Diffusé 10 jours avant la date initiale du 11 mai, que pourrait-on bien dire du pilote de la série de John Logan ?
Sombre et élégant, ce sont les deux qualificatifs qui me viennent spontanément à l’esprit pour décrire ce premier épisode.
John Logan (et son équipe de décorateurs/costumiers) a fait un travail absolument remarquable pour retranscrire, autant dans les décors que dans les costumes, l’atmosphère de l’Angleterre de l’époque Victorienne.
Il y a un tel soucis du détail dans cet épisode d’introduction que ça relève pratiquement du « film d’époque ».
Ceci étant dit, Penny Dreadful est loin de jouer la carte classique des séries horrifiques ou des séries mettant en scène des créatures surnaturelles. Il n’y a pas d’excès, pas de sang à profusion et encore moins de sexe façon HBO.
Nous découvrons l’univers de l’époque avec la grande phobie du retour de Jack L’Éventreur. Le jour est montré sous un ciel gris, la nuit dévoile des ruelles envahies par le brouillard caractéristique du XIXème londonien.
Il n’y a guère beaucoup de passage qui vous feront sursauter, mais tout est mis en oeuvre pour donner envie au spectateur de suivre la série. Des intrigues sont lancées, l’histoire des personnages subtilement dévoilée et tout ce que l’on sait à coup sûr après ce premier épisode, c’est qu’il existe un « half-world » peuplé de créatures effrayantes.
Mon seul souhait est de ne pas voir la série ne va pas se perdre en faisant enter en jeu trop de personnages issus de la littérature d’horreur londonienne.
Musiques et plans forment un savant mélange vous mettant dans l’ambiance.
Quant au casting, il est tout à fait convaincant.
La prestation de Timothy Dalton et Eva Green a plus retenu mon attention et je dois dire que c’est un plaisir de voir ces deux acteurs ensembles. Leur jeu et leur voix (la VO, y a rien de tel) fait toute la différence (mais je ne suis pas tout à fait objectif en vous disant ça). L’acteur incarnant Victor Frankenstein, Harry Treadaway, n’est pas en reste. Notamment lors d’une séquence (« botus et mouche cousue ») qui me reste en mémoire.
Seul bémol, Josh Hartnett ne m’a pas spécialement convaincu (là non plus, je ne suis pas très objectif). Cela doit sans doute venir du fait que son personnage est au final assez peu présent, au profit du trio Dalton, Green et Treadaway.
En Bref, une série plus que prometteuse avec un casting de choix.
Mes dernières craintes liées au fait que la série tourne autour de personnages traités (ou maltraités, c’est selon) à de nombreuses reprises tant au cinéma qu’à la télévision se sont définitivement envolées lors de la naissance de la Créature. Très loin des habituels clichés, c’est « un vrai moment de grâce » qui nous est offert.
La série débute le 11 mai prochain sur la chaîne Showtime et l’épisode 2, baptisé « Silence » sera diffusé le 18 mai.
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En parlant de Timothy Dalton et d’époque victorienne, je garde en mémoire Le docteur et les assassins de Freddie Francis, un film de 1985, où Timothy Dalton joue un docteur utilisant des détrousseurs de cadavres pour ses expériences post-mortel de grande qualité. J’avais vu le film à l’époque en sachant que Dalton était 007 et j’avais été emballé par son jeu.
Et bien, je ne connaissais pas du tout ce film, mais la bande annonce m’a donné envie de le voir !
J’ai l’impression que Simon Pegg et Andy Sirkis ont joué dans une sorte de parodie de cette histoire, « Cadavres à la pelle ». Où Michael G. Wilson fait d’ailleurs une brève apparition comme médecin renommé.
Post-mortem bien sûr*
[…] les comédiens. Et oui, cela vaut aussi pour Josh Hartnett que je n’appréciais pas vraiment au début… Inutile de vous répéter Ô combien Eva Green est fantastique dans cette série ou encore […]
[…] 1 – Night Work (Besogne nocturne) Episode 2 – Séance (La Séance) Episode 3 – Resurrection (Résurrection) Episode 4 […]