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"Birds of the West Indies" : une expo sur le monde de James Bond

Nous vous présentons aujourd’hui un nouveau livre consacré au monde de James Bond : Birds of the West Indies. Pour être plus exact, cet ouvrage qui sortira en octobre prochain n’est qu’un élément d’une exposition plus large, élaborée par l’artiste contemporaine Taryn Simon, qui associe photos et vidéos issues du monde de James Bond. Retrouvez toutes les photos issues du livre en bas de l’article !

Birds of the West Indies

Au départ, Birds of the West Indies est le nom d’un ouvrage de 1936 d’un ornithologue qui recensa tous les oiseaux que l’on peut rencontrer dans les Caraïbes. Son nom : James Bond. Ian Fleming, qui vécu de nombreuses années à la Jamaïque, empruntera à l’auteur son nom pour l’associer au désormais célèbre agent secret. C’était le nom parfait pour l’agent britannique séduisant, Fleming le décrivant plus tard comme un nom bref, peu romantique, anglo-saxon et pourtant très masculin. Ce livre a fournit à l’artiste Taryn Simon le titre pour son prochain livre et sa prochaine exposition au Carnegie International, qui se concentre sur la recette bondienne.

birds of the west indiesTaryn Simon a recherché les actrices qui ont été des James Bond Girls, ainsi que les armes et les véhicules originaux utilisés dans les livres, et les a photographié-e-s comme l’ornithologue James Bond aurait catalogué ses oiseaux. Les Bond Girls, qui sont maintenant des Bond Women, ont été retrouvées à Paris, Londre, New York et Rome et les différents gadgets éparpillés dans différentes collections privées, archives bondiennes, enchères et musées. « Je les vois comme des éléments interchangeables qui construisent cette figure idéalisée et puissante du mâle occidental invincible, sans âge et séduisant » explique Taryn Simon.

Bond Girls, gadgets et véhicules sont des catégories qui fonctionnent comme les accessoires essentiels permettant la narration de ce mythe. Pour maintenir l’illusion de cette narration qui repose sur un Bond qui ne vieillit pas, des armes de pointes, des véhicules puissants et des femmes désirables, cela demande de replacer constamment ces éléments et le contrat qui unit Bond et le spectateur. Cela permet de mélanger et allier l’ensemble de ces variables et de maintenir l’attente de ces films. Satisfaire constamment à ces obligations permet à Bond de devenir une marque omniprésente, et d’être réactivé à chaque film ou livre.

Cette exposition marque un nouveau pas dans les événements consacrés à James Bond. Plusieurs musées recueillent déjà les reliques bondiennes et certaines galeries (comme le Museum of Modern Art de New York) font déjà rentrer les génériques de James Bond dans leur collection. Avec Birds of the West Indies, Bond continue d’être mis en valeur comme un phénomène unique en son genre.

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 En isolant femmes et objets et en les juxtaposant, on obtient une drôle d’impression : c’est sans doute la première fois que l’ensemble des anciennes actrices et des accessoires sont rassemblé-e-s avec une présentation similaire (arrière plan identique pour les Bond Girls, fond noir pour tous les objets). Véhicules emblématiques et femmes d’autrefois sont tou-te-s présenté-e-s sous un très bel éclairage qui met en valeur leur beauté d’autrefois. On remarquera notamment le travail sur les habits des James Bond girls qui rappellent leur personnage dans le film.

Pourtant, en leur réservant tous le même traitement, on obtient l’impression que les femmes et les objets ne semblent effectivement n’être que des accessoires pris, mythifiés par les films, puis rejetés dans l’histoire. Par exemple, regardez la vidéo qui fait partie de l’exposition de Nikki van der Zyl : cette actrice, qui a doublé 9 James Bond Girls dans les films de James Bond, lit le dialogue d’Honey Rider devant la caméra : on reconnaît toutes les répliques mythiques de la saga. Cependant, présentée de façon isolée comme elle l’est dans la vidéo, on dirait que la personne qui a donné voix à la première James Bond Girl reste un objet uniquement utilisé comme faire valoir pour le héros James Bond.

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 En présentant femmes et objets à travers cet inventaire, on voit bien où en veut venir l’artiste en dénonçant l’utilisation des Bond Girls dans la construction des films. On ne peut sans doute pas résumer la saga aux personnages féminins et aux objets explosifs utilisés puis rejetés. Le succès des James Bond dépasse sans doute la somme de tous les accessoires et personnages dressés ici en inventaires. Mais en attendant, cette approche de la saga met en valeur et en photographies celles qui ont marquées un univers et permis de faire vivre,  survivre et vieillir la saga jusqu’à aujourd’hui.

Au final, l’exposition rassemble 65 portraits de James Bond Girls, 83 armes photographiées et 63 véhicules issues de la production des films.

Source pour la description officielle : New York Times et Daniel Bauman.
> Lien amazon du livre.

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