Commander James Bond France

Fleming : analyse du script du “biopic” abandonné de la Warner [1/2]

Octobre 2005 : Variety rapporte que la Warner Bros va développer un film sur la vie du créateur de James Bond, Ian Fleming, simplement intitulé « Fleming ». Aux commandes : Andrew Lazar en tant que producteur (sous la bannière Mad Chance) et un certain Damian Stevenson à l’écriture du script. La chose est décrite ainsi : « Fleming raconte comment les propres expériences de l’auteur avec les femmes et l’espionnage ont façonné sa création d’agent secret ».

Plus tard Stevenson racontera comment il s’est retrouvé impliqué dans le film : « J’ai écrit un scénario sur Fleming dans une histoire similaire au style de Bons baisers de Russie et mon agent littéraire l’a envoyé à Warner Bros. Ils ont acheté le scénario ».

Le temps passe, aucun film ne sort. 2008 : le Los Angeles Times rapporte que le film est toujours en projet, avec toujours Damian Stevenson à l’écriture. « Ça va être vraiment très différent des films de Bond. Il existe de nombreuses façons différentes de faire des biopics, mais nous n’essayons pas émuler un film de Bond », déclare Andrew Lazar.

L’article continue en disant que « en 2005 Stevenson a fait sa première vente de scénario à Warner Bros. Il a ensuite passé des mois à apaiser le service juridique de la WB sur l’exactitude historique de l’histoire de Fleming et a travaillé sur des dizaines d’ébauches avec Lazar. […] Sa dernière version du scénario commence à la veille du mariage jamaïcain de Fleming en 1952, juste avant la publication de son premier roman Bond, Casino Royale, (un cadeau de mariage à sa nouvelle épouse). Il revient ensuite sous forme de flashback sur les années de Fleming en tant que journaliste de Reuters en poste à Moscou, puis comme Commander au renseignement naval (nom de code « 17F ») pendant la Seconde Guerre mondiale, où il a conçu des complots d’espionnage innovants ».

L’article se conclu sur la phrase suivante : « Pendant la grève des scénaristes [de 2008], Leonardo DiCaprio (Titanic, Arrête-moi si tu peux, etc…) a montré de l’intérêt pour Fleming et son monde, mais il cherche à orienter le scénario dans une direction différente avec un nouvel écrivain ». L’acteur via sa société de production Appian Way est désigné comme « producteur ».

En janvier 2009, Hollywood Reporter annonce qu’un nouveau scénariste a rejoint le projet de film d’Appian Way et Warner : John Orloff. Fin d’année 2009, Pajiba rapporte que Palmstar Entertainment et Animus Films développent un biopic sur Fleming (en 2012, Variety annoncera Duncan Jones comme réalisateur de ce film concurrent au nom de « Ian Fleming »).

En septembre 2010, Orloff déclare ne plus travailler sur Fleming.

Aujourd’hui : aucun film ne s’est matérialisé finalement.

Maintenant que le contexte a été posé, passons au cœur du sujet de cet l’article. Nous possédons deux scripts de Fleming écrits par Damian Stevenson. Celui que nous traiterons aujourd’hui est daté du 12 septembre 2005 et est estampillé Warner Bros. Comme vous le verrez, qualifier ce bébé de 109 pages de « biopic » fidèle à la vie de Fleming serait méconnaître la vie du créateur de Bond : il s’agit principalement d’une fiction. Ce scénario se déroule sur plusieurs années entrecoupées de flashback, le gros de l’intrigue à lieu pendant la Seconde Guerre mondiale avec un Fleming qui reçoit l’ordre de protéger Hitler des complotistes de l’Opération Walkyrie (ces Allemands qui essayèrent notamment de tuer le Führer à la bombe le 20 juillet 1944 puis de faire un coup d’État).

Le caractère du script a de fortes allures de films James Bond (de sorte qu’en écrivant mon résumé ci-dessous j’ai souvent inconsciemment tapé « Bond » au lieu de « Fleming ») et de sorte que les avocats de la Warner ont probablement bien du s’arracher les cheveux devant ce scénario qui accumulent également des références à ces films (et non romans) de Bond dans lesquels la frontière entre « hommage » et « plagiat » semble discutable…

Ian et Ann Fleming

Fleming, l’intrigue :

Notre script s’ouvre s’ouvre sur fond blanc sur lequel le titre du film s’écrit en noir avant d’être découpé diagonalement par une lame de couteau. Ceci révèle une chambre dans laquelle Ian Fleming et Ann font l’amour. Nous sommes à Londres en 1944 et Fleming est décrit comme ayant 36 ans, « beau », tandis que Ann Charteris est décrite comme ayant la vingtaine (plutôt que la trentaine). Un message sort d’une machine ticker tape sur lequel il est écrit que le Commander Fleming doit se rendre au QG.

Ann : Oh, mon Dieu, pas maintenant. Peux-tu l’ignorer ? S’il te plaît ?
Fleming : Désolé ma chère, le devoir m’appelle.

Fleming se lève et récupère un truc dans un coffre (située derrière une peinture de Saint Georges et le Dragon), sous les protestations de Ann :

Ann : Combien de temps seras-tu parti cette fois ?
Fleming : Difficile à dire.
Ann : Est-ce que je te verrais plus tard cette nuit ?
Fleming : Je ne fais jamais de plans aussi lointains.
Ann : Bon sang, Ian ! CA fait six mois maintenant ! Arrête de me traiter comme une clocharde !
Fleming : Ça fait vraiment autant de temps ?

(Référence à Casablanca ?). En regardant par la fenêtre, Fleming voit deux espions allemands en train de l’épier. Ann dit à Fleming que Edmund « Teddy » Rothermere s’est de nouveau proposé à elle et Fleming lui demande si elle dit ça à cause de l’Australienne.

Ann : L’Australienne, la Suédoise, l’Allemande… Allemande ! Quel porc !

Fleming lui répond que toutes celles-ci c’était avant qu’il ne la rencontre. Elle devrait accepter de se marier à Rothermere : lui ne pourra pas satisfaire ses envies (comme les dîners ou le thé au Ritz) ; en fait il prévoit de vivre en outre-mer après la guerre.

Fleming enfile un holster d’épaule qui contient un pistolet puis quitte son chez-soi en y laissant Ann dans une référence au film L’espion qui m’aimait :

Ann : Attend ! Ian ! J’ai besoin de toi !
Fleming : Tout comme l’Angleterre ! (So does England!)

Dans la rue Fleming est suivi par les deux espions nazis, il utilise d’ailleurs les clés de sa voiture pour voir leurs réfections dedans. Fleming entre dans un garage et en ressort sur les chapeaux de roues au volant d’une Alfa Romeo 6C 2500 SS.

Les deux espions montent dans leurs voitures et le prennent en chasse en lui tirant dessus au Luger. Il y a une poursuite où les deux voitures évitent des clichés de Londres (bus rouges, taxis noirs) et se dirigent vers Tower Bridge qui commencent à se lever quand soudain… Tout s’arrête !

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La scène se dissout (sous fond de musique calypso) sur une autre scène : on est maintenant en Jamaïque en 1952. Fleming est sur un prémonitoire et regarde la mer (champagne à la main) au loin en se disant :

Fleming : Je dois être le seul homme au monde qui regrette la guerre.

Ann vient rejoindre notre Fleming de 44 ans. Elle le cherchait et lui dit qu’elle pensait qu’il s’était fait la malle, « J’ai essayé. Le foutu moteur du bateau a calé. Encore une fois ». Il la prend part le bras et ils vont danser sur le calypso.

Plus tard dans la nuit Fleming boit en verre avec Graham Greene, l’occasion de trouver dans leur discutions :

Fleming : Vous, Kingsley et Cyril avez les prix littéraires. J’ai les filles.

Référence pour ceux qui ne l’auraient pas compris à Kingsley Amis et Cyril Connolly. Fleming lui parle de ses ambitions littéraires dans une autre référence (cette fois à une phrase prononcée par le vrai Fleming) :

Fleming : Je veux écrire une histoire d’espionnage qui mettra fin à toutes les histoires d’espionnage.
Greene : Oui ! Donnez en leur à la pelle, des gonzesses superbes, des lieux exotiques, pistolets, voitures, gadgets, pleins de gadgets ! Parapluie avec pointe empoisonnée, clés qui ouvre n’importent quoi, ce genre de choses. Oh, et vous avez besoin d’un bon nom pour votre héros. C’est crucial.

Le lendemain Fleming est dans son lit à Goldeneye (sa villa jamaïcaine) quand il réveillé par les aboiements de Chamberlain : son chien (lévrier irlandais). L’amiral Godfrey (en uniforme) est là à lui rendre une visite surprise. Celui lui dit ne pas être venu pour son mariage (ayant lieu dans ce-jour) ; il lui montre des photos sur lesquels sont censé apparaître un certain Krupp :

Godfrey : Il a probablement fait de la chirurgie. Vous êtes le seul qui l’avez vu de près. La seule personne qui peut l’identifier pour sûr.

Godfrey lui dit qu’il veut qu’il accompagne une unité de commando qui va aller traquer Krupp, en temps que consultant/conseiller. Fleming accepte, contre les protestations de Ann, et dit à sa future femme qu’il y a un tas de personnes qui veulent voir Krupp puni « pour ce qu’il a fait ». Fleming embarque dans un DC-6 et à l’intérieur de celui-ci le script enchaîne sur un flashback.

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Nous sommes de nouveau à Londres en 1944, durant la poursuite en voitures du début. Fleming saute le pont avec son Alfa Romeo et parvient à l’arrêter juste avant de finir dans la Tamise, tandis que la voiture de ses poursuivants qui s’était engagée sur le pont incliné finit bloquée en haut, suspendu au-dessus de la Tamise.

Fleming rejoint le QG de l’amirauté. Il y a alors une scène dans le bureau de Godfrey en compagnie du ministre de la Défense (sir John Hargreaves) et d’un officier de l’armée, le major Blake. (Étrangement : pas d’ersatz de Miss Moneypenny dans ce script).

Godfrey : Que savez-vous au sujet de l’Opération Valkyrie, Commander ?

Fleming répond qu’il s’agit d’un supposé complot au sein des haut placés du Reich, visant à assassiner Hitler, et mené par le colonel des Waffen SS Sebastian Krupp (il explique aussi le sens du mot Valkyrie dans la mythologie grecque).

Godfrey continue en disant que ce serait une mauvaise chose : si Hitler mourait de la part des complotistes, ce serait Krupp qui prendrait sa place et celui-ci irait conclure une alliance avec Stalin contre le reste des Alliés, ce qui pourrait prolonger la guerre et mener à la défaite l’Angleterre et ses alliées.

Godfrey fait entrer un nouveau personnage dans son bureau : la belle major Lana Miroslova, une assassin qui est là du fait de l’alliance Anglo-Soviètique et qui est infiltrée au sein des haut placés du Reich. (On imagine que toute référence à Anya Amasova ne serait pas que purement fortuite…) « La lumière au-dessus de la porte passe au vert et la major Lana Miroslova [rousse] entre ».

Le ministre et Godfrey expliquent à Fleming qu’il va devoir faire équipe avec elle pour assassiner les six hauts placés de Valkyrie (Krupp, Ribbentropp, Von Jodl, Klement Speer, Klauser et Himmel) avant qu’ils ne tuent Hitler. Ils auront comme couvertures celle d’un couple : M. et Mme Williams. Selon les renseignements, les complotistes prévoient de déposer une bombe dans la « Tanière du Loup » (Wolfsschanze) en janvier.

Godfrey : Vous avez 21 jours.
Fleming : Pour sauver Hitler.
Godfrey : Vous pourrez méditer sur l’ironie de la situation plus tard. Vous deux serez sur le vol de 6h00 pour Zurich.
Fleming : J’ai toujours voulu une lune de miel suisse.

Vu que la localisation de Krupp est inconnue, la première cible sur la liste est le capitaine « Gustave Ribbentropp ». Des contacts dans la résistance française font que Fleming et Lana peuvent embarquer dans un avion en direction de la Bavière où se trouve la propriété de Ribbentropp.

La nuit, dans les bois à proximité, Fleming et Lana observent la bâtisse de Ribbentropp. Lana veut y aller en premier au lieu d’y aller à deux :

Fleming : J’oubliais. Les femmes sont incapables d’établir une relation. Ce n’est pas dans vos gènes. Pile ou face ?

Elle gagne, Fleming lui tend alors son arme mais elle sort de son sac un fusil à lunette AR-7 (plus pour la référence au film Bons baisers de Russie que pour l’acuité historique, puisque ce modèle n’existait pas en 1944). Ribbentropp est en train de dîner avec d’autres nazis (il y a une servante juive) quand soudain sa tête « explose comme une pastèque » avec des projections de sang et d’os.

Fleming : Je connais un charmant restaurant suisse à quelques kilomètres d’ici qui sert une merveilleuse fondue…
Lana : Et après le diner, quoi ?
Fleming : Le dessert, naturellement.

Elle n’est pas intéressée mais ne dirait pas non à un verre. Ils quittent les abords de la propriété de Ribbentropp en moto.

Il y a ensuite une scène qui n’est pas sans rappeler le film Dangereusement vôtre : les membres restants de Valkyrie tiennent une réunion dans un dirigeable où il est décidé d’avancer la date de leur opération. Von Jodl n’approuve pas et Locque (un adjudant) qui est censé l’emmené dans une autre pièce tire sur un levier qui fait que le sol sous Von Jodl se rétracte et que ce dernier tombe dans le vide.

Fleming et Lana dînent ensemble dans un chalet Suisse, puis Fleming rejoint sa propre chambre dans lequel il cherche des mouchards avec un appareil. Rien. Alors qu’il s’apprête à téléphoner à Ann, quelqu’un toque à la porte. Avec son arme de prête, Fleming va ouvrir : il s’agit de Lana en chemise de nuit. Elle a amené un échiquier et veut jouer avec lui et… sans trop de surprise ils finissent par coucher ensemble (avec une référence à Bons baisers de Russie comme quoi elle est beaucoup plus belle que sur sa photo).

L’Orient-Express en direction de Berne : Fleming va à la rencontre frères Jack et Albert Sullivan, chargés par Godfrey de lui fournir des gadgets. Au programme des faux papiers, un briquet qui fait une grosse flamme et qui peut aussi faire office de bombe, ainsi qu’une montre qui peut projeté des fléchettes empoisonnées à la Moonraker et possède une sorte électro-aimant assez puissant pour dévier une balle.

Jack : S’il vous plaît, soyez prudent avec cet équipement.
Fleming : Messieurs, vous savez combien je respecte votre travail.
Albert : Ce serait bien d’en récupérer certains cette fois…

Plus tard dans le train Fleming tombe sur… Ann. Elle dit être là car Teddy l’a invité à son chalet. Lana vient le rejoindre, Fleming devient pâle et la présente à Ann comme « Mme Susan Somerset ». Ann s’en va furieuse en se dirigeant vers le compartiment de Rothermere et Fleming tombe sur ce dernier. Après avoir échangé quelques mots au sujet de Ann, les deux hommes en viennent aux mains, quand soudain…

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…Un autre flashback. Nous retrouvons cette fois Fleming dans un cimetière avec sa mère, à l’enterrement de son père Val ; il a neuf ans et nous sommes en 1917. Nous sommes ensuite à la propriété des Fleming à Oxfordshire où le jeune Fleming entend (et regarde) sa mère avoir du sexe avec un homme.

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De retour à l’Orient-Express en 1944 : Fleming relâche son empoigne sur Teddy. Plus tard nous retrouvons Fleming et Lana dans un autre compartiment du train ; elle lui demande si Ann est sa petite-amie. « Plus maintenant », « bien », et il fait descendre la fermeture de sa robe avec sa montre magnétique (avec les dialogues de Vivre et laisser mourir, « Sheer magnetism, darling »).

Krupp arrive (avec Locque) en limousine à son château du 18eme se trouvant perché sur une montagne enneigée. Le script nous précise que ses gardes du corps portent des « MG-42 noires à l’aspect vaguement à de la science-fiction ». La caméra suit la cigarette d’un garde tomber depuis le haut du château jusqu’à un lac gelé, sous lequel se trouve Fleming en équipement de plongée. Il sort de l’eau et utilise un pistolet lance-grappin. Un garde remarque le grappin en s’en approche : Fleming apparaît derrière lui et le maîtrise d’un coup de karaté : le grappin était une diversion.

Fleming retire une substance blanche de sa ceinture, l’étale sur un mur et y plante un détonateur qu’il règle sur 25 minutes. Il retire sa tenue de plongée pour révéler un smoking blanc auquel il ajoute un œillet rouge qui n’est pas sans rappeler Goldfinger. À l’intérieur de la bibliothèque il retrouve Lana qui lui dit qu’il est en retard ; ils rejoignent les autres invités de la fête organisée dans le château (la fête d’anniversaire de la mère de Krupp).

Fleming : Mmm, peut-être que j’ai mal jugé Krupp. Un homme qui boit du Dom Perignon ’32 ne peut pas être mauvais.

Dans le château, Fleming et Lana cherchent un coffre-fort. Ils en trouvent un (en lançant une fléchette sur une cible de fléchette celui-ci se révèle) et l’ouvrent avec un gadget. Il photographie avec un petit appareil un dossier nommé « VALKYRIE ». Ils retournent à la fête (il y a un petit passage où Fleming projette du gaz empoisonné sur un garde avant de cacher le corps).

Krupp et Locque quittent le château (en Mercedes blindée équipée d’un « mini-gun ») car ils ont des choses à faire. Fleming et Lana sortent aussi du château, la bombe explose alors que Fleming approche son briquet de sa montre. Fleming a appris que Krupp prévoit de faire exploser une bombe dans le chalet d’Hitler dans deux jours : il doit en informer Godfrey.

Dans une Rolls-Royce, Lana et Fleming s’approchent d’un poste de garde à la sortie du château (où il y a notamment une vielle, qui met l’éternité à levé la barrière, probable autre référence à Goldfinger). Un nazi arrive vers eux en criant aux gardes qu’il faut stopper l’auto. Fleming démare, fonce à travers une barrière. Des Allemands en motoneige, en ski, en autoneige B7 et dans un hélicoptère Bell 47G équipé d’un projecteur se mettent a leur poursuite alors que le réservoir de la Rolls fuit suit à des tirs.

Lana fait quelques cartons avec son pistolet, Fleming conduit sur le canal gelé pendant que l’hélicoptère lui envoie des grenades incendiaires propulsées par une sorte de « mortier ». Fleming se retrouve face à face avec un B7 : les deux accélèrent mais le conducteur du B7 décide de faire une embardée pour éviter la Rolls. Embardée qui sera fatale : le B7 finit dans un arbre et explose tandis qu’une motoneige qui voulait éviter les débris finit par se crasher dans un pont.

Fleming se gare sous le pont et ils s’éloignent à pied. Une étincelle finit par faire exploser la Rolls : des débris touchent l’hélicoptère qui se crashe alors sur le flanc d’une colline et explose. Fleming donne un coup sur la poussière de son smoking :

Lana : Tu t’es cassé quelque chose ?
Fleming : Seulement le cœur de mon tailleur.

Deux motos se crashent soudainement dans une épave à proximité d’eux et ils les enfourchent. Là la glace sous eux commence à se briser alors ils accélèrent en se rédigeant vers le post de garde… d’où la vielle a maintenant une mitraillette dans les mains. Ils réussissent à la distancer mais se retrouvent maintenant face à Krupp et « la moitié de l’armée allemande ». Un garde approche et coupe le moteur de leurs motos et référence à GoldenEye :

Locque : Jetez vos armes et mettez-vous main en l’air.
Fleming : Comme c’est original.

Fleming reprend connaissance chez Krupp, en face de sa secrétaire blonde, Anika Olbrichr :

Fleming : est-ce la vie après la mort ?

Krupp s’arrête de jouer du piano et claque des doigts, ce qui fait que ses deux rottweillers mangent leurs steaks. À peine sortie de cette référence à Moonraker qu’en voilà une à Dr. No avec Krupp qui lance « C’est un Dom Perignon ’32, ce serait dommage de la briser » au sujet de la bouteille que Fleming brandit comme une arme.

Krupp lui demande alors ce que ça fait d’être la « garde du corps » de Hitler et lui révèle qu’il lui a rendu service en tuant Ribbentropp : celui-ci complotait contre Krupp. Puisqu’il veut s’assurer de ce qu’il a transmis à Godfrey, Ribbentropp va le faire torturer avant de le tuer.

Locque bat alors Fleming attaché à une chaise (« What ? No small-talk ? No chit-chat ») et l’introduit à Léo, un nazi imposant qui le torture avec du courant électrique. Fleming parvient cependant à tuer Léo. Fleming cherche maintenant des clés d’un véhicule qu’il a repéré pour s’enfuir quand il tombe sur Anika en robe de bain.

Fleming : Aphrodite, je présume ?
Anika : Kssen sie !

Fleming lève un sourcil et l’embrasse : à la Goldfinger, il remarque la réfection d’un assaillant dans les yeux d’Anika. Il y a là une bagarre dans laquelle notre homme de main finit par tomber dans un bain à côté duquel un holster est accroché. Fleming utilise une fléchette de sa montre pour casser une bouteille d’alcool située près du méchant et lui jette son briquet : l’homme devient une torche humaine. Fleming s’enfuit alors en véhicule.

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Nouvelle transition en 1952 où l’avion de Fleming atterrit au Belize.

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On retourne vite en 1945 où Fleming et Godfrey sont dans un autre avion puis dans le bureau de ce dernier avec le major Blake. Godfrey explique en montrant un journal que la tentative d’assassinat d’Hilter a eu lieu le 26 décembre 1944 mais que Hitler en a réchappé. Les traîtres de Valkyries (dont Anika) ont par la suite été exécutés. Krupp était dans un avion qui s’est fait abattre, on pense avoir identifié son corps dans les débris tout comme celui du major Miroslova qui a été vue monté dans l’avion. Fleming fait des suppositions comme quoi les rapports d’autopsies sont peut-être faux mais :

Godfrey : La guerre est finie. Tout le monde s’en fou du colonel Sebastian Krupp maintenant.
Fleming : J’ai l’impression de m’être endormi et d’avoir loupé la guerre.
Godfrey : Un hôpital suisse n’était pas un mauvais endroit pour passer ces derniers mois.
Blake : Haut les cœurs, Commander ! On a gagné !

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Fin décembre 1945, on voit Fleming retirer avec frustration une feuille de sa machine à écrire dorée à Londres. Sur son bureau près de lui est plein de papier, sur une ardoise on peut distinguer les mots « THE HILDEBRAND RARITY » et « OPERATION RUTHLESS ». Il y a aussi chez lui une pièce avec plein de documents sur le crash de l’avion de Krupp et Anya qui l’obsède. Fleming n’est plus au top de sa forme : il a la gueule de bois et n’est pas rasé.

Il y a un montage où Fleming enchaîne les fêtes d’après-guerre, notamment avec Graham Greene, Kinglsey Amis et Cyril Connoly. Amis dit à Fleming avoir vu Ann il y a pas longtemps, Fleming lui dit ne pas l’avoir vu depuis des mois. Il décide d’aller la voir chez elle en apportant un bouquet de fleurs, mais tombe sur sa bonne :

Bonne : Je vous demande pardon monsieur, je n’avais pas réalisé que vous étiez un gentleman.
Fleming : J’ai été accusé de beaucoup de choses dans ma vie, ma chère, mais ça jamais. Est-ce que Ann est ici ?

Fleming apprend alors de la bonne que Ann va se marier avec Rothermere ce jour même. Fleming décide de partir et de regarder au loin la cérémonie de mariage qui a lieu à la cathédrale Saint-Paul. Des regrets et de la culpabilité se lisent sur son visage.

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Un an plus tard, Ann et Fleming (maintenant journaliste) sont au Ritz de Londres :

Fleming : Pourquoi voulais-tu me voir ?
Ann : Je me sens désolée pour toi. Tous tes coups de téléphone, les lettres. Nous, Teddy et moi, avons cru que je devrais venir te parler. […] Tu dois passer à autre chose Ian. Ce n’est pas sain. Je veux que tu sois heureux.

Ian essaye de lui dire qu’il a changé, mais elle lui dit qu’elle ne l’aime plus et part.

Il y a là quelques scènes avec Ann et Teddy qui montrent que leur mariage n’est pas si rose. 1949, Ann fait une apparition à l’enterrement de la mère de Fleming, elle a un bleu sur le visage. « Je vais le tuer », s’exclame Fleming. Il se dirige vers Rothermere et lui flanque la tête sur une voiture et claque la portière à répétition, « Ann respire rapidement comme si elle… était excitée ».

Dans la scène qui suit, Ian sort d’un commissariat de police. Ann est là à l’attendre à l’extérieur ; ils font ensuite l’amour à l’hôtel. On les retrouve près d’une rivière sur laquelle il y a un bateau (il y a une référence à Bons baisers de Russie, le passage avec « je ne pourrais pas être plus d’accord avec lui »). Ils parlent de ses ambitions littéraires, Fleming lui dit avoir du mal à écrire son livre. Elle lui dit qu’elle est prête à divorcer de Teddy et aller vivre avec lui en Jamaïque.

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De retour en 1952 où l’avion de Fleming atterrit au Belize. Il monte dans un taxi avec le sergent Blake (fils du major Blake). Celui-ci lui dit que Krupp est à Corozal et que les natifs croient notamment qu’il est hanté par Kukulkan, « tout ce maya voodoo non-sens ». Après un passage à son hôtel où il a téléphoné à Ann, Fleming se retrouve dans un bateau qui remonte l’Amazone en compagnie de mercenaires (Anderson, Tillman, Reeves, Hunt, Jones, Smythe, Campbell, Clarl et Hill) et le sergent Blake. Ils vont à un endroit où des hommes de Krupp rencontrent des marchants pour acheter des vivres…

Pendant ce temps en Jamaïque, après avoir entendu une sorte de moqueries d’un invité de son mariage comme quoi Ian n’est pas là, Ann fait ses bagages.

Il fait maintenant nuit au Belize. Des snipers du commando tuent des Indiens armés et le commando vol le bateau de ravitaillement de Krupp. Ils continuent avec leurs voyage sur la rivière, la faune de la jungle toujours omniprésente à leurs abords :

Reeves : Quel endroit de merde.
Hill : C’est mieux que Krupp ne sois pas en prison, si tu veux mon avis.
Reeves : Il a probablement envoyé ces photos pour avoir une cellule pépère avec trois repas par jours.

Ils arrivent finalement en vue de la base de Krupp qui ne se veut pas vraiment impressionnante : juste des huttes fatiguées. Soudain une fusée éclairante perce le ciel et des M60 et mortiers sont visible : mais il n’y a étrangement personne pour les opérer. Soudain des membres du commando sont touchés par des tirs et le commando riposte en mitraillant la jungle autour. Blake est touché par un tir mortel ; Fleming pense qu’il s’agit d’un sniper, probablement Lana.

Fleming et des membres du commando se dirigent vers une hutte d’où émane de la lumière. Là ils se font attaquer par Locque, il y a un combat à arme blanche entre Locque et Fleming (la hutte est en feu) ; Hunt finit par tirer sur Locque, ce qui semble le tuer. Krupp, vieux et visiblement en mauvaise santé apparaît avec une référence à GoldenEye :

Krupp : Commander Fleming, what an unpleasant surprise.
Fleming : We aim to please.

Hunt se rapproche de lui pour lui passer les menottes mais Krupp le tue avec une lame cachée dans sa canne. Il attaque ensuite Fleming qui riposte avec sa montre lance-fléchettes, puis soudain un tir tue Krupp. Lana apparait alors avec son AR-7 et saute dans les bras de Fleming :

Lana : Je savais que tu viendrais. Huit années ça fait longtemps…
[…] 
Fleming : Mais tu n’as jamais essayé de me contacter ? Pas même une fois en 8 ans ?
Lana : Qui pense-tu as envoyé ces photos à l’ambassade britannique ? […]

Elle lui dit qu’elle l’aime mais lui dit qu’il a deviné à propos d’elle. Elle lui confesse alors avoir été une agent double :

Lana : J’ai été capturée par les Allemands après Stalingrad. Krupp m’a recueilli, m’a nourrie, m’a habillée. Je vivais ma vie sans rien. Quand tu n’as pas d’argent, tu n’as pas le choix. Krupp m’en a donné un. Changer de camp ou faire face à un peloton d’exécution. J’ai choisi de vivre. Tu étais ma mission. […] Je n’avais pas prévu de tomber amoureuse de toi.

Le visage de Fleming reste impassible mais il lui dit qu’il veut bien l’aider à traverser la frontière ; après elle sera seule. Toutefois aussitôt dit il est révélé que Lana a été touchée mortellement durant la bataille précédente et elle meurt quelques secondes plus tard. Fleming, seul survivant, s’en va en bateau après avoir enterré Lana.

Fleming parvient à rejoindre son hôtel où l’attend Ann, il s’écroule dans ses bras. Un peu plus tard Fleming lui dit qu’il va finir son livre cette fois, qui est « du style plutôt autobiographique ». Un peu plus tard, Locque déguisé en membre du personnel fait son apparition et pointe une arme vers Fleming. Il lui dit qu’il veut un docteur et de l’aide pour passer la frontière. Ann casse un vase sur la tête de Locque qui passe à l’attaque avec ses chaussures à lame, Fleming se défend avec une chaise tel Bond dans Bons baisers de Russie. Ann ramasse une arme mais rate, Fleming la récupère et tue Locque.

Fleming : Yes, I guess I should have tipped him.

Il y a ensuite des scènes de mariage à GoldenEye où les dialogues des frères Jack et Albert Sullivan font échos à ceux de Q à la fin de Au service secret de Sa Majesté. Il annonce à Ann qu’il a des tickets pour l’Australie pour leur lune de miel, elle lui dit aussi avoir une surprise… Sur une plage :

Graham : De célibataire à père en une semaine !

Fleming dit qu’il va recommencer l’écriture de son livre à zéro :

Fleming : Je connais la formule maintenant. Et je veux faire quelques changements. Il ne peut pas tomber amoureux. C’est trop… désordonné pour un espion. Il va d’une femme à l’autre, de mission en mission, il ne vieillit jamais, ne se fatigue jamais, n’a jamais à se soucier de l’hypothèque, de factures ou d’enfants et tout ce genre de choses. C’est la vie que tout homme souhaite vivre, explorant le monde alors qu’il le sauve, conquérant ses beautés, impressionnant tout le monde avec son intellect, toujours prêt avec la bonne ligne au bon moment. Marrant. Amusant. Irrésistible pour les femmes.

Il lui de demande si ça pourrait se vendre, Greene lui dit que tout dépend du nom du héros.

Fleming : Brown. John Brown.

Graham Greene lui dit que c’est proche mais pas encore ça, « continuez d’y réfléchir ». Fin.

De projet de film à livre :

Damian Stevenson pensant probablement qu’il avait là une bonne histoire et qu’il serait dommage de la gâcher en n’en faisant rien, a décidé de la recycler en livre. En 2014, Stevenson publie un roman du nom de The Ian Fleming Files: Operation Parsifal qui s’inspire de la trame principale du script de Fleming que nous venons d’étudier (malgré de grosses différences) et en reprend certains dialogues. Il s’agit du second roman de sa série littéraire The Ian Fleming File (après Operation Armada, dont nous aurons l’occasion de parler quand nous étudierons plus tard le second script de Fleming que nous possédons).

Si vous êtes déçu que le film ne soit jamais sorti, lire ce livre est peut-être le meilleur moyen de compenser cela. Le roman est bien écrit et même si l’intrigue reste une fiction, le cadre historique dans lequel elle est ancrée avec ses lieux et objets d’époque et leurs descriptions est agréable à lire. De toute évidence il y a eu des recherches de la part de l’auteur afin d’être pointu sur le sujet. Il faut noter que contrairement au script, le roman ne possède pas de flashback ou flashforward : tout s’enchaine à la suite et se déroule uniquement durant la Seconde Guerre Mondiale.

Le roman commence à peu près de la même façon avec Ian et Ann (toujours en 1944, on ajoute ici qu’elle est enceinte), puis la poursuite jusqu’à Tower Bridge (en Buick, bien qu’une Alfa Romeo reste mentionnée). Lors du briefing avec Godfrey, on peut découvrir que « Valkyrie » a été renommé « Parsifal » dans le roman et que « Sebastian Krupp » est devenue « Wolfgang Krupp » (qui est un industriel allemand plutôt qu’un militaire). Rommel fait partie des complotistes.

La première différence majeure est la mission attribuée à Fleming : pour sauver Hitler, il doit se rendre au Caire pour extraire du pays Peter Ugarte, le bras droit de Krupp. Celui-ci s’y est enfui avec un diamant et la fiancée de Krupp, Maria Lustbaden ; il est prêt dire tout ce qu’il sait sur Parsifal s’il obtient l’asile aux États-Unis. Fleming doit y aller seul (et non pas accompagné d’une Lana Miroslova, absente du roman).

Après deux chapitres (un du point de vue du méchant, l’autre sur le voyage en sous-marin de Fleming, incluant un accrochage avec la marine italienne), Fleming arrive en Égypte. Il se rend au Casino Opera où a été vu pour la dernière fois Ugarte. Là il paye le propriétaire du club pour qu’une rencontre avec Ugarte soit organisée le lendemain.

Durant la nuit à son hôtel, Fleming découvre un scorpion dans son lit, tel Bond dans Dr. No. À son rendez-vous à Saqqarah, Fleming trouve le corps de Ugarte, décapité. Deux hommes de main de Krupp commencent alors à attaquer Fleming mais celui-ci parvient à s’en débarrasser avec l’aide de Maria, bonne tireuse, comme elle lui racontera lorsqu’ils erreront dans le désert jusqu’à rejoindre la civilisation. Elle est intéressé par vivre en Amérique (en y amenant le diamant volé à Krupp pour subvenir à ses besoins), afin de pouvoir obtenir ceci elle révèle à Fleming qu’une partie des membres de Parsifal va se réunir à Cracovie.

Après lui avoir fait l’amour, ils quittent l’Egype et prennent le Trans-Siberian Express pour la Pologne. (Ils ne croisent pas Ann dans le train contrairement au script), en revanche Fleming y rencontre bien un (seul) membre de ce qui dans le roman est nommé la « Q-Branch », Lord Suffolk, qui lui donne des gadgets. Il y a dans le train une scène où Fleming et Maria ont une altercation des nazis et doivent le quitter en marche.

Ils retournent à Londres. Godfrey briefe Fleming : le NID (Naval Intelligence Division) veut maintenant renvoyer Maria auprès de Krupp en tant qu’agente double, ce qui n’emballe pas Fleming.

Elle retourne donc (seule) au QG de Krupp situé sur l’ile d’Aurigny. Pendant ce temps à Londres, Ian retrouve Ann, puis rend visite à « M » (sa mère). Godfrey l’informe que Maria semble avoir envoyé un télégramme disant qu’elle a réussi à obtenir des renseignements qu’elle doit passer à Fleming en personne. Il se rend à la nage sur l’ile d’Aurigny et y rencontre Maria. C’est toutefois un piège, Maria lui dit qu’elle est désolée et qu’elle n’avait pas le choix ; il est capturé.

Fleming reprend connaissance chez Krupp (qui joue du piano, il y a les chiens), en face de sa secrétaire blonde, Anike Asplund : « Qui est-ce ? Une Walkyrie ? Est-ce le Valhalla ? ». Krupp veut savoir à quel point Fleming est bon tireur en lui faisant tirer à la Skyfall sur une pierre posée sur la tête de Maria. Fleming fait exprès de rater en tirant au-dessus d’elle et Krupp le fait enfermer dans une pièce. Avec un stylo-acide, Fleming se débarrasse des barreaux comme dans Octopussy, puis en cherchant les clés d’un véhicule qu’il a repéré, il tombe sur Anike en robe de bain. Les choses se déroulent similairement au script/Goldfinger avec la réflexion dans les yeux et la baignoire, mais il se fait à nouveau capturé.

Fleming, Krupp et Maria sont en avion. Krupp veut que Fleming saute en parachute et tue Hitler avec un fusil à lunette, sinon il tuera ses proches. Toutefois Fleming active un de ses gadgets explosifs dans l’avion, il y a un combat au corps à corps dans l’appareil dépressurisé. Krupp s’enfuit en parachute et Fleming parvient à poser l’avion en un seul morceau.

Godfrey dit à Fleming qui les complotistes de Persifal ont été arrêtés suite à une tentative échouée de coup d’État mais que Krupp et sa mère son toujours en liberté. (Ann a aussi perdu leurs enfant dans une attaque à bombe). Fleming obtient l’autorisation de partir traquer Krupp en Tanzanie (celui-ci a toujours eu une certaine affection pour l’Afrique) avec une partie de la 30 Assault Unit.

Fleming et le commando remontent en bateau la rivière dans la jungle, dézinguent quelques hommes de Krupp près du comptoir commercial, et arrivent à un campement fortifié construit autour des ruines d’un ancien temple bantou. Là il y a un accrochage avec les hommes de Krupp et Fleming est capturé.

Il reprend connaissance dans un camp où des indigènes dansent autour d’un feu avec un Chaman ; le seul autre membre survivant du commando est alors cuit à la broche par ceux-ci. Krupp libère Fleming qui s’enfuit dans la jungle : lui et ses hommes de main indigènes vont le traquer. Durant la chasse à l’homme Fleming entre dans une hutte et fait un combat contre Boris (un homme de Krupp similaire à Locque du script) et la mère de Krupp qu’il tue. Il y a un combat à l’arme blanche contre Krupp et Fleming parvient à le tuer.

Les dernières lignes font échos à celles du script : Fleming demande Ann en mariage et lui dit qu’il compte acheter un terrain en Jamaïque et écrire un livre. Il lui parle de son héros et lui demande si ça pourrait se vendre, Ann lui dit qu’il a besoin d’un bon nom pour son héros. « Le nom est Bond. James Bond », répond Fleming.

Le roman introduit également de nouveaux personnages (tel qu’une personne âgée amie de Fleming, une sorte de Miss Moneypenny nommée « Paddy Blythe », etc…), nous abreuve de détails sur ceux qui existaient déjà ou étend leurs rôles (exemple : la mère de Krupp) et mentionne les frères de Ian Fleming. Enfin, il y a comme dans le script d’autres références aux films de Bond un peu lourdes (« The things I do for my country », « j’admire votre chance, monsieur ? », Fleming qui arrive au bureau en lançant son chapeau sur le portemanteau, etc…), et même aux romans (bouche cruelle, virgule de cheveux noirs).

Retrouvez plus de scripts et autres éléments méconnus dans la section Les scripts !
(Et si jamais vous en avez que l’on a pas encore traité, contactez-nous !)

Clement Feutry

Fan passionné de l'univers littéraire, cinématographique et vidéoludique de notre agent secret préféré, Clément a traduit intégralement en français le roman The Killing Zone et vous amène vers d'autres aventures méconnues de James Bond...

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