-marin, abandonnant le plongeur dans l’épave.
La vidéo montrée aux membres du Spectre montre longuement le plongeur se débattre sur un fond musical. Largo sort de sa salle de contrôle pour se rendre dans celle de réunion et insiste sur le fait qu’il est préférable que quelqu’un meurt plutôt que de mettre en danger cette opération…
Bond se fait à nouveau appliquer de la crème solaire par Justine Lovesit. Après que son bipeur ait sonné, il se rend dans une zone de haute sécurité de Shrublands où se trouvent entre autres Felix Leiter et Gardner Steer (le directeur général de la CIA – « C’est notre M », dit Leiter à Bond). Une carte montrant les dernières positions connues d’avions et de bateaux disparus dans l’océan Atlantique est accrochée au mur. On présente à Bond un enregistrement de Blofeld (celui-ci ne dit pas qui il est) qui a été envoyé à plusieurs gouvernements : Blofeld dit qu’il a tué le secrétaire général des Nations Unies et que ses revendications leur parviendront clairement dans un prochain message. De ce fait, toutes les unités aquatiques sont placées en alerte rouge pour pouvoir réagir le plus rapidement à ces revendications. Leiter dit également à Bond que les Russes ont perdu un sous-marin et que Hellinger sera chargé de se rendre à l’épave dans l’espoir d’y trouver de l’équipement de décodage. Shrublands est à ce moment aussi décrit comme une sorte de centre d’entraînement aquatique pour des unités de combat.
Près de la jetée de Shrublands, Fatima Blush rejoint Bomba et Giuseppe Petacchi, un agent du Spectre qui a subi des opérations de chirurgie esthétique pour ressembler à Hellinger.
Une alarme retentit et par sa fenêtre Bond aperçoit Bomba dans la chambre de Fatima. 007 quitte sa chambre où il se trouvait, une fois de plus, en compagnie de Justine Lovesit. Bond tombe sur Fatima, et pour le distraire, celle-ci l’amène dans les bains où ils s’apprêtent à faire l’amour…
– Fatima : Ah, je peux lire en toi comme dans un livre, James.
[Elle s’approche de lui pour le toucher].
– Bond : Ce doit être un système en braille que vous utilisez.
Lorsque Hellinger arrive dans les bains et entend les cris de Fatima et de Bond, il devient jaloux et augmente drastiquement les remous/tourbillons des bains depuis la salle de contrôle, ce qui fait que Fatima manque de peu de se noyer. Bomba arrive et tue Hellinger, Petacchi prend la place de ce dernier et fait redescendre les remous. (Notons toute de même que, en guise de représailles, Bond se contente d’arroser Petacchi avec un peu d’eau.)
– Petacchi : N’oubliez pas que vous avez une leçon de parachute demain, M. Bond !
Le lendemain Bond fait du parachute : il est tracté par un bateau conduit par Petacchi, Fatima est sur le siège passager. Malgré la grande vitesse, Bond dit : « c’est la route touristique ? ». Petacchi amène alors le bateau vers l’île des requins (en dépit des protestations de Fatima) et réduit la vitesse du bateau pour essayer de faire tomber Bond dans un des bassins qui contient les dangereuses créatures. Bond manque de se faire mordre les pieds et Petacchi fait un second passage, 007 détache alors son harnais et se pose sur la jetée. Bond remonte sur le bateau, casse la gueule à Petacchi lors d’un « furieux combat dans l’espace confiné du bateau » et à l’issue duquel Petacchi tombe dans l’eau. Un requin s’approche de lui :
– Bond : Nage Hellinger, nage. C’est un requin !
Bond fini par remonter Petacchi sur le bateau et rentre avec eux à Shrublands. Bond a cependant aperçu Bomba lorsqu’il était prés des bassins…
Dans sa chambre à Shrublands, Fatima contacte Largo pour l’informer que Petacchi veut plus d’argent et que Bond a vu Bomba près des bassins.

Un peu plus tard Emilio Largo est sur un dragueur, le Marie Celeste, qui se trouve non loin d’un navire de récupération de la CIA. Un hélicoptère transportant Petacchi vient se poser sur le navire. La phase deux de l’Opération Subrob commence : une douzaine d’hommes du Spectre en combinaisons de plongée accompagnées d’un sous-marin (dans lequel se trouve Largo) sortent d’une trappe du dragueur et se dirigent vers l’épave du sous-marin russe. À bord du navire de récupération, Petacchi place un dispositif et Maslov active alors le Laser R/R ; ce qui a pour effet de couper l’électronique et les communications du navire de la CIA. Une fois trois ogives nucléaires récupérées et ramenées sur le dragueur, Largo explose (via le Laser R/R) un zodiac se dirigeant vers le Marie Celeste et sur lequel se trouvait Petacchi.
Bond se prépare à rentrer à Londres, Fatima se propose de venir avec lui et il accepte. Pas moins de cinq jours plus tard, dans le bureau de Moneypenny il y a une scène assez drôle où Bond lui dit que son séjour a été très dur avant qu’elle ne lui sorte une photo de Fatima en bikini. 007 entre dans le bureau de M et celui-ci l’amène voir « Q » dans un gymnase où a été construit un modèle réduit (géant) de la scène où le navire de récupération de la CIA se trouvait près du sous-marin russe.
Q explique que le sous-marin semble avoir subit un « electronic breakdown » tout comme le navire de récupération et divers avions qui ont disparu dans le Triangle des Bermudes et que trois ogives sont manquantes. Un cadavre a été trouvé près du sous-marin, Fidelio Sciacca (le plongeur que Largo avait abandonné plus tôt) et il se trouve que cet homme avait une sorte de caméra placée dans l’orbite d’un de ses yeux. Q est en train d’essayer de récupérer l’enregistrement de ce dispositif et les protagonistes émettent la théorie que le Spectre pourrait être derrière tout cela :
– M : Que pensez-vous de cela, Bond ?
– Bond : C’est certainement plus sophistiqué que ce que les Russes utilisent.
– M : Oui ?
– Bond : Je pense qu’il s’agit de Spectre.
– M : Je suis d’accord.
Il se trouve qu’ils ont entre les mains un enregistrement entre Fatima et Largo (ce dernier lui disant de continuer de surveiller Bond), mais celui-ci est pour le moment non reconnaissable. Q va tout faire pour rendre la vidéo claire durant les prochaines heures, pendant ce temps Bond peut rentrer chez lui pour préparer ses affaires.
Un plan de caméra montre une agent du Spectre, Effie (même surnom que la mère de Sean Connery), placer une bombe sous le lit de Bond lorsqu’elle entend le bruit de l’Aston Martin (modèle non précisé) qui entre dans le garage. Bond demande à la fausse nouvelle femme de ménage (Effie) de décharger le caviar qui se trouve dans coffre de l’Aston pour le mettre dans le frigo : « la seule chose qui est pire que le fait de ne pas avoir de caviar est celui d’avoir du caviar chaud ». Effie en profite pour placer une bombe dans la voiture. Fatima sonne à la porte. Effie est alors en train de désamorcer la bombe qui se trouve sous le lit lorsque Bond amène Fatima dans sa chambre ; elle reste sous le lit pendant que les deux compères font l’amour dessus. Soudain 007 entend un bruit dans la salle de bain et y trouve un homme qui essayait d’entrer par la fenêtre. Après l’avoir maitrisé, il se rend au garage où il tombe sur un second intrus qu’il maitrise également. Alors qu’il était parti à la porte d’entrée (quelqu’un a sonné, un homme qui semble être britannique), il entend le son de l’Aston (démarrée par Fatima) suivit d’une énorme explosion qui démolie le garage.
007 est de retour dans le bureau de M : on lui explique que Q a réussi à rendre l’enregistrement clair et, ayant ainsi découvert que Fatima était un agent du Spectre, le MI6 a envoyé des hommes pour protéger Bond (ceux qu’il a maitrisés). Maintenant qu’ils savent que Largo est clairement impliqué, Bond doit enquêter sur ses activités.
Bond prend un avion qui le ramène à Shrublands. C’est une scène assez drôle car il est avec Q et, durant tout le vol, celui-ci lui explique en détail le fonctionnement de ses gadgets (comme d’habitude, Bond semble être désintéressé par ses explications). Q lui en fournit notamment deux : un compteur Geiger et un homing device (une sorte de traceur GPS).
– Q : Comme c’est génial. Pour une fois Double-07, j’ai assez de temps pour vous expliquer ces armes techniques en détail. Vous ne semblez pas heureux.
Bond rejoint la salle d’opération de Shrublands où il trouve Leiter, Steer et M. Comment M est-il arrivé si vite ? « Concorde », lui répond-t-il. On l’informe que le Spectre a revendiqué les derniers événements et qu’il menace d’atomiser une grande ville, voir le monde entier, si Steinberg n’est pas remplacé par un de leurs hommes. M demande à Bond et Leiter d’aller faire un tour sur l’ile des requins.
Bond et Leiter enfilent leurs combinaisons de plongée dernier cri (chauffante et avec propulseurs) et se dirigent vers l’ile des requins. Pendant ce temps, Largo se trouve dans un casino pour disputer un championnat de backgammon contre Bond (qui ne se présentera pas, Largo sera alors sacré vainqueur par forfait de son adversaire). Dans la propriété de Largo, 007 tombe sur une femme, Domino, la sœur jumelle de Fatima. Étrangement ils ont l’air de directement coucher ensemble et il lui demande de l’aide, ce qu’elle accepte à la condition qu’il promette de tuer Largo :
[Bond pose une main sur la bouche de la fille et une autour de sa taille. Il lui met les mains dans le dos et la fait tomber sur le lit].
– Bond : Tu devrais être morte, explosée, comme mon garage… Étrange, il y a quelque chose de différent… Vous n’êtes pas Fatima.
– Domino : Non. C’était ma sœur jumelle… elle est morte.
– Bond : Vous savez que c’était sur les ordres de Largo.
– Domino : Je le pense aussi. Il nous montait l’une contre l’autre.
[Bond remarque un morceau de manganèse sur une table].
– Bond : Où avez-vous eu cela ?
– Domino : Largo me l’a donné. Il a dit qu’il l’a trouvé en plongeant. Il dit que c’est un meilleur amie de la femme que le diamant.
– Bond : C’est certainement très précieux. Mais il ne l’a pas trouvé en plongeant… À qui est cette chambre ?
– Domino : Largo. Mais qui êtes-vous ?
– Bond : Vous me croiriez si je disais Martin Borman ? Non, sérieusement, je travaille contre Largo… Enfaîte je m’appelle James Bond… Et vous ?
– Domino : Domino.
– Bond : Divin.
– Domino : Largo donne à Fatima le nom de « Blush ».
– Bond : Vous pensez que vous pouvez m’aider ?
– Domino : Je vais essayer.
[Bond l’embrasse].
[…]
[Un peu plus tard nous retrouvons Bond et Domino dans le lit. Elle caresse tendrement les cheveux de Bond].
– Domino : Oh, James.
– Bond : Donc tu dois nous aider. Sinon des centaines de milliers de personnes vont mourir. Tu vas nous aider, n’est-ce pas ?
– Domino : Mais tu dois me promettre une chose, James.
– Bond : Tout ce que tu veux.
– Domino : Promet moi que tu vas tuer Largo.
Vu que Largo revient à sa propriété en hélicoptère, Bond quitte Domino après lui avoir donné le traceur GPS et retrouve Leiter :
– Leiter : Qu’est ce qui t’as pris si longtemps ?
– Bond : C’est comme le Service. C’est facile de rentrer dedans mais difficile d’en sortir.
On présente à Largo des combinaisons de plongée retrouvées dans la propriété. Pendant ce temps Bond et Leiter s’introduisent dans un laboratoire qui ressemble à une morgue avec huit tables sur lesquels se trouvent des draps blancs qui semblent recouvrir des corps. Bond soulève un drap et ils découvrent des requins-robots (oui, vous avez bien lu). « Un requin-robot, j’aurais tout vu ! », s’exclame Bond. Étrangement Leiter est inquiet que la Mafia puisse mettre ces choses sur le marché.
Soudainement, Largo apparaît sur un écran aux côtés de Bomba et Maslov et salut Bond et Leiter. 007 reconnaît Maslov comme un « scientifique polonais qui est passé à l’Ouest et qui a été porté disparu dans un avion en 1948 dans le Triangle des Bermudes » et Largo leur envoie des hommes à lui :
La porte éloignée du laboratoire s’ouvre soudainement : trois hommes du SPECTRE s’avancent. Bond et Leiter échangent un regard : ils peuvent en gérer trois !
L’autre porte s’ouvre et trois hommes de plus entrent. Bond et Leiter sont dos à dos, se préparant momentanément pour l’inévitable attaque.
Deux Spectres se précipitent sur Bond. Il donne férocement un coup de pied dans l’aine de l’un et fait une prise de karaté à l’autre.
– Leiter : Attention…
Cri-t’il alors que le troisième Spectre tire un harpon d’une arme sous-marine à CO2 vers Bond qui l’esquive. Le harpon active un requin mécanique et atterrie dans le dos du quatrième Spectre qui a fait s’accroupir Leiter derrière une table.
Bond bondit sur une poulie du plafond et se balance au-dessus des requins. Sortant un gros couteau sous-marin de son fourreau situé au niveau de son tibias, et tenant la poulie d’une main, il démoli brutalement le cinquième Spectre sous le menton avec la poignée lourde. Le Spectre tombe en arrière avec un cri dans les mâchoires béantes du requin tigre situé sur la table. Le servomécanisme et les mâchoires le croquent dans l’estomac, déchirant le Spectre presque en deux. Du sang jaillit du ventre de l’homme.
Le sixième Spectre peut glisser sur le sang et perdre son équilibre. Il tombe dans un bain rempli d’acide. Il hurle, sa main s’accroche au côté du bain, puis disparaît dans l’acide.
Tout au long de ce combat unique, des plans entrecoupés montre à Largo près du téléviseur dans son centre de communication, comme s’il était un promoteur de combat, encourageant les combattants. Au cours de l’action dans laboratoire, le visage de Largo et sa voix blasphématoire dominent l’écran.
Largo envoie alors Bomba :
Bond se laisse tomber au sol pour lui faire face. Bomba se déplace rapidement dans la pièce, saisit Leiter et le plaque contre le mur ; en gardant une prise sur un bras, il fait pivoter Leiter en l’envoyant dans Bond qui se déplaçait vers lui. Bond tombe au sol avec Leiter au-dessus de lui. Bomba reprend Leiter et l’utilise littéralement comme batteuse pour affronter Bond. Il jette Leiter sur le côté alors que Bond est à genoux.
Alors que Bomba lève son énorme main pour administrer le coup de grâce à Bond, nous coupons sur une scène où Largo s’entretient avec Maslov dans le laboratoire. Maslov dit à Largo que les requins-robot à tête de marteaux pourront transporter un dispositif nucléaire et que les requins-robot tigres sont des « mangeurs d’hommes ». On attache ensuite Bond et Leiter à des chaises situées dans l’ascenseur doublé d’une sorte de caisson de recompression (le genre truc où Krest est enfermé dans Permis de Tuer) que l’on met en marche…
Largo regagne l’Arkos et nous voyons Domino attachée dans un bassin, un requin-robot tigre contrôlé par Bomba se dirigeant vers elle : Largo a trouvé le traceur GPS que Bond lui a donné. Largo l’interroge alors qu’elle est terrifiée mais, alors le requin ouvre sa mâchoire à quelques centimètre de Domino, un Maslov mal à l’aise éteint le robot en prétextant que celui-ci n’a pas encore fini de passer la phase de test. Largo remet alors la mort de la fille à plus tard.
L’absence de signal du traceur GPS (détruit par Largo) a alerté les alliés de Bond. De ce fait un commando aquatique accompagné de Q, Steer, M et un certain Colonel Philips envahit l’ile des requins. Sur la plage, Q découvre des traces de pas qui mènent à une falaise puis Bond et Leiter sont libérés du caisson de recompression par Q : ils doivent plus ou moins la vie à Domino qui avait laissé son écharpe sur le panneau de contrôle du caisson. Le script n’est pas clair à ce sujet : est-ce que l’écharpe a fait en sorte de désactiver la chambre de recompression en activant un bouton ou en bloquant un mécanisme d’une manière non expliqué, ou est-ce qu’elle a juste attiré le regard de Q qui a ensuite touché aux commandes pour la désactiver ? En tous cas lorsque Bond demande à Q comment il est arrivé à temps, Q répond : « Je n’y suis pas [arrivé à temps] ».
Le dragueur Marie Celeste est retrouvé sur l’île des requins et M et Steer entrent à l’intérieur. Soudain la voix de Blofeld se fait entendre : celui-ci exige maintenant une réunion aux Nations Unies durant laquelle un « Nouvel Ordre » va décider du futur économique et politique des océans. Si cette demande n’est pas remplie, le Spectre détruira une grande ville puis ferra exploser deux ogives nucléaires sous la calotte glaciaire de l’Antarctique.
De retour à Shrublands, Q explique que cette explosion sous la calotte glaciaire pourrait faire monter le niveau des océans de manière drastique et inonder ainsi « la moitié des villes du monde » avec des raz-de-marée. En prenant en compte la dernière position connue de la balise GPS et de la composition du minerai de manganèse trouvé chez Largo, les protagonistes émettent la supposition que Largo s’est dirigé vers New York.

Bond et Leiter sont accueillis par le général Linklater à l’aéroport J.F.K. sous le regard de journalistes :
– Linklater : Bonjour Leiter, vous devez être Bond. Je suis le général Linklater. Le Directeur Général Steer m’a dit de vous donner tout ce que vous pourrez demander.
– Bond : Eh bien, nous n’avons pas demandé une foule de reporteurs.
– Linklater : C’est okay, Monsieur. Je me suis arrangé. Par ici.
Ils se rendent en hélicoptère à une cellule de crise EMCOCEN (Emergency Co-Ordination Center) située dans le Pan Am building et où se trouve notamment le chef de la police. Ils tentent de déterminer où le Spectre a plus placer la bombe : ils n’ont plus que huit heures pour la trouver. La ville est en état d’alerte et de panique et ils ont l’autorité présidentielle.
– Chef de la police : Okay, messieurs. Je ne vais pas faire un tour pour tous vous introduire […] c’est le Commander James Bond du Service Secret de Sa Majesté. Il en sait plus sur cette organisation appelée Spectre, ce qui signifie le Special Executive for Counterintelligence, Terrorism, Revenge and Extortion, que chacun d’entre nous. […]
– Bond : Qu’est ce qui a été fait jusque là ?
– Chef de la police : La cinquième avenue a été nettoyée. Les plans pour l’évacuation de Manhattan et les zones adjacentes sont presque complets. Nous avons réquisitionné tous les bus et camions des particuliers. Tous les immeubles ont été fouillés.
– Bond : Métros ?
– Chef de la police : Tous vérifiés, monsieur.
– Bond : Les canalisations souterraines et égouts ?
– Chef de la police : Eh bien, monsieur, nous n’avons pas pensé…
– Bond : Nous traitons avec une organisation sous-marine, vérifiez immédiatement les installations souterraines et sous-marines.
[…]
– Bond : Au fait, vous avez vérifié Ellis et Liberty Island ?
– Chef de la police : Oui, monsieur. Ellis a été vérifié plus tôt, Liberty est fermé au public aujourd’hui et ils sont au téléphone avec le superintendant en ce moment.
Un plan de camera révèle effectivement un homme dans le bureau du superintendant qui est au téléphone… sauf que derrière lui se trouve sept hommes (dont le véritable superintendant) attachés et ballionnés. Largo et Maslov sont dans la salle de contrôle de leurs requins-robots et celle-ci se trouve en fait à l’intérieur de la statue de la Liberté. Ils mettent à l’eau un requin chargé de transporter une ogive ainsi que d’autres requins-robots qui serviront d’escorte.

Pendant ce temps des gens discutent de ce qu’il se passe dans la ville qui est en train d’être évacuée :
– Premier chauffeur [de bus] : Mon beau frère travaille pour la ville. Il dit qu’il y a eu une épidémie de typhus à Harlem.
– Second chauffeur : Hier tu as dit que c’était une fuite de déchets radioactifs.
– Premier chauffeur : Dans tous les cas, je suis payé double après deux heures.
– Second chauffeur : Maintenant ils interdisent la circulation sur East River Drive sauf pour les bus.
Une seule voiture parcourt la cinquième avenue, une limousine dans laquelle se trouve Bond et Linklater ; ils retournent à l’EMCOCEN. Pendant ce temps, depuis une fenêtre du diadème de la statue de la Liberté, Largo regarde ses requins-robot dans le port avec des jumelles.
Bond et Leiter entendent aux informations télévisées que des requins ont été aperçus dans le port, ils venaient de la direction d’Ellis Island. Bond fait le rapprochement entre la statue de la Liberté et une phrase que Blofeld avait prononcée plus tôt : « La liberté est notre symbole ». Sur un toit, Bond, Leiter et le chef de la police voient des taches rouges et des membres mutilés près d’une entrée des égouts qui passent sous Wall Street, ce sont ceux des hommes qui avaient été envoyés pour fouiller les égouts (avec des combinaisons de plongées de Q). Bond demande à Leiter de retourner à l’EMCOCEN pour qu’il ordonne à l’unité aquatique d’envahir l’île de la statue de la Liberté.
Bond et le chef de la police se dirigent maintenant en voiture vers Wall Street, ils descendent dans une station de métro et rejoignent d’autres hommes qui sont en train de percer un trou dans un mur pour accéder aux égouts (le Spectre avait scellé toutes les entrés d’égout de Manhattan). Bond décide d’y aller seul :
– Chef de la police : Je pense que vous feriez mieux de prendre mon arme.
– Bond : Tout ce dont j’ai besoin, c’est d’un tournevis, Chef. Je sais ce que je cherche.
Une fois Bond parti, le chef de la police décide d’envoyer trois hommes derrière lui au cas où il aurait besoin d’aide ; l’un d’eux se révèle être Bomba.
Dans les égouts, Bond est attaqué par un requin-tigre et s’enfuit grâce à une échelle mais Bomba, qui se trouve en haut de cette échelle, le fait retomber. 007 nage et parvient à s’accrocher au requin qui le traîne alors dans les égouts, essayant de heurter des murs pour que Bond lâche son ailleront. Finalement Bond parvient à ouvrir une valve de vapeur, ce qui attire le requin-robot (car ces choses sont attirées par la chaleur) et en profite pour neutraliser la bestiole métallique avec un tournevis.
Bond s’oriente avec le compteur Geiger mais tombe à nouveau sur Bomba. Au cours d’un combat entre les deux hommes, Bond attrape un tuyau du plafond des égouts pour passer au-dessus de l’eau afin de rejoindre l’autre rive et ainsi échapper à Bomba. Bond commence a traverser à la force de ses mains. Bomba suit Bond, et tenant le tuyau d’une seule main (alors qu’il est suspendu dans le vide), Bomba attrape Bond par le cou avec l’autre. Le tuyau fini par céder sous le poids de Bomba et l’homme relâche son emprise sur Bond avant de tomber dans l’eau et se faire dévorer des requins-tigres tel que si il se faisait manger par des piranhas. Bond tombe (littéralement) sur le requin-marteau qui transporte l’ogive et le neutralise avec son tournevis. Largo qui voit cela sur un écran et demande à Maslov d’activer le minuteur et soudain une lumière rouge avec les mots « OGIVE ACTIVÉE » apparaît sur l’ogive. Bond essaye de la désamorcé lorsque Q habillé en homme travaillant pour les égouts de la ville, venant subitement de derrière lui (!), désactive définitivement le mécanisme.
Un plan de caméra montre douze hommes de l’unité aquatique sortir de l’eau et grimper la base de la statue de la Liberté avec des grappins. Ailleurs des Marines embarquent dans cinq hélicoptères qui se dirigent vers la statue. Largo et Maslov s’apprêtent à s’enfuir dans un sous-marin mais Largo tombe par terre suite à une explosion. L’unité aquatique commence à envahir les lieux et Largo dit à Maslov de partir sans lui. Emilio Largo prend alors part au combat et se replie avec ses hommes vers le sommet de la statue.
Bond veut aussi prendre part à l’assaut de la statue de la Liberté mais Q a compris que les requins-robots sont attirés par la chaleur ; y aller en nageant est donc exclut (vue que la combinaison de plongée de Q est chauffante). Q sort quelque chose qui devrait aider Bond a s’y rendre avec l’aide de Felix Leiter… Pendant ce temps les hélicoptères arrivent à la statue, il y a de la fumée partout à cause de fumigènes colorés.
Leiter se dirige vers le monument en bateau accompagné de Bond… qui se trouve sur des skis nautiques. Soudain 007 s’envole grâce a une espèce de ballon (« hellium kite »), appuie sur deux boutons qui font que ses skis se rétractent dans ses bottes et se pose littéralement sur Largo qui se trouve sur le balcon au niveau de la torche de la Liberté.
Alors que des Marines escaladent la statue avec des grappins, Bond poursuit Largo qui s’enfuit dans un escalier en spiral. Largo tue un des Marines avec un stiletto au niveau des yeux de la statue (du sang coule comme si la statue était en train pleurer) et se sert du grappin de ce dernier pour descendre ; Bond le suit.
Largo parvient à se rendre à bord de l’Arkos qui vient d’émerger de l’eau. Bond saute dans l’eau, place dans sa bouche un appareil miniature pour respirer, et parvient à s’agripper à l’Arkos qui est maintenant en train de plonger. Largo est en colère contre Maslov car il a été hésitant, il ne manque pas de lui faire savoir et dit qu’il va faire exploser les bombes en Antarctique en guise de représailles. En mauvaise posture et persuadé qu’il va y passer, Maslov demande de l’aide à Domino et commence à la détacher :
– Maslov : Aidez-moi. S’il vous plaît. Vous devez m’aider ! Il est devenu fou. Il va me tuer. Il m’avait promis qu’il n’allait jamais faire exploser une de ces choses. Il disait que tout ce que nous faisions allait aider le monde, aider les gens. Mais ce n’était pas vrai, rien de tout cela n’était vrai ! Vous devez m’aider !
Alors qu’il a presque fini de détacher Domino, Largo revient. Se rendant vite compte de sa trahison, Largo ordonne à ses hommes de capturer vivant Maslov mais le scientifique résiste et attrape une arme avec laquelle il tue ou blesse quelques hommes avant de se faire abattre (puisque Largo voulait Maslov vivant, il achève l’homme qui a tué le scientifique).
Bond, qui a enfin réussi a rentrer à l’intérieur de l’Arkos, tombe sur Largo et se bat contre lui et l’un de ses hommes au corps à corps pendant que l’Arkos se dirige dangereusement vers un ravin sous marin. Largo parvient à récupérer une arme et à tenir Bond en joue avant de s’assoir sur une chaise de la salle de réunion. Domino a réussi à se libérer et a rejoint la salle de contrôle de la salle de réunion. Lors d’une secousse elle tombe sur un panneau de commande et appuie de ce fait sur des boutons dont un qui fait en sorte que Largo est éjecté hors de l’Arkos (de la même manière que l’homme qui a été tué durant la réunion du Spectre du début du film).
L’Arkos est hors de contrôle, Bond et Domino s’enfuient grâce au confortable sous-marin de Largo ; ils sont recouverts de la tête au pied de poudre d’or (car ils sont passés dans une salle où l’on extrayait de l’or). Le spectateur voit l’Arkos se détruire en heurtant des sommets de montagnes sous-marines, Bond et Domino s’embrasser, 007 activer le pilote automatique, « Oh, James » et le sous-marin s’éloigner jusqu’à ne devenir qu’un petit point dans le monde sous-marin sur fond de musique Rule Britannia…
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Épisode 3 : Un scénario voué à l’échec ?
Épisode 4 : Un projet qui n’en finit pas…
Sources :
The Battle for Bond de Robert Sellers / Club James Bond France / The watchers bondathon / Universal exports
Woutthielemans / Thinkmcflythink / Georgesjournal / Alternative007
Ianfleming.org / The scotsman / Google news / Gamesradar / 007travelers
Moviemuser / Cinetropolis / Wikipedia / FindLaw / Spywise
Paginas / MI6-HQ / Variety / Wikia / Eofftv
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