Après leur scénario d’une vingtaine de pages de Bond 17 de mai 1990 (à lire ici), Alfonse Ruggiero Jr et Michael G. Wilson transforment leurs intrigue en un script complet de 135 pages. Ce « first draft sreenplay » est daté du 6 juillet 1990 et la trame scénaristique est très similaire à leur précédent scénario. On remarque que la société de production indiquée sur la page d’entête n’est étrangement pas EON Productions mais « Warfield Productions » (la bannière sous laquelle Chitty Chitty Bang Bang avait été produite).
Ci-dessous un résumé de ce script (ayez en tête le scénario de mai car on passera un peu vite sur les passages similaires afin de ne pas être redondant) :
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Logo du Gunbarrel – MUSIQUE DU JAMES BOND THEME – Bond se retourne et tire. Du sang dégouline sur l’écran alors que le cercle de l’arme dézoom sur :
EXT. SOMMET D’UNE MONTAGNE LUXURIANTE – JOUR
SON D’UN PISTOLET DE DÉPART. HOMME et FEMME CONCURRENTS attachés en tandem à un deltaplane partent en courant vers le bord de la falaise et volent mille pieds au-dessus d’une vaste plaine.
LA CAMERA SE RETIRE pour montrer que la montagne est vivante avec des taches de couleurs brillantes alors que PLUS DE CONCURRENTS en tenues de saut multicolores préparent aussi leurs deltaplanes en attendant leurs tours pour commencer l’International Mixed Tandem Team Hang Gliding Championship. Les suivants sur la ligne sont UN HOMME (dont le visage est caché alors qu’il fait les derniers ajustements de son équipement) et ALLISON IVES, une attirante championne de classe mondiale de deltaplane qui fut enrôlé en tant qu’agente du MI5.
ANNONCEUR
(à travers un amplificateur de son)
Les prochains participants sont une team Britannique,
la trois fois seconde championne de monde et Capitaine
de l’équipe féminine britannique, Allison Ives, et un
nouvel arrivant dans le milieu de la compétition de
deltaplane, son partenaire…
PLAN SUR L’HOMME alors que l’annonceur cherche son nom. Il lève les yeux, c’est JAMES BOND.
BOND
Bond, James Bond.
PLAN LARGE INCLUANT ALLISON alors qu’ils s’avancent pour prendre leur marque, les deux portent une sacoche à la hanche. Allison est inhabituellement nerveuse. Au SON DU TIR DE DÉPART ils courent jusqu’au bord et sautent.
EXT. DELTAPLANE EN L’AIR – JOUR
Allison et Bond se laissent vivement tomber puis gagnent de la vitesse et planent dans le ciel. Ils dirigent le deltaplane de manière experte et s’alignent derrière la team qui est devant eux près d’un promontoire qui se trouve hors de la vue de la foule se trouvant à la ligne de départ.
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Soudain ils s’éloignent des autres concurrents, passent entre une ouverture étroite entre des rochers, et arrivent en vue d’un complexe industriel du nom de Engrais Chimiques Jallial.
– Bond : Ça va être [une mission] facile. Les photos satellites infrarouges ne montrent aucun garde à l’intérieur.
Alors qu’ils survolent un toit d’un des bâtiments, Bond se détache du deltaplane pour atterrir dessus pendant que Allison s’en va rejoindre les autres concurrents (tout un gonflant une sorte de mannequin pour faire croire que Bond est toujours avec elle).
007 utilise des outils spéciaux pour couper le système d’alarme et descend en rappel à l’intérieur du bâtiment depuis une lucarne du toit. Une fois dedans, Bond découvre que tout est ultramoderne puisqu’il est face à une chaîne de production (de gaz neurotoxique) automatisée via des machines-robots. Il enfile un masque à gaz et va enrouler sa ceinture (qui contient des explosifs plastic) sur une cuve et insert un détonateur qu’il règle sur les mêmes 3 minutes (que vous savez quel film).
Un robot de sécurité décrit comme « à 4 roues […] fabriqué en teflon et kevlar […] silencieux et rapide » capte Bond via ses capteurs infrarouges. Ses lumières passent de vertes à rouges et il prévient des soldats situés plus loin qui montent alors dans une Jeep. Le robot s’approche de Bond :
– Robot : Halte ! Vous devez attendre le personnel de sécurité.
Bond se retourne prêt à envoyer un couteau de lancé mais découvre qu’il s’agit d’un robot trois fois plus petit que lui. Pas le temps d’être soulagé que le robot illumine un pointeur laser entre ses deux yeux et quand Bond s’éloigne, déploie un dispositif lumineux et sonore qui émet un flash aveuglant et un bruit assourdissant d’explosion. Bond tombe à genou et le robot le renverse à nouveau lorsqu’il essaye de se relever.
– Robot (en 5 langues) : C’est votre deuxième et final avertissement.
007 décide de se relever et le robot tente de lui envoyer un taser entre les deux yeux mais Bond est plus rapide et l’évite. Une sorte de pistolet-mitrailleur Uzi sort un compartiment du robot et crache ses balles vers Bond qui doit sauter à travers une broyeuse/crusher pour les éviter. Des balles ont touché une cuve de déchets toxiques collants et Bond essaye d’emprunter un itinéraire qui fait que le robot passera sous le liquide qui en tombe. Ça marche : le liquide recouvre le laser avec lequel se dirige le robot ; ce dernier est désormais « aveugle ». Soudain une antenne parabolique se déploie du robot et la poursuite reprend. 007 se dirige vers sa corde de la lucarne et la remonte jusqu’au toit.
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INT. COMPLEXE INDUSTRIEL – SALLE D’OBSERVATION
Le scanner radar sur le SSR (Self-propelled Security Robot) se rétracte et un microphone parabolique apparaît à sa place. Le microphone balaye le plafond. Il s’arrête lorsqu’il repère le SON DES BRUITS DE PAS DE BOND. L’arme se tourne et se braque sur l’endroit.
EXT. COMPLEXE INDUSTRIEL – TOIT
Bond traverse le toit. Soudainement les balles commencent à arriver près de ses pas. Il bondit à travers le toit et saute.
INT. COMPLEXE INDUSTRIEL – CHAINE DE PRODUCTION
INSERT DU TIMER, les dernières secondes s’écoulent.
EXT. COMPLEXE INDUSTRIEL – TOIT
Le bâtiment est secoué par une explosion.
EXT. COMPLEXE INDUSTRIEL
Bond atterrie sur la chaussée et commence à courir jusqu’à la barrière/porte. Derrière lui il y a une seconde explosion qui soulève le toit du complexe.
EXT. COMPLEXE INDUSTRIEL – PORTE PRINCIPALE
Une jeep s’arrête brusquement, l’Officier et le CHAUFFEUR se mettent à l’abri. L’Officier attrape le micro et parle avec agitation dans la radio.
EXT. COMPLEXE INDUSTRIEL – BARRIÈRE ÉLECTRIFIÉE
Bond fixe un piquet en métal sur le sol, celui-ci est connecté par un fil de cuivre d’un pouce à un commutateur. Il connecte le fil à l’autre extrémité du commutateur aux câbles électriques de la barrière et ferme le commutateur.
EXT. COMPLEXE INDUSTRIEL – TRANSFORMATEURS
Fumée puis court-circuit.
EXT. COMPLEXE INDUSTRIEL – BARRIÈRE ÉLECTRIFIÉE
Bond coupe son chemin à travers la barrière et sort. Il coupe à travers la route et descend la colline.
EXT. FLANC DE MONTAGNE
Bond fait sa route vers le bas à travers un PONT SUSPENDU qui traverse une gorge profonde.
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Les soldats arrivés en Jeep se mettent à la poursuite de Bond qui se retrouve piégé au milieu du pont avec des soldats à chaque extrémité. Allison se rapproche de Bond avec son deltaplane quand soudain un hélicoptère « noir » appelé par les soldats en renfort arrive derrière elle. Elle se fait mitrailler mais parvient à s’arrêter sous le pont en s’accrochant à celui-ci ; Bond la rejoint et ils redécollent ensemble (il y a une blague avec « il avait un égo surdimensionné » qui se perd dans la traduction quand il décroche le mannequin, « inflated ego ».
Ils évitent le sol au dernier moment et l’hélicoptère (avec un mitrailleur) les prend en chasse dans les airs. À un moment Bond manœuvre afin de se positionner face à face à l’hélicoptère ; Allison le traite de fou et essaye de reprendre les contrôles mais il détache le harnais de celle-ci et elle tombe dans une rivière. Alors que le deltaplane est sur le point de percuter l’hélicoptère, Bond détache son propre harnais. L’hélicoptère se prend le deltaplane avant de dévier vers une falaise où il explose. Bond et Alison dévale des rapides de la rivière, frôlant la mort, ils se rapprochent d’une cascade mais parviennent à récupérer le deltaplane (tombé aussi dans l’eau) et décoller avec.
Avec ils passent la ligne d’arrivée de la course et finissent même premier ; alors que le public applaudit, Allison embrasse Bond.
GÉNÉRIQUE DU DÉBUT.
Plan d’un porte-avion et de plusieurs Harrier patrouillant en mer de Chine. Soudain un des avions semble avoir une défaillance technique, le pilote s’éjecte. Toutefois au lieu de se cracher, les instruments de l’avion reviennent à la vie « de leur propre chef » et l’avion se dirige sans pilote vers la Chine.
Nous retrouvons James Bond au volant d’une « voiture vintage » qui se gare au palais de Blenheim. Il voit un hélicoptère atterrir et Nigel Yupland, « jeune étoile montante au sein du ministère de la Défense », en sortir.
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INT. PALAIS DE BLENHEIM – HALL DE RÉCEPTION
Bond montre sa pièce d’identité au garde du Palais de Bleinheim. Il est dirigé à travers la bibliothèque jusqu’au bureau.
INT. PALAIS DE BLENHEIM – BIBLIOTHÈQUE
Bond marche à travers l’énorme bibliothèque jusqu’à la porte qui mène au bureau. Il toque et entre.
INT. PALAIS DE BLENHEIM – BUREAU TEMP DE MONEYPENNY
MONEYPENNY se détourne d’un meuble de classement. Bond examine l’opulente pièce.
BOND
Dommage de vous voir vivre à la dure dans un billet
temporaire [équivalent de « quartier » dans le langage
militaire britannique], Moneypenny.
MONEYPENNY
J’aurais aimé avoir le temps de l’apprécier, James.
But all manner of hell has broken out. Vous pouvez entrer.
Mouvement pour ouvrir la porte. Elle s’arrête, son dos vers la porte qui mène au bureau de M.
MONEYPENNY
Et comment était votre excursion avec Mlle Ives ?
BOND
Des hauts et des bas.
MONEYPENNY
(avec envie/jalousie)
Je suis sûre que oui.
BOND
C’est pourquoi, Moneypenny, vous avez une invitation permanente
pour venir faire du deltaplane avec moi, n’importe quand.
MONEYPENNY
Je ne suis pas certaine d’être prête pour cela, James.
Hors de vue, la porte derrière elle s’ouvre silencieusement, M apparait dans le cadre.
MONEYPENNY
(écarte ses bras comme si elle faisait du deltaplane)
Être sanglée dans un harnais et m’abandonner complètement à vous…
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M les interromps et Bond le suit à travers la libraire jusqu’à la salle de bal (converti en salle de briefing avec vidéo projecteur, photos sur les mus, etc…) où les attends Yupland, un homme qui apprent-on a tenté de démantelé la section 00 auparavant. Yupland commence par dire qu’il est/sont ici uniquement à la demande de la Première ministre et que :
– Yupland : Une autre chose, Double-zéro-sept. Le « temps des cowboys » avec voitures de sport fantaisiste et dépenses illimité est terminé. Vous me ferrez un rapport à chaque étape.
Un Amiral nommé Stalward vient faire un rapport sur la disparition de l’Harrier et nous apprend que celui-ci s’est crashé dans une zone très peuplée d’une ville chinoise (photos satellites et journal télévisé local sur l’écran derrière lui). Yupland est sceptique : pour lui rien ne prouve que c’est l’avion qui est à l’origine de l’explosion et pense plutôt à de la propagande chinoise ayant pour but d’influencer les négociations au sujet de la rétrocession de Hong Kong qui vont avoir lieu dans 4 jours, « je ne vais pas tombé dans le panneau ». Il se lève et s’en va.
McGreggor, un inspecteur en chef de Scotland Yard qui assistait à la réunion, vient s’approcher de Bond et M. Il y a eu récemment une série d’intrusion dans diverses usines britanniques, où étrangement rien n’a apparemment été volé. L’une d’elles fabrique justement des pilotes-automatiques pour les Harrier. McGreggor a une photo du visage du cambrioleur mais celle-ci n’est pas de bonne qualité.
Nous retrouvons Q derrière un ordinateur en train d’essayer d’améliorer la qualité de la photo en compagnie de Bond. Toutefois l’ordinateur n’est assez puissant (le Q-lab est d’ailleurs désert, Q dit à 007 qu’il a été décidé de fermer son labo pour coupure budgétaire). Il lui dit de repasser demain : il essayera sur un ordinateur de Cambridge. Avant de partir Bond voit l’Aston Martin DB5 dans le labo :
– Q : Ils m’ont dit de m’en débarrasser. Je ne peux pas m’y résoudre. C’est comme vendre un de ses enfants.
– Bond : Le monde devient à court de classiques, Q. À demain matin.
Pendant ce temps à Vancouver (Canada), notre cambrioleur est train de s’infiltrer dans un complexe industriel chino-britannique appartenant à « Koho Nee Industries ». Il descend une lucarne via une corde et place sur un de ses yeux une sorte de lunette qui lui permet de voir des rayons laser normalement invisibles. Il va jusqu’à une caisse adressée à Nanking (Chine) et remplace un composant d’une machine robot qui est à l’intérieur par un similaire. Tout comme dans scénario de Bond 17 du 10 mai 1990 deux jumeaux arrivent au complexe, les frères Koho Nee décrits comme chinois et ressemblant à des sumotoris poids lourds.
Ils vont enquêter à une alarme qui a sonné, se précipitent à l’intérieur et trouvent seulement la corde d’alpinisme suspendue à une lucarne. À l’aide d’une lunette infrarouge, ils aperçoivent l’intrus en équilibre sur les toits et lui ordonne de s’arrêter. Il y a toujours un passage où sur les toits le cambrioleur utilise un Schermuly Pains-Wessex Speedline avant de rejoindre une Lamborghini noire. Les Koho Nee se mettent à sa poursuite avec leur limousine mais exactement comme dans le scénario, ils le perdent quand la Lamborghini monte sur un bateau. Là nous découvrons que le cambrioleur est en réalité une cambrioleuse, Connie Webb.
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DEUX AUTRES MEMBRES DE L’ÉQUIPAGE déroulent un tuyau haute pression sur le pont derrière elle. Elle se tourne pour faire face à sa voiture au GÉMISSEMENT DE LA POMPE HAUTE PRESSION. Les hommes orientent le jet d’eau du tuyau vers la voiture. La peinture noire disparaît, faisant apparaître le rouge brillant qui était en dessous.
PLAN PROCHE DE CONNIE
Alors qu’elle ferme le bracelet, elle sourit en pensant au travail bien exécuté.
INT. Q’S LAB – MATIN – PLAN RAPPROCHÉ SUR UN ÉCRAN D’ORDINATEUR
Le visage ressemblant à Connie a été reconstitué en une image claire.
M (Hors écran)
Constance Webb, âgée de 28 ans.
ANGLE SUR BOND, M, Q, MCGREGGOR qui étudient l’image reconstituée.
M
Fille unique de Henry Leeland Webb.
BOND
Le cambrioleur ?
M
Elle-même. Elle a été recrutée par la CIA en ’84. Entrainée à
Langley pour pénétrer dans des espaces de haute sécurité. À poser
des mouchards, ce genre de choses. Travail en free-lance depuis
environ deux ans.
BOND
Une piste sur la localisation actuelle de Ms Webb ?
M
Nous avons mis [une surveillance] global sur elle.
La section C a eu de la chance. Elle est arrivée à Vancouver il
y a deux jours, en apparence pour des vacances aux skis.
MCGREGGOR
Ce sera simple de mettre la police locale dessus
pour la cueillir et l’interroger.
BOND
C’est une pro. Elle sait que les Canadiens n’ont aucune charge
contre elle. Ils n’obtiendront rien d’elle.
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Bond décide de plutôt l’approcher avec une couverture, celle que quelqu’un qui a un objet technologique à lui vendre. Q lui donne un supraconducteur à température ambiante pour cela.
Maintenant au Canada, Bond suit la Lamborghini de Connie au volant d’une Toyota quelconque (bien que l’action ne se déroule plus au Japon dans ce script). Les choses suivent le scénario du 10 mai : elle se rend à un héliport, Bond embarque dans un autre hélicoptère. Elle va faire du ski sur les montagnes Bugaboos, il saute hélicoptère en ski à la Le monde ne suffit pas pour la rejoindre. Une poursuite téméraire entre les deux a lieu avec sauts, esquives d’arbres, et ils arrivent à une falaise abrupte qu’elle commence à descendre. Ils sautent de rebord en rebord mais Connie glisse et tombe presque avant de se remettre en route. Il y a finalement la scène où elle finit par chuter à travers un surplomb de neige, Bond creuse pour la sortir de la neige, « le dernier qui arrive en bas paye le dîner ! ».
La scène au restaurant surplombant les « bains de type jungle » extérieurs est toujours présente et contient des dialogues qui reflètent ce qui était précédemment écrit scénario (on relèvera toutefois qu’un serveur appelle Bond par « M. Baker » et qu’ils ne sont pas observés par Denholm Crisp mais par un membre des Tong). Il la raccompagne à sa chambre :
– Connie : Vous ne m’avez pas dit quel genre de métier vous faites.
– Bond : Je suis un fournisseur d’article de haute technologie. Je trouve les besoins des gens et les satisfaits.
– Connie : Ça ne sonne pas comme quelque chose d’excitant.
– Bond : Vous seriez surprise.
– Connie : Surprenez-moi.
Il l’embrasse et elle le laisse entrer dans sa chambre. Les dialogues sont similaires au scénario, on peut toutefois ajouter quand elle ouvre la boite du supraconducteur :
– Connie : D’un sens j’espérais quelque chose de plus… Impressionnant. Des diamants, peut-être ?
– Bond : Ça vaut considérablement plus que des diamants.
Ils sont interrompus par les jumeaux Koho Nee accompagnés de Tongs dans une scène similaire au scénario (menottes, pose de questions, taser, à travers la fenêtre). Ici les choses changent, ils se dirigent vers le garage pour atteindre la Lamborghini. Pendant qu’elle la démarre Bond se bat contre un Tong. Elle dit à 007 que c’était une sacrée rencontre mais qu’elle va l’abandonner avant de le faire tuer par sa faute. Sur ce elle s’en va dans la Lamborghini et les Koho Nee la prennent en chasse avec leur limousine sur les routes de montagne glacée (pas de poursuite lors d’une descente aux flambeaux avec Bond dans ce script). Il y a une « [cascade à définir] » qui permet à Connie de se débarrasser de ses poursuivants.
Connie téléphone ensuite à Otto Winkhart. À Hong Kong ce dernier rejoint Sir Henry Lee Ching à son immeuble. Les choses diffèrent un peu du scénario. Ching est dans une pagode, dans le jardin oriental de l’immeuble où se trouvent des scientifiques, Rodin (décrit comme du genre garde du corps d’Europe de l’Est) et Nan. « L’atmosphère est comme sur un campus d’université » et Henry est décrit comme « un jeune trentenaire génie en électronique […] qui a construit un empire technologique sans équivalent dans le monde ».
Winkhart dit à Ching (qui n’est pas constamment interrompu par ses employés) que les Koho Nee ont rejeté son offre ; ce dernier lui répond d’organiser un rendez-vous avec eux. Winkhart lui montre le supraconducteur ; cela intéresse fortement Ching qui dit à Winkart de dire à Connie d’inviter Bond à la fête de demain soir : il doit le rencontrer.
Ils vont plus loin dans l’immeuble : les laboratoires, où des scientifiques (Italiens) conçoivent des véhicules militaires exotiques/futuristes (tanks, hélicoptères, etc..). « C’est comme si Giorgio Armani s’était soudainement lâché », écrivent les scénaristes pour décrire la chose. Henry dit à Winkart que l’important dans ce métier c’est l’image/esthétique :
– Ching : Sinon pourquoi les Américains ont mis des millions dans le bombardier furtif, un avion n’est même pas aussi rapide que les chasseurs de la Seconde Guerre mondiale ?
Durant le reste de sa conversation, Henry dit qu’il possède 82% du marché des contrôles robotiques et que son entreprise fourni au minimum un composant sur chaque système d’armement du monde. « Cela signifie de pouvoir de décider de l’issue de chaque engagement militaire. Et même le pouvoir de commencer une guerre ».
Pendant ce temps, toujours à son hôtel au Canada, Bond est interpellé par un réceptionniste qui lui dit que quelqu’un lui a fait parvenir un billet d’avion pour Hong Kong.
Accompagné de son scientifique en chef, le Dr Lombardy, Henry traverse d’autres pièces de son immeuble. Lombardy lui dit que les Chinois n’ont pas fait d’ « annonce ». Henry revêt une tenue de « réalité virtuelle » et s’installe sur un siège situé dans une pièce sphérique. Lombardy trifouille des ordinateurs et dans son casque de réalité virtuelle Henry se retrouve plongé dans :
Un monde généré par ordinateur de réalité virtuelle aux couleurs vives qui duplique le cœur du réacteur atomique de la centrale nucléaire de Nanking, Chine. Nous voyons à travers les yeux du robot [sur roues] de maintenance des Koho Nee [celui que Connie avait trafiqué dans leurs entrepôt et qui a été livré depuis].
Avec un gantelet, Henry contrôle le robot qui reproduit ses exacts mouvements et commence à retirer les barres du cœur du réacteur. Soudainement un technicien de maintenance ayant vu le robot devenir fou essaye de le démonter avec un tournevis. Henry l’envoie voler avec le bras-pince du robot mais celui-ci revient à la charge avec une barre de fer : Henry finit par l’étrangler avec la pince du robot. Henry reprend son travail sur les barres jusqu’à ce que le cœur du réacteur explose. Lombardy vient sortir un Henry exténué de son matériel de réalité virtuelle.
– Henry : C’était comme être la machine. Comme insuffler de la vie dans celle-ci et éprouver sa mort. C’était comme être… Dieu.
Un avion de ligne se pose à l’aéroport de Hong Kong et 007 débarque parmi les passagers. Au passage à la douane, un officier demande à l’agent de le suivre et l’amène dans une pièce où se trouve un anglais (avec un accent écossait) d’environ 55 ans et portant une chemise hawaïenne. Il s’agit de :
– Homme : Denholm Crisp, chef de la section H, bienvenue à Hong-Kong double-zéro-sept.
Denholm attrape une bouteille de Glenlivet d’un panier sur lequel est marqué « objets non-déclarés » et lui verse un verre (que Bond décline). 007 lui dit qu’il aura besoin d’une arme et Denholm dit qu’il a apporté « sa [de Bond] favorite » avant de lui tendre un « Walther P-9 ». « Ça conviendra parfaitement », commente Bond. Ils montent dans le véhicule de Crisp :
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DENHOLM (CONTINUATION)
Quelque chose d’autre est en train se produire à Nanking,
juste derrière la frontière. Très secret. Ce soir ils ont
amené deux divisions depuis le Nord. Leur Navy/marine est
en alerte maximale. C’est un baril de poudre, une étincelle…
et nous pourrions avoir une guerre sur les mains.
Dans la distance il semble qu’une petite guerre ait éclaté.
DENHOLM
Et comme si les choses n’étaient déjà pas suffisamment
embarrassantes, aujourd’hui c’est le commencement de la
célébration de la Nouvelle Année, l’Année du Mouton.
BOND
Ou de la chèvre selon qui fait la traduction.
DENHOLM
Vous avez raison. Elle est là…
Denholm braque les roues d’un coup sec, faisant un tournant suicidaire, dépasse un YC-14 qui s’arrête alors au hangar de la RAF. Denholm se gare et ils sortent.
PLAN RAPPROCHÉ SUR LE NEZ DU YC-14 alors qu’il s’ouvre en grand et Q descend la rampe d’un air compréhensiblement mécontent après avoir parcouru la moitié du globe.
ANGLE SUR BOND ET DENHOLM qui regarde la DB-V (DB5) se décharger.
BOND
Q, comment y êtes-vous parvenu ?
Q
Vous me sous-estimez, double zéro sept,
j’ai toujours des amis en faibles lieux.
BOND
(passant sa main sur les douces lignes)
D’une certaine façon je me sens moins nu.
Q
Je suppose que c’est une sensation que vous cultivez.
(hors du regard de Bond)
Toutefois, je préfère que vous l’ayez plutôt que de la
réduire en pièces. Bien que, si les choses sont fidèles à
elles-mêmes, ça ne fera pas une grande différence.
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Q ajoute qu’il a fait quelques modifications à la voiture pour la mettre à jour mais avant qu’il ne finisse d’expliquer, Bond se tire avec voiture, laissant ce bon vieux Q avec Crisp et la bouteille de Glenlivet.
Sans le savoir Bond croise sur sa route la limousine de Sir Henry qui se dirige vers l’immeuble des Koho Nee. Là-bas a lieu une scène très similaire au scénario (Henry veut acheter la compagnie des jumeaux, ils ne veulent pas, Rodin élimine des gardes avec son équipement high-tech et remplace le nettoyant d’un lave-vitre, les Koho Nee meurent dans les flammes).
Bond arrive à l’hôtel Imperial et s’enregistre sous le nom de M. Baker ; il rencontre alors Mi Wai. Ici les choses se passent également comme dans le scénario (douche tropicale avec Connie et l’Aston Martin DB5 jusqu’à la fête de Ching mais avec des dialogues différents). Ils passent la sécurité, il y a notamment un scanner qui produit un rendu en 3D de toutes leurs possessions (Rodin voit qu’une chaussure de Bond est équipée d’un couteau de lancé).
007 fait la connaissance de Winkhart et voit Henry qui semble être l’hôte de la soirée. Bond va voir Crips qui est aussi à la fête pour obtenir des renseignements sur lui :
– Crips : Il a la morale d’un trafiquant d’arme dans le cerveau d’un génie. Une dangereuse combinaison. Son père était un général haut placé durant la guerre. Il était du mauvais côté de la révolution chinoise. Je parierais qu’en dépit de toutes ses prétentions anglaises, que notre Sir Henry n’a jamais pardonné aux Anglais de ne pas avoir aidé les nationalistes.
Comme précédemment il y a la petite démonstration attaque-commando, Henry prend la parole au sujet de son système de sécurité et la termine par « et [au cas où vous vous le demanderiez] oui il y a des vendeurs prêts à prendre votre commande ». 007 ouvre son gâteau de fortune et parle avec Henry (en se présentant comme « Baker, James Baker ») comme dans le scénario.
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SIR HENRY
Alors l’Année de la Chévre sera particulièrement bénéfique pour vous.
Sir Henry sourit et fait un geste à quelqu’un derrière Bond.
YUPLAND (Hors écran)
Sir Henry !
Le sang de Bond se glace dans ses veines alors qu’il reconnait le son de la voix de Yupland derrière lui. Yupland, qui est est a son troisième whisky, lui faite une tape dans le dos.
YUPLAND
Alors, on prend un peu de R&R, Bond ? [rest and recuperation : repos]
(Se tourne vers Sir Henry)
Je vois que vous avez rencontré l’un de nos agents chevronnés,
le légendaire James Bond – chevalier errant moderne et fléau des
ennemis de Sa Majesté.
(d’un air conspirateur à Bond)
J’ai enrôlé Sir Henry pour les négociations de Hong Kong – ça ne
fait jamais de mal d’avoir un génie de son coté.
SIR HENRY
Un agent ? Il aurait pu me duper.
Winkhart est impassible. Connie bouillonne lentement.
YUPLAND
(au groupe)
Eh bien, je dois me mélanger à la foule. Faites un
saut au bureau durant la matinée, Bond.
Et il s’éloigne dans la foule. Les yeux de Connie lancent un regard à Rodin qui se matérialise au côté de Sir Henry. Bond regarde froidement sa montre, il est 10h00 moins le quart.
BOND
J’ai bien peur d’avoir un autre rendez-vous.
(à Connie)
Est-ce que je peux vous ramener à l’hôtel ?
PLAN SUR LA MAIN DE RODIN qui serre fermement l’épaule de Connie pour la maintenir assise dans son siège. Le système de Connie pompe de l’adrénaline, rougie, les narines s’enflamment presque sexuellement, elle regarde longuement Bond.
CONNIE
Je pense que je vais rester ici un moment.
Rodin relâche sa main.
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Connie glisse à Bond la puce qu’elle a volée à l’entrepôt des Koho Nee et Bond s’en va.
– Henry : Bonne nuit, M. Bond. Et soyez très prudent… C’est la nouvelle année, il y a quelques chauffards mortels sur les routes.
– Bond : Vous seriez surpris de voir à quel point je suis soucieux de la sécurité. Au revoir.
Bond rejoint en DB5 le restaurant flottant indiqué dans la fortune de son gâteau. Il y rencontre Mi Wai qui monte avec lui et il y a une poursuite de plusieurs pages entre l’Aston Martin DB5 et la voiture robotisée d’Henry sur laquelle on ne va pas vraiment revenir vu qu’elle suit ce qui était noté dans le scénario. Il y a toutefois quelques modifications ou précisions qu’il est intéressant de relever. Au sujet de la DB5, Bond active un gadget de mitrailleuse arrière au même moment où il lève le bouclier blindé ; le siège éjectable 2.0 est toujours activé via le bouton rouge du levier de vitesse. Le plus gros changement est au niveau de la voiture ennemie, qui n’est pas pilotée par Rodin mais par Sir Henry à distance via son dispositif de réalité virtuelle. Henry a d’ailleurs plusieurs lignes dialogues tels que :
– Henry : Les britanniques en sont réduits à fournir des antiquités à leurs agents de terrains. Soyons sportifs [en choisissant le canon de 20 mm].
[…]
– Henry : Il veut jouer [quand Bond éteint ses phares].
[…]
– Henry : Dites au revoir à M. Bond [quand il verrouille son missile].
[…]
– Henry : Tuer Bond est plus fun que je ne l’avais prévu [durant la poursuite].
Bond et Mi Wai atterrissent sur la plage, elle pointe une arme sur lui ; ils montent dans un hélicoptère chinois. Pendant qu’ils sont en vol, Henry envoie des hommes à la plage qui lui rapportent qu’ils n’ont rien trouvé en dehors des deux parachutes. Sur les ordres d’Henry, Nan assomme Winkhart « avec la grâce d’un placekicker de la NFL » et Rodin jette le corps dans une chute qui le fait atterrir dans un compacteur d’ordure automatique où il est écrasé.
007 et Mi Wai arrivent au camp de l’armée rouge où il y a la rencontre avec le colonel Quen Low. Ce dernier dit qu’il est bien connu que partout où James Bond passe, la mort et la destruction suivent ; et qu’il a une liste longue comme le bras de crimes commis par Bond envers son pays. Bond demande à Low ce qu’il veut : « la vérité », et s’il ne la lui donne pas, Bond disparaîtra pour toujours. Les Chinois ont reçu une note leur demandant de déclarer l’indépendance de Hong Kong :
– Bond : Vous croyez que cela a quelque chose à voir avec nous ?
– Low : Il y a un pattern. Le village détruit par votre Harrier. La demande de cette note. Puis cette nouvelle catastrophe. […]
Low ajoute que leurs deux pays sont au bord d’une guerre.
– Bond : Si vous voulez de l’aide, racontez-moi toute l’histoire.
Ils se rendent en véhicule blindé et tenues antiradiations aux restes de la centrale de Nanking , les choses se passent comme dans le scénario même si le passé de Henry est guerre plus (voir moins) développée dans le script.
Bond et Mi Wai retournent à Hong Kong ; elle le dépose dans son « roadster » devant leurs bureaux d’Universal Export. Il a la petite discussion avec Yupland (à nouveau moins dense ici que cela n’était dans le scénario). On notera qu’à un moment Yupland dit a Bond que les Chinois ont du le manipuler en cachant un incident lié à leur propre incompétence à la centrale par une théorie complotiste qu’il a avalée ; à un autre moment Bond l’attrape par le col. Cela va plus loin, Yupland le poursuit en criant qu’il le traînera en court martial alors que Bond se dirige vers la sortie du bâtiment. Bond sort son arme et vise en direction de Yupland, qui « tombe en arrière paniqué », et tire sur une caméra de sécurité (à travers laquelle Henry l’observait, au lieu d’un robot comme dans le scénario).
Rodin explose le roadster avec son lance-roquette porte-document de sa moto, Mi Wai meurt tandis que Bond parvient à survivre.
Après avoir écouté une cassette de l’interrogatoire de Connie, ce dernier est sûr qu’elle ne sait que peu de choses. Pendant ce temps les autorités repêchent le roadster. Q et Crips rentrent éméchés à l’hôtel Imperial et découvrent que Bond est toujours vivant (Q l’embrasse sur ses joues de joie). On note que durant la scène Bond n’est pas sure de savoir de quel côté elle se situe (s’il y va aussi pour la sauver ou non).
Crips mène Bond à travers les égouts et ce dernier s’infiltre ainsi dans l’immeuble de Ching. Bond sabote de l’équipement puis commence à grimper le puits de l’ascenseur. Il y a ici une différence intéressante par rapport au scénario dans la mesure où Ching et Lombardy utilisent à ce moment-là l’ascenseur pour se rendre au penthouse. Cela provoque une scène dangereuse pour Bond avec lui s’accrochant au côté de l’ascenseur, devant esquiver un ascenseur arrivant en sens inverse, devant faire un saut, s’accrocher à une poutre ; bref il esquive la mort à plusieurs reprises.
Henry rend visite à Connie et lui dit que tout va bien maintenant que Bond est mort, puis il s’en va.
– Rodin : Est-ce que je devrais m’occuper d’elle ?
– Henry : Non. Je pense laisser cela à Nan. À mon retour.
007 depuis une grille de ventilation fait signe à Connie de le rejoindre en lui tendant sa main. Soudain c’est Nan qui attrape sa main et le sort du conduit. Il y a un combat entre les trois entrecoupée de scènes où Henry et ses techniciens prennent le contrôle d’un missile sol-air d’une frégate britannique pour l’envoyer sur l’équivalent chinois d’Air Force One contenant des dignitaires chinois dont le ministre des Affaires étrangères (accompagnés par Quen Low).
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INT. CENTRE DE CONTRÔLE ROBOTIQUE
Sir Henry s’approche d’un technicien. Il se penche pour examiner l’écran.
INSERT ÉCRAN DE CONTRÔLE DU TRAFIC AÉRIEN
montrant le progrès du Jumbo Jet chinois.
TECHNICIEN #1 (Hors écran)
Ils seront à porté dans environ 10 minutes, monsieur.
INT. SALON DU PENTHOUSE
Connie berçant la tête de Bond alors qu’il se rapproche. Nan déambule dans la pièce. Elle pousse Connie sur le côté et remet brutalement Bond sur ses pieds. Nan frappe Bond avec la paume de sa main au niveau de la poitrine, l’envoyant sur le canapé. Connie l’attrape par le derrière de son haut.
CONNIE
Okay, tu l’as cherché, salope.
Nan la projette sans effort. Alors que Connie est projetée au sol, elle tient toujours le haut de Nan ; il se déchire dans sa main.
POINT DE VUE DE CONNIE SUR LE HAUT
Faux seins cousus dedans.
CONNIE
lève les yeux. Son expression perplexe se transforme en horreur.
GROS PLAN SUR LA POITRINE NUE DE NAN
une plaque en acier inoxydable polie avec des vis à métaux encastrées. Nan est un robot !
PLAN PLUS LARGE
Nan attrape Bond par le bras et le jette contre le mur. Leur combat est rapide et brutal. Alors qu’il commence à se lever, elle lui donne un coup de poing à la tête. Bond se baisse juste à temps, son poing brise le plâtre sur le mur. Connie fracasse un vase sur sa tête, sans grand effet. Nan, avec toujours ses manières coquettes, poursuit Bond avec vengeance. Elle lance une série de coups de pied volants. Le renverse avec le premier et frappe le mur à côté de sa tête avec le suivant. Il manœuvre jusqu’à la baie vitrée. Nan lui donne à nouveau un coup de pied en brisant la fenêtre et passe à travers elle, mais pas avant d’avoir coupé Bond sur le côté de la tête avec le bout de son coude, l’étourdissant.
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Toutefois Nan parvient à se rattraper à la structure métallique de la fenêtre et en « étendant sa jambe à un angle non naturel » parvient à revenir dans la pièce. Connie la repousse toutefois à travers la vitre, mais tel Hans Gruber à la fin de Die Hard, Nan s’accroche à Connie et la tire vers elle et le vide. 007 intervient et à l’aide d’un fil-scie (qu’il a utilisé plus tôt pour saboter l’équipement de l’immeuble) commence à scier le bras métallique de Nan (suspendue au-dessus du vide) qui tient Connie. Celui fini par se détacher (avec vision de toute l’électronique dedans) et Nan par tomber du penthouse jusqu’au sol.
Bond et Connie lancent des grenades au phosphore dans le bâtiment : les gardes activent le système incendie… qui grâce au sabotage de Bond va inonder l’immeuble. Des gardes arrivent et une fusillade commence alors que Sir Henry est prévenu de ce qu’il se passe. Il se trouve que Bond et Connie sont prisonniers de l’eau, la surface est à peine à quelque centimètre du plafond du Penthouse :
– Bond : Tout se déroule comme dans le plan. Sauf que nous ne sommes pas censés êtres ici.
Rodin et d’autres gardes arrivent toutefois au penthouse en ascenseur et sont accueillis par un torrent d’eau quand les portes de l’ascenseur s’ouvrent. Sous le poids de l’eau, les câbles de l’ascenseur se rompent et celui-ci (avec Rodin dedans) chute depuis le haut de la tour jusqu’au centre de contrôle de Ching, que l’eau commence à remplir avec « la force des chutes du Nigara » (jusque quelques secondes avant que Henry n’appuie sur le bouton pour envoyer le missile sur l’avion chinois).
Toujours dans le penthouse, 007 et Connie lâchent le tuyau auquel ils étaient accrochés. Bond regarde le puits de l’ascenseur et commente « Look’s like Sir Henry’s all washed up ».
Puis nous retrouvons nos deux compères plus tard, dans une suite de l’hôtel Impérial alors que les feux d’artifice de la nouvelle année sont au loin. Bond réceptionne du champagne et d’autres met d’un garçon d’étage. Quelqu’un sonne et Bond va ouvrir pour se retrouver devant un homme genre coursier à moto ayant un colis. Nous voyons du point de vue du coursier que son casque commence à afficher des choses tel celui de Rodin dans la scène de l’immeuble des Koho Nee. Une fois les cibles acquises le coursier relève sa visière et nos découvrons que c’est Sir Henry.
– Henry : je ne me laisse jamais aller dans la luxure de la haine, mais pour vous je vais faire une exception. Gardez vos mains où je peux les voir.
– Bond : Bien sur. Vous prenez un verre ?
Bond fait sauter le bouchon de la bouteille de champagne qui atterrit dans un oeil d’Henry. Notre méchant remet sa visière et acquière leurs silhouettes infrarouges à travers le mur de la pièce voisine ; l’arme automatisée attachée à son sac à dos commence à cracher des balles vers Bond et Connie. 007 crie à cette dernière de régler la température de la douche (celle tropicale vue plus tôt) au maximum.
Bond vide les 16 balles de son Walther P-9 sur Henry mais cela n’a pas d’effet sur sa tenue en kevlar. Un feu d’artifice sauve 007 quand le système de visée automatique le cible plutôt que Bond. Henry essaye de traquer Connie dans la salle de bain quand Bond, caché derrière un torrent d’eau froide, lui saute soudainement dessus. 007 essaye de l’étrangler et durant le combat le casque d’Henry est retiré de sa tête. Henry parvient finalement à prendre le dessus et s’apprête à le tuer avec un bout de verre (de la douche cassée) quand soudain Bond tourne le casque vers lui. L’arme automatisée du sac à dos tire sur la nouvelle cible acquise, la tête d’Henry, le tuant.
Bond, constatant l’état de la chambre d’hôtel :
– Bond : Je pense que nous irons dîner dehors ce soir.
Ils s’embrassent avec en fond les feux d’artifice. FIN.
Voir aussi : Le script du 2 janvier 1991 avec William Davis et William Osborne
Retrouvez plus de scripts et autres éléments méconnus dans la section Les scripts !
(Et si jamais vous en avez que l’on a pas encore traité, contactez-nous !)
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