CJB a récemment mis la page sur un script de 167 pages du film GoldenEye. La page d’entête est manquante mais il s’agit apparemment d’un shooting script (pas de date indiqué, on peut toutefois trouver des révisions datées du 24/01/95 sur certaines pages). De ce fait le tout est très proche du film, mais comme souvent il y a de légères différences intéressantes. C’est par exemple le cas d’une indication sur comment il était originalement envisagé de filmer une scène culte :
– Bond : Je vous demande pardon. J’ai oublié de frapper.
Un gros poing rapide part comme une fusée tout droit vers la caméra.
Si vous vous demandiez pourquoi Alec place le gadget de Q (qui leur a servi à ouvrir la porte de la salle de production de gaz) de l’autre coté de celle-ci avant que l’alarme ne sonne, la réponse que donne le script est qu’il essayerait de « réinitialiser le code d’entrée ».
Lorsque les soldats tirent sur la vitre blindée, le script demandait à ce que ce soit un soldat musclé qui brise la vitre avec une masse (au lieu des tirs). Finalement « Arkady Grigorovich Ourumov » capture Alec et pose un pistolet sur sa tempe, le script nous dit ce que 007 ressent : « Bond hésite. S’il abandonne la mission, il sauvera Trevelyan. Sinon, il vivra avec les conséquences pour toujours. Après un moment, il prend sa décision ».
Bond ne pousse pas un charriot pour s’en sortir, à la place on nous dit que « Bond apparaît de derrière la cuve, une mitraillette dans une main, un cylindre de gaz neurotoxique mortel dans l’autre ». Il fait son chemin jusqu’au tapis roulant (un garde nerveux qui a tiré sur le cylindre est abattu par Ourumov) et le reste du prégénérique est similaire au film.
9 ans plus tard nous retrouvons Bond dans son Aston Martin DB5 en compagnie de Caroline. Il fait la course avec Xenia qui est dans une Ferrari 355 jaune (et non rouge). La scène n’est pas de trop détaillée mais est similaire à ce que l’on retrouvera dans le film à un détail près : c’est un bus (et non des cyclistes) qu’ils croisent à un moment.
Arrivé au casino de Monte-Carlo, Bond se contente de répondre seulement « Merci » en français au voiturier (qui n’est pas nommé Pierre). Il porte un costume Savile Row (ce sera un Brioni dans le film) et Xenia se présente seulement comme « Xenia Onatopp ». L’amiral Chuck Farrel est ici américain (ce sera changé en Canadien dans le film à la demande de l’armée américaine, apparemment car celle-ci souffrait d’une mauvaise réputation due à des scandales sexuels). En parlant de sexe, on lit de la technique de Xenia : « c’est la méthode de tuer du boa constructor ».
À bord du Manticore, le combat contre l’homme de l’équipage est un peu différent :
Bond sent un mouvement derrière lui. Il fait un pas de côté alors qu’un membre de l’équipage du Manticore essaye de lui donner un coup avec une gaffe. La gaffe passe sifflante au-dessus de sa tête brisant des bouteilles et des verres sur le bar. Bond frappe l’homme dans la section médiane avec un coup de pied bien placé et enchaîne en écrasant la tête de l’homme dans la barre de cuivre du bar, l’assommant.
Bond rejoint le navire français pour empêcher Xenia et ses complices de voler l’hélicoptère Tigre. Contrairement au film, avant de foncer et de se faire arrêter, il devait se présenter à un officier subalterne en lui tendant une carte et dire : « Commander Bond, Naval Intelligence ».
Arrivé à Severnaya, les échanges entre « Natalya Fyodorovna Simonova » et Boris sont plus long :
– Boris : Je vais te donner un indice. Ils sont juste devant toi, et on peut ouvrir de très grandes portes avec.
Un moment, perplexe. Puis elle roule des yeux et commence à taper, exaspérée : « KNOCKERS » (qui peut se traduire par seins ou marteaux). Rien. Elle regarde Boris.
– Boris : J’ai dit de grandes portes.
Elle réfléchit, puis tape « BIG KNOCKERS ». La photo se déforme, son écran est restauré. Elle grimace.
– Natalya : Tu es un geek.
– Boris : Admet le. Tu as chaude pour mon disque dur. Tu le veux tellement.
– Natalya : Je ne pense pas. De ce que j’en ai entendu, tout ce que tu as c’est 8,9 centimètres [qui bandent] mous.
Juste à ce moment, son ordinateur beep. Il regarde son moniteur :
– Boris : Oui ! J’y suis !
Un peu plus tard nous rencontrons la nouvelle M décrite ainsi :
C’est M. [Fin de la quarantaine]. Une solide, professionnelle, et – s’il peut y avoir une telle description – une belle femme. Elle était incroyablement trop brillante pour ne pas avoir été nommé à la tête de MI6… Et aussi trop consciente pour ne pas avoir un sens de l’ironie à ce sujet.
Lorsqu’elle dit que les analyses montrent que les Russes n’ont pas les fonds ou la technologie pour une arme spatiale, le script nous dit :
Bond rencontre le regard pénétrant de M. C’est le cœur de leur conflit : l’agent de terrain contre l’analyse statistique ; et ils le savent tous les deux. Ils sont comme des tigres, se tournant autour. La réponse de Bond est calculée pour la pousser, mais pas trop loin.
Un peu plus tard on nous dit :
Ses déductions [à Bond] sont sur le point de lui expliquer [à M] pourquoi seul James Bond est James Bond.
Dans le bureau de M, on remarque que celle-ci fume (une cigarette).
Arrivé dans le laboratoire de Q (la scène de la réunion avec des ministres en Russie ne vient qu’après dans le script), on nous dit que deux laborantins visent un troisième avec une arme : ils tirent une espèce de substance anti émeute enveloppe l’homme. Il n’est pas précisé que la BMW possède un parachute durant la scène, ni la cabine de téléphone avec le ballon. Quelques lignes changent (il est précisé que certaines des pages du script du Q-lab datent du « 24/1/95 ») :
– Q : Après : ceci ressemble à un stylo, fonctionne comme un stylo. Cliquez une fois pour écrire, une autre pour retracter.
– Bond : Ingénieux.
– Q : …Nous travaillons sur une version qui fournira du wit (peut se traduire par intelligence, esprit, sagesse ou sarcasme). En attendant, il s’agit d’une grenade de classe 4.
[…]
– Bond : Combien de temps avez-vous dit que durait le détonateur ?
– Q : Moins longtemps que le mien.
[…]
– Q : Maintenant 007, essayez de retourner la plupart de cet équipement en parfait état. Le budget ? Même la Reine paie des impôts de nos jours.
Q devait aussi croquer dans son sandwich avant de dire : « c’est mon déjeuné ». Une scène courte montrant Natalya sortir d’un train et changer de direction en voyant un policier devait aussi être présente avant que l’avion de Bond n’attérise en Russie. Sur place Bond rencontre Jack Wade, ce dernier dit à 007 qu’à St. Petersburg on se gèle les couilles (et non le cul comme dans le film) et il y a un échange supplémentaire à propos de la voiture de Wade :
– Bond : Belle voiture.
– Wade : Hey, vous avez idée de ce que la CIA paye ses agents aujourd’hui ?
– Bond : Au centime. Votre dernier transfuge a donné une interview au Moscow Times.
Chez Zukovsky, les chanteuses devaient massacrer la chanson Memories de Cats (et non Stand by Your Man) comme c’est le cas dans la novélisation de Gardner. À la fin de son entretient avec Bond, il devait y avoir deux lignes supplémentaires :
– Bond : Précisément.
– Valentin : Si un jour vous envisagez un changement de carrière, M. Bond, faites le-moi savoir.
– Bond : Avec des gens comme vous, Valentin, je m’attends à toujours trouver du travail.[Ligne alternative : Bond : (sourire ironique) The offer is stirring, Valentin. But I remain… Unshaken].
Après cette scène Natalya rencontre Boris (et Xenia) à l’église, puis vient la scène coupée du « bug dans le programme » (dont on reparlera plus tard) et Bond va à la piscine du Grand Hôtel Europe. Le script demandait à ce qu’une vieille femme à l’entrée de la piscine donne une serviette à 007 et plus loin on peut lire que : « Xenia se lève, face à Bond, et sa [à Xenia] serviette tombe, révélant son corps nu sans défaut ».
Durant la rencontre avec Alec on peut relever une ligne supplémentaire :
– Alec : Confiance ? Quelle idée étrange. (Pause) Nous vivons dans un monde où le dictateur d’aujourd’hui est l’homme d’État de demain ; où le lanceur de bombes obtient le prix Nobel. Tout est argent, James. La morale du marché libre, où vos amis et vos alliés vont et viennent aussi vite que le prochain bus sur Regent Street.
Bond et Natalya sont finalement capturé et amené au « QG du renseignement militaire » pour un interrogatoire. Là Bond devait dire aux gardes qui enlève ses menottes : « Je suppose qu’il n’y a pas de minibar ? ». Ils sont interrogés par le ministre Mishkin, dont le prénom est « Viktor » sur certaines pages (comme dans la novélisation), et « Dimitri » sur d’autres (comme dans le film).
Ils finissent par s’enfuir, Natalya est capturée, Bond se balance « à la Errol Flynn » avec sa Q-ceinture et prend en chasse Ourumov avec un tank T-55. La poursuite est similaire au film mais il y a ici des choses intéressantes. Par exemple, après l’arrivée de Bond, le chauffeur d’Ourumov tourne dans une rue et se retrouve bloqué dans les embouteillages ; Bond ne fait pas un 360° mais :
Le char vient de prendre l’itinéraire court sur le bloc, coupant le coin, en roulant sur le trottoir, sur les voitures garées.
Natalya sourit. Ourumov la regarde. Paniqué, il aperçoit une allée piétonne à sa gauche. C’est très étroit. Trop étroit pour un char, moins pour une voiture.
Dans le film, à un moment de la poursuite, Bond ne suit pas la voiture d’Ourumov lorsqu’elle monte sur pont. Le script explique que si Bond préfère prendre une route parallèle à ce moment-là c’est parce qu’il « réalise que le pont ne supportera pas le poids du tank ». Ourumov a aussi cet échange avec son chauffeur à un moment :
– Ourumov : C’est un tank, bordel ! Ne peux-tu pas le semer ?
Arrivé au carrefour, le char de Bond devait rentrer dans un camion de Pepsi (et non de Perrier) et nous avons une indication sur une scène qui fut coupée au montage :
[Le rond-point] recouvert de centaines de canettes de Pepsi, c’est trop pour que le public puisse résister : il y a de la frénésie alors que les gens affluent sur le rond-point, attrapant autant de canettes qu’ils peuvent porter.
Enfin la chose la plus notable est que la poursuite continue après que la statue du Tsar Nicholas soit tombée du tank :
Le tank suit et est juste assez bas pour passer sous le pont. La statue ne l’est cependant pas. Elle heurte le côté du pont, momentanément immobilisé, avant de tomber sur la route, sur le coffre de la voiture de police de tête qui passe sous le pont, faisant remonter le nez de la voiture, les roues avant bloquées en l’air, la lourde statue incrustée dans le coffre, envoyant une pluie d’étincelles alors que la voiture se dirige vers un bâtiment de bureau à travers la jonction en T.
À l’intérieur le conducteur a un visage surprit alors que la voiture traverse la porte du bâtiment, puis l’intérieur de celui-ci, dispersant le personnel de bureau, démolissant les murs de séparation entre les bureaux, se dirigeant vers un mur de briques au bout du bâtiment.
Plan sur l’extérieur du mur de brique à l’arrière du bâtiment : il y a un moment de pause, puis les briques à l’extérieur s’effondrent, révélant la voiture dans les toilettes des dames. Un box reste debout, la porte fermée. De derrière vient un seul cri aigu.
Plus loin un redoutable barrage routier de l’armée est en cours de construction, à mi-bloc. En face de cela, une route droite à la fin de laquelle cela tourne en coin. Derrière le barrage, un virage serré. Le son du tank qui approche peut être entendu au loin.
Une vue aérienne montre deux rues parallèles, une dans laquelle se trouve le char, une autre dans laquelle se trouve la voiture d’Ourumov.
Au barrage des véhicules blindés sont mis en position. Un grand canon antichar en première ligne, les soldats préparant des armes. Le son du char se rapproche.
À la fin des rues parallèles, la voiture d’Ourumov prend un virage à droite, monte sur le trottoir, écrasant un projet de travaux routiers, seulement pour retrouver le tank toujours à sa poursuite, bien que ce dernier ait perdu du terrain.
Le barrage routier est prêt, une exposition impressionnante de puissance de feu. Cinquante soldats silencieux, pointant un déploiement mortel d’armes sur la route vide… attendant. Le son du tank est maintenant très proche.
La voiture d’Ourumov tourne dans un virage. Il regarde à nouveau par la fenêtre arrière… Aucun signe du char, Dieu merci.
Au barrage le son du tank est assourdissant. Tension. Anticipation. Le commandant russe avance, regardant la rue vide.
– Commandant russe : En joue !!
Les soldats se préparent mais… un mur de béton qui borde la route derrière les soldats se désintègre, et le tank avance vers une cinquantaine de soldats et un commandant effrayé qui font face à la mauvaise direction. Le tank sculpte un chemin de destruction, à travers l’homme et la machine. La voiture d’Ourumov traverse la route par une rue latérale.
Ourumov arrive à un dépôt de train, qui comme le parc à statues, rappelle la Russie passée. […] La voiture s’arrête.
– Chauffeur : Dois-je attendre…
Phut ! Le bruit d’un coup de feu étouffé, et le conducteur s’effondre sur le volant. […] La caméra recule pour dévoiler le char, stationné à un endroit qui surplombe le dépôt.
Plus tard, dans la base secrète de Trevelyan à Cuba, un garde repère Bond et Natalya près de la parabole et en informe Trevelyan: :
– Trevelyan : (stupéfait) Hélas, pauvre Xenia. Tuez-le.
Puis lorsque Bond est capturé :
– Trevelyan : James ! Quelle déplaisante surprise.
– Bond : Nous essayons de faire plaisir.
– Trevelyan : Je suppose que c’est la différence entre nous… J’essaye de tuer. Où est la fille.
– Bond : On ne se voit pas en ce moment.
Le reste du script est similaire au film (Wade devait avoir un M-16 dans ses mains à la fin et les hélicoptères des Marines étaient des Cougar). Ce script intègre aussi les scènes coupées visibles dans les bonus du DVD :
La porte du barrage
EXT. DAM. SOVIET UNION. DAY. (PRE-TITLE STORYBOARD 1) 1
AERIAL SHOT TO ESTABLISH A MASSIVE CONCRETE DAM as a light Soviet military aircraft, swoops in towards it.
TITLE : ARKHANGELSK CHEMICAL WARFARE FACILITY #2, BYELOMORYE, USSR.
INT. GUARDHOUSE. TOP OF DAM. DAY. (SB 2-3) 2
The sound of the approaching plane can be heard as we establish TWO GUARDS watching T.V. The image on the screen, the 1984 Olympic Games, is barely visible through a haze of interference.
The harsh sound of dogs barking is heard. Guard #1 yells for silence, to no avail. He gets up, moves to the door…
EXT. GUARDHOUSE. TOP OF DAM. DAY (SB 4-5) 3
and unties two guarddogs tethered to a rail. They move away.
INT. GUARDHOUSE. TOP OF DAM. DAY. (SB 6-7) 4
Guard #2 gets up, moves to the TV set at the far end of the room…
EXT. GUARDHOUSE. TOP OF DAM. DAY. (SB 8-9) 5
Oblivious of the dark clad figure that drops silently onto the ground outside the door. The figure turns and glances up.
HIS P.O.V.
The plane roars overhead.
INT. GUARDHOUSE. TOP OF DAM. DAY. (SB 10-15) 6
Guard #2 is now at the T.V. set, twisting the aerial connection, while behind him, the dark figure moves swiftly behind the desk, cuts the telephone cable.
Guard #2 finally gives up, switches off the set and moves back towards the desk. No sign of the dark figure. Reaching into his jacket pocket, Guard #2 pulls out a pack of cigerettes. Behind him, the figure rises up from the side of a cabinet, moves to the door, punches the button that opens the electric security gate, and exits as Guard #2 slumps back into his chair, lights his cigerette, totally unaware of what has happened.
The sound of the plane receding in the distance.
Une plaisante balade et Zukovsky et le vendeur d’armes
Wade’s Moskvich drives through the streets of St. Petersburg.
– Wade : Funny thing is, I got into gardening by accident. Back in Cambodia. Brewing up explosives… little plant fertiliser, little diesel fuel – and one day – boom…
Wade at the wheel, Bond beside him.
– Wade : I’d been dumping this extra fertiliser out the window, and there they were. Blooms the size of hand grenades.
Wade slams on the brakes, points out the window at :
– Wade : That’s the funeral parlour I was telling you about. Four o’clock this afternoon. The hearse goes in on the side.
– Bond : Right.
Wade crashes the car into gear.
OMITTED (152B) 152B
EXT. « ARMS BAZAAR » STREETS. DAY. 153
A number of EXPENSIVE CARS are parked along the street. Against the vehicles lean SMOOTH-LOOKING RUSSIANS, some in thousand-dollar suits. Others, less smooth, have propped themselves against walls or in doorways, suitcases at their feet. All are stationary.
– Wade : This is it. Welcome to the shopping mall of death… The wild east. Capitalism’s finest hour.
Weapons are stacked in every boot, in the back of every truck — AK 47s, rocketpropelled grenades, etc.
– Wade : One size maims all, and anybody can make a killing. (sighs) Kinda’ like… Los Angeles.
EXT. BMW. MOVING. DAY. 154
Jack turns down a deserted street. Stops the car.
– Wade : Valentin operates out that building up the block.
Bond nods.
– Wade : Are you sure you want to do this? Last guy who dropped in uninvited went home airfreight. In very small boxes.
Bond pulls out the Walther, takes out the magazine…
– Bond : Forewarned…
And smacks it back into the gun-handle.
– Bond : Is forearmed.
INT. VALENTIN’S « LAIR. » 157
Establishing. A club, of sorts, quite luxuriously appointed, with a bar, tables, and a small stage, on which a WOMAN, a beautiful Russian in a slinky red cocktail dress, is pouring her soul into a warbling rendition of John Denver’s « Country Roads » accompanied by a trio, she is excruciatingly off-key.
The tables are occupied by a motley collection of cross-cultural arms buyers and sellers, wearing everything from European suits to desert caftans, and scantily costumed YOUNG WOMEN weave among them with trays of drinks and food. At one of these, find VALENTIN ZUKOVSKY, a burly, moon-faced man in a voluminous white linen suit, flanked by two large GOONS.
Across from him sits a small-time PAKISTANI ARMS DEALER, obsequious as they come, taking his wares out of an aluminium brief-case.
The arms dealer has already shown Valentin some Ruchnaya fragmentation grenades, which are on the table. He takes out the next weapon, and Valentin coolly notes :
– Valentin : The Heckler & Koch MP5 fully automatic submachine gun.
– Arms Dealer : Exactly Sir! Very good. Very good eye. I promise you most excellent quality. 2000 pieces, next day delivery. Very good price.
– Valentin : (seemingly impressed) The Glock 17. Semi-automatic pistol.
– Arms Dealer : I compliment you on your taste! Excellent weapon. All the very best people are using them. Very good gun. I give you my very, very best price.
The arms dealer beams. Valentin picks up the Heckler & Koch submachine gun, hefts it in one hand.
– Valentin : Obsolete. (pointing to the grenades) Czech counterfeit, Crap.
He takes the other pistol and removes the empty magazine, dropping it on the table. Without taking his eyes off the Arms Dealer he holds out his hand, one of his body guards removes a full clip from his own gun and places it in Valentin’s hand.
– Valentin : Now, the Glock is a weapon I admire…
– Arms Dealer : Of course you do sir. You’re a very clever man.
– Valentin : … Beautifully machined. Takes to the hand like a glove…
He ever so casually slides the full clip into the pistol.
– Arms Dealer : Yes. It’s a very, very, very –
CLICK. Valentin has chambered a round. He’s aiming the gun at the dealer’s forehead.
– Valentin : …But there is a batch of Chinese forgeries on the market — perfect, except for one minor detail. The Chinese…
He pulls the trigger, the gun only CLICKS — empty. The arms dealer gags.
– Valentin : …made the firing pins too short. Now get out of my sight.
He flips the pistol across the table and stands up with a heavy sigh, complaining to no one in particular–
– Valentin : Another morning shot to hell. This free market economy is going to be the death of me.
He heads for a curtained partition to the bathroom.
+ANOTHER ANGLE – VALENTIN 158
passing through the curtains. Suddenly —
+THERE IS A GUN BARREL AT HIS TEMPLE 159
Valentin doesn’t even flinch.
THE HAMMER IS PULLED BACK AND THE GUN IS COCKED
Without even looking over, Valentin speaks slowly, purposefully.
– Valentin : Walther PPK. 7.65 mm. Only three men I know use that gun — and I’ve killed two of them.
Aucun bug dans le programme
ESTABLISHING SHOT. TRAIN. NIGHT. 164A
A train thunders past camera.
INT. COMMUNICATIONS SUITE. NIGHT. 165
We are in a converted car, moving fast.
+ANGLE ON BORIS 166
sitting at a computer terminal, rapt, working on what appears to be a list of bankinginstitutions on the screen.
A hand smothers the keyboard. The screen crazes.
– Boris : (turning, startled) Hey, what…
His eyes lock on Ourumov. They loathe each other :
– Boris : You disconnected me ! What do you think you’re doing ?!?
– Ourumov : Preventing an accident. Your practising might be discovered.
Boris has picked up his pen, and is rubbing the barrel with his thumb.
– Boris : I am making sure there are no bugs in the program. My practising is to prevent an even bigger accident.
– Ourumov : I crush bugs.
– Boris : And probably eat them.
– Ourumov : You leave tonight. And in 72 hours… We’ll see if I have to call an exterminator.
Le script du 21 novembre 1994
CJB a réussi à mettre la main sur autre script (visiblement antérieur à celui traité auparavant) daté du 21 novembre 1994 (bien que la date écrite sur toutes les pages est celle du 19 novembre 1994) et de 143 pages. Celui-ci a été écrit par Michael France et Jeffrey Caine et a été révisé par Bruce Feirstein selon l’entête. Il ressemble beaucoup au script traité en haut de cet article, ci-dessous les différences avec lui (et non par rapport au film) :
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Dès la scène coupée du post de garde du barrage on peut remarquer quelques différences : tout d’abord les deux gardes ne regardent pas la télé mais jouent aux échecs. Alors que leur partie se termine, un des gardes sort regarder l’avion que l’on entend au loin. Celui resté à l’intérieur se retourne et voit Bond, dont le visage est encore caché dans l’ombre pour le spectateur, derrière la fenêtre. Avant qu’il n’ait plus réagir Bond l’abat d’un tir de pistolet silencieux à travers la vitre. Le garde qui était sorti revient alors que le son d’un téléphone qui sonne se fait entendre. Avec aucun signe de son collègue et sentant que quelque chose ne tourne pas rond il essaye de se précipiter vers son fusil qui se trouve posé près de son bureau. Alors qu’il l’atteint, Bond l’abat puis coupe le câble du téléphone. (Dans la scène coupée des DVD, Bond s’infiltre sans tuer les gardes).
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Avec Trevelyan ils fixent le timer des bombes sur trois minutes (au lieu de six).
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Il y a dans le script un amiral de la marine allemande nommée Kurt Reinecker (ce personnage changera de nom et de nationalité dans le film pour devenir l’amiral Chuck Farrel).
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Quand Moneypenny transmet le profil de Xenia à Bond, elle indique qu’en plus d’être une ancienne pilote de chasse soviétique, elle fut aussi une ancienne espionne du KGB.
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Quand Bond se rend sur le Manticore les choses sont un peu différentes : il est vu par un membre de l’équipage et lui dit « James Bond pour voir Xenia Onatopp ». L’homme lui dit qu’elle vient juste de partir et 007 lui répond qu’il va attendre qu’elle revienne. Le garde sort un pistolet et montre à Bond l’échelle, « En y repensant, peut-être que je ne vais pas l’attendre ». Bond désarme le garde et le maîtrise : « Finalement, peut-être que je vais attendre ».
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Dans ce script l’hélicoptère Tigre est français (et non européen).
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Ourumov ne donne pas de code d’autorisation à l’officier de Severnaya.
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Une description essaye d’expliquer le titre du film : « L’officier de service ouvre le coffre et sort une petite carte sur laquelle se trouve les codes et une clé électronique de tir. Cette dernière est un petit disque doré avec un œil au centre à travers duquel un rayon laser est tiré pour encoder les satellites. c’est le GOLDENEYE ».
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Il devait y avoir une courte scène où Bond arrivait au nouveau QG du MI6 dans son Aston Martin DB5 et était salué par un garde qui lui ouvrait la barrière (ce qui n’est pas sans rappeler un passage similaire de Demain ne meurt jamais).
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Dans le dos de M, Bill Tanner dit de celle-ci : « the woman with big bottom line » en plus de la « cruelle reine des nombres ».
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Dans la scène du dinausaure sexiste et dinausaure, M ajoute « dont j’aurais plus en réalité sucombé aux charmes il y a 10 ans » au lieu de simplement dire que ses charmes n’ont pas d’effet sur elle.
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Quand Bond et les autres membres du MI6 regardent les images satellites de Severnaya et émettent des hypothèses, Bond dit que « j’ai déjà été dans ce genre d’endroit russe ».
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Q précise à Bond que le prototype du stylo-grenade a fait « sauter la moitié des fenêtres de Knightsbridge » ! Mais le plus étonnant est que la BMW est complètement absente de la scène du Q-lab. En tous cas le budget de Q n’est plus ce qu’il était : « Maintenant faites attention 007. Laissez-moi vous montrer les façons toujours plus coûteuses sur lesquels on travail pour vous garder en vie avec notre budget toujours plus réduit ».
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Dans la scène du script précédemment traité où Bond et Wade sont dans une ruelle près de chez Zukovsky, il y a ici un échange où Wade dit « si vous êtes en difficulté, j’envoie les Marines ».
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Dans le Tigre, Bond demande à Natalya si elle aurait pas vu un bouton rouge et elle lui indique qu’il est à sa droite.
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Les dialogues sont un peu différents du film lors de l’interrogatoire avec Mishkin.
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Le dialogue de fin de la scène où Wade apporte l’avion à Bond et Natalya est plus long : « Yo James. Tu peux t’occuper de ce gars. Tu connais tous ses mouvements » ; « Oui. Mais il connaît tous les miens ».
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Un peu plus loin lors de la scène sur la plage, des dialogues sont différents :
– Natalya : Je vous hais !
[Bond l’attrape et la fait tomber vers lui. Elle tape sur la poitrine de Bond avec ses poings].
– Natalya : Je vous hais ! Je vous hais tous, avec vos pistolets, vos armes, vos morts !
– Bond : Non…
[En essayant de se liberer elle déchire la chemise de Bond et s’éffondre sur son torse nu en pleurant].
– Natalya : Mes amis. Ma famille…
– Bond : Je sais…
– Natalya : Ils sont partis ! Tous partis ! -
La poursuite sur l’antenne entre Bond et Trevelyan est un peu différente, c’est notamment son arme (qui s’est enrayé) que Bond coince dans le système de rotation de l’antenne.
On a également lu un autre script daté du 28 novembre 1994, mais il n’y a rien d’intérréssant à relever qui ne l’a pas déjà été sur les deux scripts précédemment étudiés (à part que à cette date, Kurt Reinecker a déjà été changé en Chuck Farrel, américain) et que le stylo de Bond a un indicteur vert ou rouge qui indique l’état du stylo (armé ou non).
Aussi dans la sale de contrôle à Cuba :
– Boris : Non. C’est trop tôt. Je ne suis pas prêt.
– Trevelyan : Je le suis. Nous n’allons pas prendre plus de risque avec M. Bond.
Enfin, rien d’intérréssant n’ayant pas déjà été mentionné plus haut dans un script du 7 janvier 1995, ni dans un du 24 janvier 1995.
Retrouvez plus de scripts et autres éléments méconnus sur nos pages Les scripts oubliés et Orbis Non Sufficit !
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