Le script que nous allons étudié est daté du 2 janvier 1991 et a été écrit par William Davis, William Osborne, Alfonse Ruggiero Jr et Michael G. Wilson. Il s’agit d’un « First draft screenplay » de 121 pages étrangement intitulé « Bond XVIII » (18 ?!). Par rapport au script de juillet 1990, il s’agit principalement d’une nouvelle intrigue, même si quelques scènes et personnages de cette précédente itération font leurs retours.
Voir aussi avant d’aller plus loin :
– L’histoire derrière Bond 17
– Le scénario du 10 mai 1990 d’Alfonse Ruggiero et Michael Wilson
– Le script du 6 juillet 1990 d’Alfonse Ruggiero et Michael Wilson
Le script s’ouvre s’ouvre sur un téléphone qui sonne dans une chambre d’hôtel (de nuit). James Bond, dans le coaltar après avoir été soudainement tiré de son sommeil, décroche. Un homme au bout du film lui dit qu’il est en retard et qu’il a vingt minutes pour descendre sinon il appellera Londres. 007 se verse deux aspirines va se regarder dans le miroir de la salle de bain, « il a l’air épouvantable » :
– Bond (à lui même) : Tu te fais trop vieux pour ça, Bond.
– Femme : James ?
Une jolie femme vient le rejoindre dans la salle de bain et lui demande de revenir au lit avec elle.
– Bond (à lui-même) : D’un autre côté, peut-être pas.
Après avoir un Bond pas au top de sa forme et qui se parler à lui-même, les scénaristes continuent de casser les codes en introduisant alors la séquence du gunbarrel seulement à ce moment.
Bond au volant de son Aston Martin Virage se gare sur un quai de Tunis. Vêtu d’une tenue de pilote, il rejoint un jeune agent (qui ne sera jamais nommé) :
– Jeune agent : Oh, donc Monsieur Bond a finalement décidé de nous honorer de sa présence.
007 se sert un café pendant que l’agent lui raconte avoir fait un rapport à Londres sur son comportement inapproprié. « J’espère que cela vous a rendu heureux » commente laconiquement Bond avant de se lancer dans une tirade :
– Bond : Qu’est-ce qu’il cloche bon sang chez vous les jeunes agents d’aujourd’hui ? Tout ce que vous voulez c’est être là et échanger des relèvements de boussoles… Quand j’avais votre âge j’étais dans ma chambre d’hôtel en train de faire passionnément l’amour à des croupières nymphomane.
– Jeune agent : Ouais, eh bien ces temps sont révolus.
– Bond (avec un sourire) : Pas tout à fait.
Ils embarquent dans un bateau rapide et rejoignent la ligne de départ d’une course (à bateaux) nommée Tunis 2000. Durant celle-ci Bond enfile un harnais et fait du parachute ascensionnel, tracté par l’agent. Il coupe la corde le reliant au bateau près d’une falaise libyenne et atterrit dessus, près d’une usine chimique, pendant que l’agent continue la course de son côté.
Alors qu’il crochète une serrure en pensant que ce sera une mission facile, deux Rottweilers courent vers lui. 007 se dépêche de finir de crocheter (va-t-il y arriver à temps ?) et parvient à ouvrir la porte et la refermer derrière lui avant que les chiens ne l’atteignent. Toutefois il n’est pas sortit d’affaire puisqu’un garde qui se tient devant lui le vise avec une Kalachnikov :
– Bond : Oh bonjour, je m’appelle Bond, James Bond. Je suis ici pour faire sauter l’usine. [Le garde arme son fusil] Ce n’est évidemment pas le bon moment, je repasserais demain.
D’autres gardes accompagnés d’un colonel (de la police d’État) nommé Al-Sabra viennent les rejoindre ; la « falafel Gestapo » commente 007. Il attaque les gardes et balance un fusil sur la tête de Al-Sabra qui finit assommé.
– Bond : Porc d’impérialiste : 4. Révolution du peuple : 0.
Les choses se passent comme dans le script de juillet 1990 : Bond enroule une ceinture d’explosif autour d’une cuve de gaz neurotoxique et est surpris par un robot de sécurité.
– Bond (voyant le robot) : R2D2, c’est ça ?
[Le robot illumine un pointeur laser entre ses deux yeux].
– Bond : Luke est parti de ce côté, la princesse Leila était avec lui.
Le robot déploie un dispositif lumineux et sonore qui fait tomber Bond à terre. Toutefois celui récupère et vide « son Beretta » (et non Walther) sur le robot qui commence à fumer.
– Bond : Une chose que je ne fais certainement pas, c’est de recevoir des ordres d’une boite de conserve.
Le robot essaye de le tazer et Bond l’évite en disant qu’il « y a une possibilité que je t’aie sous-estimé ». Le robot déploie son espèce d’Uzi et les choses se passent comme dans l’autre script. 007 réussi à rejoindre le toit :
– Bond : C’est la dernière fois que je travaille avec des machines.
Le robot tire en direction des bruits de pas et Bond saute du toit mais… pas d’explosion comme prévue. « Ça s’avère vraiment être une mauvaise journée » commente Bond et il n’est pas encore au bout des ses surprises, vu que des renforts arrivent en Jeep. Il n’y a qu’un moyen de s’échapper : sauter dans l’océan depuis une falaise de 60 mètres. Bond écarte cette option en se pensant « définitivement trop vieux » pour ces conneries ça et commence à mettre les mains en l’air pour se rendre. Toutefois vu qu’on lui tire dessus : il fait finalement le plongeon.
Alors qu’il fait surface un bateau armé fait route vers lui. Toutefois le jeune agent arrive dans son bateau et repêche Bond en lui demandant ce qu’il s’est passé. « Tout le monde à ses jours sans, okay ? ». Soudain l’usine explose et un débris du robot atterrit près de lui. « Heureusement ce n’était pas l’un d’eux ».
Dissolution (pas d’indication de générique) à une scène dans laquelle un porte-avion américain arrive au port de Seattle. Non loin des agents de la DEA se préparent à attraper un trafiquant de drogue. Pendant ce temps un pilote décolle du porte-avion de manière non régulière avec un avion chasseur/bombardier furtif expérimental nommé Scimitar :
– Contrôleur aérien : Tour à Scimitar, il n’y a pas de vol de test prévu aujourd’hui.
– Pilote : Lâche moi un peu Gordy, on doit le rendre aux Britanniques demain, je veux le bousculer une dernière fois.
– Contrôleur aérien : 15 minutes, Jack, et tu ferrais mieux de le ramener en un seul morceau.
Les agents de la DEA remarquent le décollage de l’avion. Dans les airs, le pilote passe en mode furtif et se dirige vers une piste atterrissage dans des bois. Il y atterrit afin de livrer des sacs d’héroïnes qui étaient cachés dans l’avion à des truands en échange d’argent. Toutefois tout ne s’est pas passé comme prévu vu que nous découvrons, quand les agents de la DEA arrivent à la piste atterrissage, le corps du pilote mort et les sacs de drogue. « Tout ce qu’ils voulaient c’était l’avion », comprend l’un des agents.
007 arrive à Universal Export (Trafalgar Square) dans son Aston Martin Virage. Moneypenny semble plus belle que d’habitude donc il lui propose de passer un week-end ensemble au chalet écossait de 005. Elle lui répond qu’elle avait cru ne jamais vivre assez longtemps pour voir ce jour arriver mais qu’il arrive trop tard. Elle lui montre une bague à son doigt.
– Moneypenny : Une fille ne peut pas attendre éternellement, James.
Elle lui dit que l’heureux élu est un ingénieur de chez Harrow et qu’ils vont « avoir plein d’enfants ». M les interrompt et Bond le rejoint. Un troisième homme les rejoint : le Junior Minister de la Défense, Nigel Yupland, dont la première phrase lance le ton :
– Yupland : Je n’ai pas besoin d’être annoncé, Mlle Moneypenny, je possède ce département et je peux aller dans n’importe quel satané bureau que je veux.
Yupland dit que Moneypenny devrait être virée et Bond lui dit que ce serait une erreur. « Qui diable êtes-vous ? […] Ah, c’est le célèbre James Bond, n’est-ce pas ? ».
– Yupland : Savez-vous, Double-zéro-sept, que vous êtes la chose la plus coûteuse du budget de ce département ?
– Bond : Mais j’obtiens des résultats… monsieur.
Yupland lui dit que la guerre froide est finie et que le genre de résultats dans lequel il est spécialisé coute trop cher. M commence à parler de sa mission à Bond : le Scimitar a été volé, il faut enquêter. On pense qu’il pourrait s’agir d’un coup du crime organisé américain : celui-ci serait lié à des vols de plusieurs armes hi-tech de l’armée américaine qui ont eu lieu ces derniers mois. L’une des familles, les Vinelli, a un entrepôt au Canada non loin de l’endroit où l’avion a été volé : ça semble être un bon endroit pour commencer l’enquête.
Avant qu’il ne parte, Yupland tient à remettre à Bond un livre contenant une série de nouvelles règles et directives budgétaires pour les agents de terrains. Bond dit qu’il ne va pas l’amener avec lui : il ne faudrait pas qu’il tombe entre les mains de leurs ennemis sinon, ajoute-t-il à M, ils pourraient faire l’objet de moqueries.
– Yupland : Vous avez un permis de tuer, Commander, pas d’imprimer de l’argent. Et si vous ne parvenez pas à comprendre, vous vous retrouverez sans emploi.
Bond passe au Q-lab et découvre que le personnel est en train de plié boutique : Yupland « nous ferme » dit Q. Bond voit la DB5 au rebu : le rapport coût-efficacité n’est pas en sa faveur explique Q, qui ajoute qu’on lui fait également prendre sa retraite. Bond regarde « son vieil ami » et lui demande ce qu’il va faire maintenant :
– Q : Je ne sais honnêtement pas, James… Ce labo était toute ma vie. Envoyez-moi des cartes postales de temps en temps, Double-zéro-sept…
007 retourne au parking où un intendant lui remet des clés. Toutefois il n’arrive à ouvrir la Virage avec ; l’intendant explique qu’on lui affecté une nouvelle voiture : une Honda CRX. « Oubliez ça » dit Bond avant de jeter les clés.
Un 747 se pose à Vancouver et Bond va à une agence de location où il doit normalement récupérer une Hyundai ; mais opte plutôt en faveur d’une Ferrari Testarossa, en disant au loueur de mettre la note au nom de Yupland.
Dans une scène qui n’est pas sans en rappelé une des intrigues précédentes, Bond s’infiltre dans l’entrepôt des Vinelli par le toit, met une vision nocturne qui met en évidence des faisceaux laser, et voit qu’il est entouré de caisses sur lesquels il lit « Nanking Shipping ». 007 découvre qu’il n’est pas le seul intrus dans l’entrepôt : une autre personne présente se fait repérer par des gardes. L’intrus rétorque à coup de Mac-10 et s’enfuit avec un Schermuly Pains-Wessex Speedline ; Bond qui se fait également repérer utilise alors lui aussi la corde.
L’intrus s’enfuit à bord de sa voiture (qui est ici une Mercedes 560SL), Bond a juste le temps de voir qu’il s’agit d’une femme.
Nous la retrouvons plus tard (à ce stade vous avez deviné qu’elle se nomme Connie Webb) dans un penthouse à Vancouver, en train de téléphoner à un certain Sir Henry Ferguson. Celui-ci est dans un gymnase à la Colonel Blimp en train de faire de l’escrime. Mais nous réalisons que c’est un match à mort, il coupe la gorge de son opposant et dit à son majordome « trouvez-moi un nouvel instructeur » avant de prendre le téléphone.
Connie lui dit que l’avion a certainement été là au vu des traces de carburant qui se trouvaient sur le sol, mais qu’il n’y est plus. Qu’est ce que Henry veut qu’elle fasse ? « Ils ont du le bouger à Las Vegas […] restez près d’eux et tenez-moi informé ».
On la retrouve en train de garer sa Mercedes près d’une jetée de rivière de montagne et monter dans un kayak. La Ferrari de Bond se gare elle aussi juste après et 007 monte dans un autre kayak (en enfilant un gilet de sauvetage). Il la rattrape et se présente à elle comme « James Baker » ; elle lui rétorque qu’elle n’est pas là pour avoir de la compagnie et quelques lignes plus bas « On se voit en bas ». C’est une scène similaire à l’esprit de la scène en ski lors de la précédente intrigue, mais avec des kayaks. Voyant qu’elle s’engouffre dans des rapides, Bond se dit qu’il n’y a pas moyen qu’il fasse de même et commence à faire demi-tour lorsqu’il est entraîné (et malmené) par celles-ci.
Connie voit le kayak de Bond à l’envers émerger des rapides près d’elle, « M. Baker », et un Bond tout mouillé sort de l’eau et se remet à l’endroit. Elle lui dit que la suite est pire et qu’elle devrait peut-être l’aider à regagner le rivage ? Bond décide de prendre son courage à deux mains et fonce vers les prochaines rapides ; il parvient à les traverser sans se retourner.
– Connie : Vous m’avez l’air du genre d’homme qui pense que ce genre de conneries macho va lui faire obtenir un rencard pour diner.
– Bond : 8h30, portez quelque chose de cher.
Nous les retrouvons à un restaurant de Vancouver, Connie habillée en Moschino. Bond est en train de commander avec grande précision du vin quand Connie dit au serveur qu’elle prendra de la vodka :
– Bond : Je suppose que vous n’aimez pas le vin.
– Connie : J’aime le bon vin, c’est le vin-snobisme qui m’assomme.
– Bond : Eh bien, je pense qu’il y a une distinction entre snobisme et être connaisseur.
[Elle ne peut s’empêcher de rire]
– Bond : Est-ce que j’ai dit quelque chose de drôle ?
Connie lui raconte un peu sa vie : que son père était un cambrioleur international qui lui a tout appris, qu’elle a travaillé pour la CIA. Elle rit à nouveau et lui dit qu’en réalité elle est dans le domaine de l’hôtellerie. Bond lui dit alors qu’il est alors un agent secret britannique avant de rire et dire qu’il travaille en réalité dans le domaine de l’équipement agricole.
Elle lui demande s’il a vraiment faim car elle veut « avoir du sexe furieux, passionné, sans prise tête » avec lui, dit-elle. Bond commence à rire croyant qu’elle plaisante encore mais quand il découvre qu’elle ne rit pas, le plan coupe sur du « sexe furieux, passionné, sans prise tête » dans l’appartement de Connie.
Quand Bond se réveille il a mal au dos et pense qu’il est « définitivement trop vieux pour ça » (et à force de répéter la même chose on commence par effectivement croire qu’il est devenu gaga). Il découvre que Connie n’est plus là et trouve note comme quoi la nuit était superbe, « ait une belle vie ». Bond, consterné, se dit à voix haute « elle m’a largué ».
Bond téléphone à M et lui dit qu’il va prendre des vacances à Vegas car une fille lui a brisé le cœur. M est abasourdi mais Bond lui dit qu’il plaisantait : il va à Vegas enquêter sur les Vinelli, vu que c’est le centre de leurs opérations. M lui dit qu’il n’est pas en position de faire des plaisanteries : Yupland a reçu la facture de la location de la Ferrari et il fulmine. Bond lui dit de lui dire qu’il a tout sous contrôle, puis nous découvrons qu’il téléphonait depuis le volant d’une Lamborghini Countach sur le Strip de Las Vegas.
007 arrive dans son hôtel (que le script n’identifie pas) où ils voient notamment des bodybuildeuses poser pour « Pumping Iron IX ». Arrivé dans sa chambre, Bond découvre un « skinhead » qui se présente comme un certain « Jennings, liaison de la côte ouest » (il semble gay et dit à un moment à Bond qu’il a de beaux yeux ; Bond est embarrassé mais reste poli). (Le personnage est mal introduit par les scénaristes, avec notamment un « conneries macho » de sa part qui porte confusion, de sorte que comprendre qu’il s’agit d’un membre du MI6 n’est pas évident).
Sur le balcon, Jennings lui montre le QG des Vinelli : le « Golden Sands Hotel ». Bond pointe des jumelles sur le penthouse du bâtiment et voit Guido Vinelli (le père) et ses deux fils Tony (qui a une cicatrice) et Tiny. Jennings a également apporté un micro directionnel en forme de fusil. Ils entendent Guido faire des remontrances à sa progéniture et notamment dire :
– Guido : Putain de trafic d’arme, ce n’est pas notre business, ce n’est pas ce que fait notre famille : jeu, drogue, prostitution, c’est ce que l’on fait.
– Tiny : Papa, nous allons faire plus d’argent avec cette vente d’avion qu’avec toute cette merde réunie.
(Et… cette source de désaccord ne sera jamais exploitée par les scénaristes dans le reste du script). Bond décide d’aller prendre un bain pendant que Jennings continue la surveillance. Alors qu’il en sort, le colonel Al-Sabra (le visage portant les cicatrices de l’explosion de l’usine d’armes chimiques) se pointe devant lui une arme à la main.
– Bond : Aw, Jesus [en mode jurons]…
– Al-Sabra : Son nom est Allah, M. Bond.
– Bond : J’ai trop mal [au dos] pour en débattre, contentez-vous de juste presser la détente.
007 met un coup de boule à Al-Sabra qui finit assommé. Il récupère son porte-feuille, jette l’arme d’Al-Sabra dans la baignoire et s’en va (sans l’achever). En sortant Bond est face à deux des bodybuildeuses qu’il avait aperçus auparavant et elles commencent à l’attaquer (tels Bambi et Thumper dans Les diamants sont éternels). Elles envoient voler Bond à travers la pièce ; il dit que d’habitude il ne frappe pas les femmes mais qu’il y a un début à tout. Il décroche une barre de fer :
– Bond : Je n’ai rien contre les femmes fortes en principe, je voulais que vous le sachiez.
Un des bodybuildeuses attrape la barre avec sa main et la lance comme un javelin vers 007 mais le rate. Bond assène quelques coups qui ne semble avoir aucun effet vu le manque de réaction de son opposante. L’une lui envoie un poids tel un frisbee mais Bond se baisse et le poids fini dans l’autre femme. 007 saisis un haltère à main et flanque un coup qui assomme l’une d’elles. L’autre pousse Bond vers la salle de bain et plonge sa tête dans la baignoire.
Alors que 007 semble s’être noyé, il attrape l’arme qu’il avait précédemment jetée dans la baignoire et tue Al-Sabra (qui avait repris connaissance) et tire sur la bodybuildeuse à plusieurs reprises ; elle continue de venir un peu plus vers lui à chaque coup de feu avant de s’écrouler dans la baignoire.
– Bond : On doit lui reconnaitre ça… Elle a tenu les 10 rounds [rounds en anglais vu aussi dire balles/munitions).
Bond retourne à sa surveillance et entend les Vinelli parler au téléphone avec un certain « Sir Henry » d’un échange de 50 millions contre l’avion. Henry a toutefois une condition : un de ses hommes doit voir l’avion auparavant ; Tony dit qu’ils vont alors conduire l’homme à l’avion.
007 grimpe dans la Lamborghini et fonce jusqu’au parking du Golden Sands Hotel où il voit deux limousines garées. Il se faufile dans le coffre d’une d’elles. Les limousines se dirigent alors vers le désert et une fois qu’elles s’arrêtent Bond sort du coffre et découvre qu’ils sont dans un vaste entrepôt dans lequel se trouve le Scimitar et des caisses (similaire à l’autre entrepôt) dans lesquels se trouvent des missiles Stinger.
007 est repéré par un garde, Tony le fouille et trouve le porte-feuille d’Al-Sabra. Tiny lui dit de le tuer, ce à quoi Tony répond : « Je ne vais pas le tuer, c’est un espion libyen, ce qui fait que c’est la responsabilité du gouvernement. Amène-le au gouvernement, Sal ». Bond se fait alors assommer.
Lorsque Bond reprend connaissance il est enfermé dans une carcasse d’un ancien char Sherman. Bond jette un coup d’oeil à l’extérieur et voit d’autres épaves militaires lorsque soudain l’une d’elles explose : Bond est sur un terrain d’entraînement militaire pour chars M1 Abrams dans le désert. 007 essaye de trouver un moyen de sortir alors que d’autres épaves explosent à proximité : il retire un vieil obus du canon, en extrait la poudre explosive, la verse dans un vieux casque militaire qu’il approche de l’écoutille avant de balancer une allumette dedans. Bond parvient ainsi à sortir du tank juste avant qu’un n’obus ne l’explose.
Nous retrouvons Bond, en compagnie de Jennings, dans un hélicoptère en train de survoler le barrage Hoover : ils sont en train de jeter un oeil aux aérodromes abandonnés de la région. C’était le dernier de la journée et rien de fructueux n’en est sorti ; Bond veut alors retourner à l’hôtel mais Jennings lui dit que les Vinelli sont à un rodéo.
L’hélicoptère se pose sur le parking du « Championnat professionnel de rodéo de Las Vegas » situé pas loin du Golden Sands Hotel, et Bond en descend. Il y a des stands, des chevaux, une arène, des taureaux, etc… Bond repère au loin les Vinelli (et l’homme/pilote de Sir Henry) en compagnie de Connie Webb. L’entrée est réservée seulement aux personnes inscrites sur une liste et Bond se rend dans un dressing-room mobile où il assomme quelqu’un avant d’en ressortir vêtu comme un cowboy.
Il aborde Connie (« Howdy, Mlle Weeb ! »), elle l’aide à rentrer. Ils se demandent mutuellement ce que l’autre fait ici : Connie dit que c’est part de son travail, l’hôtel Golden Sands étant un sponsor du rodéo :
– Bond : Tes patrons ne sont pas exactement des gens qui font profil bas, chérie, mais vu que tu es proche d’eux tu le sais probablement déjà.
Elle lui dit de partir avant qu’il ne soit blessé, « tu me menaces ? », « Je te préviens, pour ton bien ». 007 lui dit qu’elle n’a pas arrêté de lui mentir et elle lui rétorque qu’il a fait de même.
– Bond : Maintenant que nous avons mis les choses au clairs, devrions-nous dire diner à 8h30 ? Ou devrait-on directement passer au sexe sans prise tête ?
Elle le gifle et interpelle des cowboys auxquels elle dit que Bond/Baker pense qu’être cowboy est un truc d’« homosexuel » et qu’elle aimerait qu’ils lui trouvent une monture.
Bond est placé de force sur un taureau et se retrouve dans l’arène. Tony le voit et le reconnaît comme l’« enturbanné » (l’espion libyen) de l’entrepôt et demande à un certain Sal de l’éliminer. Bond voit les Vinelli partir et parvient à descendre du taureau en un seul morceau. Bond voit Sal et ses hommes ; il tombe sur deux cowboys qu’il maîtrise et prend le revolver d’un d’eux.
Un western spaghetti a lieu avec que les yeux de Bond se verrouillant sur Sal. Puis les gangsters attrapent leurs armes.
Mais Bond est beaucoup trop rapide.
BLAM ! BLAM ! BLAM !
Il les descend tous, écrasant le chien de son revolver en mode Clint Eastwood avec la palme de sa main dans un mouvement continu.
Puis il sourit, et souffle la fumée imaginaire du bout de son canon.
Bond voit les Vinelli partir en limousine en direction du Strip, suivie par Connie dans sa Mercedes. Il remarque trois monster truck de garés et se met au volant d’un d’eux tandis que des hommes de main à sa poursuite prennent les deux autres. Sur le Strip les Monster Truck provoquent la destruction de feux de signalisation, borne à incendie, abris de bus et passent au-dessus/entre (via leurs hauteurs) d’un banc sur lequel se trouve un clochard.
La limousine tourne hors du Strip et Bond écrase des voitures/bus d’un embouteillage ; un de ses poursuivants fait de même mais fini sur le côté tout en s’encastrant dans un hôtel. Bond et son poursuivant traversent un casino puis une chapelle à la Elvis Presley au volant de leurs mastodontes. De retour sur la route, un homme du monster truck tire sur Bond au Uzi, 007 réplique avec le revolver et touche un pneu. L’engin fait alors une série de tonneaux avant d’atterrir dans la piscine d’un des hôtels.
Plus tard Connie arrive au barrage Hoover, et ayant perdu la limousine, s’arrête. Bond arrive derrière elle à pied ; elle le met à terre. Il lui demande de lui dire qui elle est vraiment quand soudain ils voient une partie du barrage s’ouvrir et le Scimitar en décoller (sic !). Alors que Bond se demande où se rend l’avion, Connie l’assomme.
Nigel Yupland arrive dans le Nevada et plus précisément au bordel Chicken Ranch. La tenancière le demande s’il cherche un type particulier de fille, Yupland en veut une grosse. On le voit suivre la fille jusqu’à une pièce et on découvre que le bordel dissimule une antenne de la NSA. Un agent lui dit de reprendre son homme qui a causé tant de troubles (la NSA surveillait notamment les Vinelli) ; Yupland rejoint Bond dans la salle d’interrogatoire :
– Yupland : […] Je vous ai dit d’être discret et qu’est ce que vous faites ? Vous avez détruit la moitié de ville et foutu en l’air 18 mois d’enquête par notre allié le plus important, l’agence de sécurité la plus précieuse. Les dommages que vous avez faits sont incalculables !
– Bond : Sur le terrain, monsieur, vous ne pouvez pas…
– Yupland : Vous ne retournez pas sur le terrain Bond, vous n’avez même pas trouvé le foutu avion.
Yupland dit qu’ils n’ont rien trouvé au barrage et qu’ils vont retourner à Londres. Bond est suspendu.
Un avion de ligne arrive à l’aéroport de Hong Kong et des mafieux en descendent, dont les Vinelli. Ils passent l’immigration (« construction », « camionnage », « élimination de déchets » sont les raisons professionnelles données par les hommes de main aux employés de l’immigration) et rejoignent des limousines envoyées par Sir Henry.
Henry lui-même n’est pas là, nous le voyons dans une scène où il est lui-même en limousine Lincoln, dans la campagne chinoise, accompagné d’une certaine Suzy. (Suzy est un personnage qui est presque toujours aux côtés de Sir Henry à chaque fois qu’il apparait dans le script, mais les scénaristes ne nous disent jamais qui elle est. Une sorte de secrétaire ?) Un train à vapeur blindé s’arrête près d’eux et un général chinois du nom de Han en descend accompagné de troupes. Pendant que ses soldats vont piller un village à proximité du train, Han demande à Henry s’il a l’avion. Ce dernier reste vague sur le sujet mais n’est pas venu les mains vides : il a amené avec lui des Stingers 3e génération. Han fait demander par radio à ce qu’un avion décole ; un MiG-29 apparait bientôt dans le ciel et Han tire accidentellement un Stinger sur le village (qu’il voulait détruire de toute façon). Il charge un second missile avec lequel il tire et parvient à exploser le MiG. Han semble satisfait et Henry lui dit qu’il lui en fera livré 2 000 dans la semaine.
Jennings accompagne Bond à l’aéroport de Los Angeles où il doit prendre un avion pour Londres. Il est en train de se plaindre : s’ils cherchent un agent discret (!) ou qui lit leurs mémos : ils peuvent se trouver quelqu’un d’autre.
– Bond : Si j’étais l’homme que j’avais l’habitude d’être, j’attraperais le premier avion pour Hong Kong, trouverais ce foutu avion, et l’enfoncerait si profondément dans le cul de Yulpland qu’il ne chanterait jamais plus God save the Queen !
Et Bond se retrouve sur un vol direction Hong Kong. Pendant ce temps Henry arrive à l’hôtel où résident les mafieux ; tout comme Rodin déguisé en coursier à moto. À alors lieu une scène similaire de celles avec les Kohoni / Koho Nee des précédentes intrigues, avec Rodin et son casque qui voit à travers les murs et son fusil automatisé, puis le remplacement du lave-vitre par du liquide inflammable.
Pendant que Rodin fait cela, Henry (accompagné de Suzy) est en réunion avec les Vinelli, qui montrent à Henry leur système de sécurité, « Nous ne somme pas nerveux Henry, juste prudent. Je fais plus confiance aux négros qu’aux chintoks ». Henry a une proposition pour eux : une fois que Hong Kong sera à lui, il a l’intention de se faire beaucoup d’argent dans différents domaines, mais pour ce qui est des narcotiques, des jeux et de la prostitution, il veut laisser ça a des experts dans le domaine comme les Vinelli.
Les Vinelli lui demandent comment Hong Kong pourrait être à lui alors que c’est la propriété des Brittanique et la future des Chinois en 1997. « Vous seriez surpris », se contente-t-il se dire avant de répondre à leurs doutes sur la présence d’autres familles mafieuses en ville : « C’est un grand marché […] ce sera comme à Chicago à l’époque ». Enfin Henry leur dit la phrase qui fâche : 50% de leurs profits iront dans ses poches s’ils acceptent. Les Vinelli le prennent mal, puis de toute façon pour eux tout ce que dit Henry n’est rien d’autre que de belles promesses. Henry s’en va et les Vinelli périssent dans les flammes quand Rodin active la machine à laver les vitres.
– Henry : Well, you know what they say… If you can’t stand the heat, get out the kitchen.
L’avion de Bond arrive à Hong Kong et il est directement accueilli par « Gordon Denholm », le chef de la section H (toujours la cinquantaine et en chemise hawaïenne, mais il n’a plus de problème d’alcool). Denholm lui dit être un grand « fan » (de Bond), « je suis votre carrière avec intérêt depuis des années », et ajoute que Jennings lui a tout expliqué. (Même le chauffeur de Denholm semble savoir qui est Bond !). Denholm lui dit qu’il a enquêté sur la société « Nanking Shipping Compagny » que Bond avait vue sur les caisses : cette société appartient à Sir Henry Ferguson (d’origine écossaise) qui est à la tête d’un empire dans l’électronique. Il a une ile privée près de Kowloon. Denholm a aussi une surprise pour Bond.
Il amène Bond à un avion depuis lequel l’Aston Martin DB5 est déchargé. 007 s’en va seul avant que Q n’ait plus finir ses explications et arrive à l’hôtel Impérial où il y a sa première rencontre avec Mi Wai en tant que membre du personnel de l’hôtel. La scène s’arrête toutefois là (pas de Connie dans sa chambre), à la place nous retrouvons Bond discrètement nager de nuit vers l’ile de Henry, au milieu de laquelle se trouve un genre de maison coloniale. À l’intérieur il y a quelques oeuvres d’art comme des peintures de Picasso. Il esquive quelques gardes, désactive un système d’alarme, et commence à fouiller les lieux. À un moment il fait sans faire exprès du bruit et un garde vient enquêter mais ne trouve rien de suspect.
007 aperçoit Henry et Connie dans une pièce. Henry dit ne pas être intéressé de sa conversation et lui demande de plutôt défaire sa robe. Elle commence à s’exécuter puis s’arrête disant qu’elle ne peut pas. Henry est furieux : ne la paye-t-il pourtant pas assez ? Pendant qu’il observe, le pied Bond traverse un laser, une alarme se déclenche et dans les secondes qui suivent des gardent capturent Bond.
Henry demande à Bond qui il est. James Baker répond-il, en ajoutant que la raison de sa présence était pour de voler des oeuvres d’art. Henry sourit et amène Bond à son gymnase :
– Henry : J’admire votre courage désespéré, M. Baker, donc je vais vous offrir une chance de repartir de cette ile en vie. Tout ce que vous avez à faire est de me batte dans un combat à la loyale.
Il lui lance une épée et un combat d’épée à lieu ; celui-ci se déplace dans le salon. Le scénariste écrivent « et le combat reprend comme si Sergio Leone était en train de mettre en scène Errol Flynn ». Finalement Bond parvient à faire sauter l’épée d’Henry des mains de ce dernier et presser la sienne contre la gorge du vilain :
– Bond : Je paris que vous vous sentez stupide maintenant.
– Henry : Je vous aie sous-estimé, M. Baker, mais je suis un homme de parole. Vous avez gagné, vous êtes libre de partir. Vous êtes un homme intéressant M. Baker, on devrait se refaire ça.
– Bond : Je vous appellerai.
– Henry : Mlle Webb va vous ramener sur le continent.
On retrouve Bond et Connie sur un bateau rapide. Ils discutent : Bond dit qu’il lui a menti quand il lui a dit qu’il était le domaine de l’équipement agricole, il est en réalité un voleur d’art. Elle lui répond en lui disant qu’elle sait qu’il est un agent britannique, James Bond, 007 :
– Connie : Je le sais car je suis une agent Américaine et que c’était mon opération que vous avez détruite à vous tout seul à Las Vegas.
Ils arrivent au port. Bond se dirige vers sa DB5 et il lui dit qu’il va retourné à la maison : « je coute trop cher, je suis désuet, et je suis en travers de votre chemin ». Il s’apprête à partir en lui disant « ait une belle vie » lorsqu’elle ouvre la portière et le sort de l’auto. Elle lui dit qu’il a accompli en trois jours ce qu’il lui a fallu à elle 8 mois à faire : « vous me faites passer pour une amateure […] J’ai besoin d’aide, okay ? Je veux que vous m’aidiez ».
Bond l’envoie bouler mais elle commence à se déshabiller et Bond la pousse contre le capot de la DB5 où il l’embrasse.
On coupe sur une scène où un agent des douanes inspecte un super-tanker/pétrolier de Sir Henry dans le port de Hong Kong, mais ne découvre pas les chars et autres véhicules blindés cachés à l’intérieur. Nous retrouvons Bond et Connie observer le port depuis un toit. 007 dit que vu les tailles des bateaux, si Sir Henry a caché des armes comme il en a vu à Vegas dans l’un d’eux : il a de quoi commencer une guerre. Connie dit que depuis le massacre de la place Tian’anmen (1989), le gouvernement chinois sous la coupe d’un embargo lui empêchant d’importer des d’armes : il pourrait payer Henry une fortune s’il était prêt à leur en fournir. 007 ne pense pas que l’avion se trouve dans un des bateaux : où chercher ? Henry à un tour en ville, la « Nanking Tower » :
– Bond : Tu penses sérieusement que quelqu’un cacherait un avion dans un gratte-ciel ?
– Connie : Les Vinelli l’ont caché dans le barrage Hoover, James.
– Bond : Qu’est ce qui est arrivé à toutes ces filles que j’avais l’habitude de rencontrer, celles qui avaient l’air magnifique mais qui me laissaient prononcer les répliques ingénieuses ?
– Connie : Comme les dinosaures, James, elles se sont éteintes.
On retrouve Yupland à la Government House de Hong Kong, en train de rouspéter Denholm et Q : il veut savoir où est Bond, « ce foutu maniaque ». Soudain il reçoit un coup de téléphone d’une « connaissance », Sir Henry Ferguson. Ce dernier aimerait des renseignements sur un Britannique, un certain James Baker :
– Yupland : Sir Henry, je ne peux pas le croire, M. Baker est un de mes employés. […] Un voleur d’art ? […] Eh bien, techniquement je ne devrais pas révéler ça, Sir Henry jusqu’à ce que je puisse le trouver et le virer il est toujours au service secret de Sa Majesté, mais le vrai nom de Baker est Bond. […] C’est cela, monsieur, il est un de nos agents.
À son hôtel, Mi Wai dit à Bond qu’il a reçu un message. Bond sort de son hôtel et monte (seul) dans sa DB5. À peine sortie du parking, Bond est pris en chasse par Rodin qui est au volant de ce que le script appel la « computer car » : une voiture « sportive […] à l’aspect futuriste, […] un mélange entre quelque-chose comme une GT40 et une Mercedes Le Mans » (et non plus un avion de chasse).
Une fois sur une route de campagne, Bond remarque la voiture derrière lui. Rodio appuie sur un bouton qui active un affichage tête haute sur le pare-brise et presse un autre bouton et deux mitrailleuses se déploient. Alors que la DB5 est sous les balles, Rodin se prépare à tirer un missile (avec toujours le réticule en forme de diamant). « Oh merde », s’écrit Bond en essayant des boutons au hasard de son Aston :
– Bond : Un jour Bond, tu ferrais foutrement bien d’écouter Q quand il explique tout.
L’un des boutons sur lequel il appuie empêche le missile de se verrouiller (ce script ne lâche étrangement pas les mots « contre-mesures électroniques » pour expliquer le pourquoi du comment). 007 tripatouille un autre bouton : la lumière de l’habitacle s’allume. « Qu’en est-il de celui-là ? », des « mines claymore » se larguant de derrière la DB5 répondent à sa question. Rodin parvient à suffisamment les éviter pour que sa voiture soit toujours opérationnelle malgré les dégâts subits et lance un missile. « Tu ferrais mieux d’avoir inventé un contre, Q », dit Bond avant de réussir à déployer une fusée qui guidera le missile vers la mer (et non plus dans un arbre). Rodin active un canon de 20mm et 007 réplique avec le bouclier arrière de la DB5. Voyant que le bouclier ne va pas tenir (dans ce script il n’est pas question que la voiture ennemie réplique les mêmes mouvements que la sienne) Bond attache des harnais situés sur son siège et déploie le siège éjectable en disant « j’espère que ça marche toujours ». Rodin distrait tombe dans un précipice à la suite de la DB5.
Nous retrouvons Bond descendre d’un taxi sur des quais. Mi Wai se présente en face de lui avec une arme et lui dit de monter dans un hélicoptère (Sikorsky). Bond s’exécute.
Il y a une série de scènes dans lesquelles : 1) on voit Denholm, Q et Connie dans un van de surveillance devant la tour Nanking 2) Suzy qui informe Henry que le général Han a lancé son coup d’État 3) Un camp chinois se faisant réduire en pièces par une armée de chars/troupes commandée par Han 4) Connie, infiltrée dans la tour, est sur le toit de l’ascenseur qui fait monter Sir Henry à son Penthouse où se trouve le Scimitar équipé de bombes nucléaires ; Connie se fait repérer et capturer.
Dans un (autre) camp chinois, Bond est emmené à Quen Low, le chef du renseignement militaire chinois. Low pense que ce sont les Américains et les Britanniques qui sont à l’origine du coup d’État qui a lieu dans son pays : après tout les conjurés utilisent des armes/technologies de ces pays occidentaux. Bond dit qu’il s’agit d’armes qui leur ont été volées mais Low n’y croit pas. Il ajoute que Pékin a reçu une menace d’une frappe nucléaire par Scimitar : il donne à Bond une heure pour raisonner ses chefs et les avertir que la Chine répliquera à une attaque nucléaire par une attaque de même ampleur sur Londres et Washington. Pour appuyer ses propos, une scène montre l’équipage d’un sous-marin chinois se préparer à tirer dans 60 minutes.
Bond est train de revenir à Hong Kong dans un avion Cesna piloté par Mi Wai. Il contacte Denholm et Q par radio qui l’informent que Connie à trouvé le Scimitar dans la tour mais qu’ils ont perdu le contact radio avec. 007 leur demande de rameuter toutes les troupes qu’ils peuvent mais sait que Yupland ne les laissera pas faire : donc il saute de l’avion en vol pour atterrir dans la piscine située sur le toit d’un gratte-ciel situé en face de celui de Sir Henry. Q et Denholm le rejoignent :
– Bond : Vous avez vu ça ? Vous avez vu ce que je viens de faire ? […] Pouvez-vous le croire ?
Q confie une sorte de lance-grappin à Bond. L’agent tire une corde en direction de l’immeuble d’Henry, s’élance dans les airs dans un mouvement de balancier et tire avec une mitraillette sur la vitre avant de pénétrer ainsi à l’intérieur de la tour Nanking. Puis 007 dessoude alors un garde qui était décidé à l’accueillir.
Sir Henry est en train d’ordonner à ses hommes d’exécuter Connie alors que des troupes commencent à prendre position autour de son immeuble. Il y a un plan de Yupland criant à quelqu’un au téléphone : « James Baker n’est pas le secrétaire d’État américain, c’est mon foutu agent […] ! ».
Henry décide d’activer les défenses de son immeuble ; des mitrailleuses cachées dans des statues et du gaz lacrymogène repoussent l’assaut des troupes.
Alors qu’il ne reste que 5 minutes avant que le sous-marin chinois ne tire, nous voyons Bond déguisé en garde s’approcher du Scimitar, assommer le pilote et monter à bord. Sous les balles des hommes d’Henry, Bond décolle et s’éloigne de la tour ; il contacte Quen Low par radio qui annule la frappe du sous-marin.
Les troupes d’assaut parviennent à pénétrer l’immeuble, Connie profite que les hommes d’Henry soient distraits par celles-ci pour se libérer mais est à nouveau capturé par Sir Henry. Alors que Bond semble avoir des problèmes dans l’avion, Henry explique à Connie que le Scimitar n’a pas besoin de pilote : ses missions sont programmées. 007 ne peut pas outrepasser le pilote automatique de l’appareil qui se dirige vers sa cible. Voyant cela, Quen Low fait réactiver le compte à rebord du sous-marin.
À bord de l’avion Bond tente de trouver une solution et active la commande manuelle d’éjection de carburant :
– Voix d’ordinateur : Cible primaire hors de porté.
– Bond : Je suis un foutu génie.
– Voix d’ordinateur : Passage vers cible secondaire.
La nouvelle cible est Shanghai ; mais faute de carburant, l’intelligence artificielle de l’avion l’annule également et l’appareil passe en commande manuelle. Low fait à nouveau annuler le tir du sous-marin pendant que Bond à court de carburant est en train de dangereusement chuter.
En tentant de fuir les troupes d’assaut, Henry tombe sur la corde avec laquelle Bond est arrivé et décide de l’emprunter. Alors qu’il est en train de la monter, Bond arrive et l’empale avec le Scimitar. L’avion fini par se crasher au sol… et plus précisément sur la Government House : il traverse le bureau de Yupland (au téléphone avec le Premier ministre) où il s’y arrête (avec toujours Sir Henry empalé dessus). Bond descend de ce qu’il reste de l’avion :
– Bond : Bonjour, monsieur, la bonne nouvelle c’est que j’ai retrouvé votre avion.
– Yupland : Sir… Hen… Sir Henry…
– Bond : Vous avez trouvé la mauvaise nouvelle.
– Yupland : VOUS ÊTES VIRÉ ! VOUS ÊTES UN IDIOT ! VOUS ÊTES FOU À LIER ! VOUS ÊTES… VOUS ÊTES…
Bond lui envoie son poing en la gueule en disant qu’il aurait du le faire depuis longtemps et sort des débris de la Government House. Il voit Connie qui court vers lui :
– Connie : Je suppose que vous pensez que ce genre de conneries macho va vous faire obtenir un rencard pour diner.
– Bond : J’ai l’intention d’obtenir bien plus que ça.
Gordon Denholm vient féliciter Bond, tout comme Q qui lui dit « vous avez même réussi à m’impressionner cette fois », la manière dont il a volé l’avion, désactivé le pilote automatique, et désarmé l’ogive nucléaire : vraiment impressionnant. Connie demande à Bond s’il a bien désarmé l’ogive « n’est-ce pas ? », « Eh bien, je… le truc était que Yupland… » et la scène coupe alors que nous voyons Q, Connie et Denholm courir vers l’avion.
Nous retrouvons Bond et Connie en train de faire du kayak puis du camping, allongés dans un double sac de couchage autour d’un feu dans une forêt. Ils se disputent car elle le blâme toujours d’avoir oublié de désamorcer l’ogive. Elle finit par l’embrasser et lui dire qu’il faut qu’il apprenne à être moins sensible à propos des erreurs qu’il peut faire.
– Connie : Être vulnérable te rend sexy.
– Bond : Vraiment ? Est-ce que je t’ai déjà raconté la fois où Blofeld m’a jeté dans une piscine remplie de requin ? […] Et il y avait ce type Odd Job, que je continuais de sous-estimer. […] Et Goldfinger m’a fait paraitre comme un pur idiot…
[…]
– Connie : J’ai dit vulnérable, pas stupide.
– Bond : Mon Dieu, tu es une femme difficile.
[…]
Il presse un bouton d’un objet qui ressemble à une télécommande de télévision, ce qui éteint le feu (?!), nous somme dans noir et le script se fini avec des bruits de bruissements de couvertures sous leurs corps.
Voir aussi :
– GoldenEye : le script de janvier 1994 de Michael France
– GoldenEye : le script de mars 1994 de Michael France
– GoldenEye : scripts du 21/11/94, 28/11/94, 7/01/95, 24/01/95 & un autre
Retrouvez plus de scripts et autres éléments méconnus dans la section Les scripts !
(Et si jamais vous en avez que l’on a pas encore traité, contactez-nous !)
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