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Par le réalisateur de…

Le nom d’un réalisateur comme Sam Mendès peut-il influencer la façon de voir des James Bond ? À voir…

sam
La nouvelle a vite circulé. Même s’il n’y a encore rien d’officiel, le nom de Sam Mendes est associé au 23e James Bond. Le studio est au bord de la faillite, le réalisateur brittanique est pour l’instant en pourparler en tant que consultant, et a une tonne de projets derrière lui, mais tous le monde le voit déjà réalisateur.
Je n’ai vu que deux des films de Sam Mendès ce qui est sans doute insuffisant pour juger. D’autant plus que Les Noces Rebelles (excellent film d’ailleurs) et Away we go (sympathique, mais sans plus) ne sont pas ce qu’on pourrait appeler des films d’action ou des thrillers du type de James Bond. Cela dit, Marc Forster ne semblait pas non plus être le réalisateur de film d’action auquel on aurait pu s’attendre. On peut donc spéculer sur la capacité de Mendes à réaliser un Bond. Moi, c’est une autre question que je me pose.
Si l’engagement de Sam Mendes se confirmait, il deviendrait sans doute le réalisateur de James Bond le plus célèbre et le plus connu, avant même que le film ne débute. Voila qui serait un changement et romprait avec l’anonymat traditionnel (en tout cas du grand public) d’où sont issus les réalisateurs (quand il ne sont pas des cinéastes ayant déjà dirigé un Bond).
On peut comprendre cette attitude des producteurs, qui voulaient avant tout que Bond soit connu pour son héros, plutôt que par le réalisateur ou la star participant au film. C’est entre autre ce qui fait la spécificité de la saga comparé à d’autres franchise comme celle de Jason Bourne qui est maintenant indissociable du nom de Paul Greengrass (malgré le fait que le premier opus n’ait pas été réalisé par lui). A contrario, les films de James Bond sont suffisamment impersonnels dans leur style qu’à moins d’être un fan, on n’associe pas forcément un des films au nom de celui qui l’a réalisé. Cela peut expliquer en partie pourquoi les producteurs ont rechigner à confier la réalisation d’un Bond à un Steven Spielberg ou un Quentin Tarantino qui n’auraient demander que ça.
Peut-être est-ce aussi du à l’autonomie de ces personnages qui font peur aux producteurs : dans le monde de James Bond, les réalisateurs sont des faiseurs, pas des auteurs. Ou alors, il faut que cela concorde avec les buts de la production et des scénaristes. Casino Royale et Quantum of Solace marquent une évolution car ils sont indéniablement plus stylisés que les 20 précédents. Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que les reproches sur le style (ou les améliorations) sont systématiquement imputées au réalisateur par les critiques, décidément attachées à l’image du directeur “seul maître à bord” (je ne cherche pas non plus à minimiser son rôle).
Le fait est que l’on n’aille pas voir “le dernier film de untel”, mais “le dernier James Bond”. On peut donc se demander dans quelle mesure la direction de Sam Mendes modifierait cette perception. Différence minime ? Pas forcément. Rien qu’au niveau des critiques, on entendrait sûrement une multitude de “Sam mendes s’empare de franchise”, des “James Bond remodelé par Mendes” ou encore des “007 réinventé par le réalisateur britannique”, et cela, même si les modifications sont minimes, ou que le film tente de revenir à un rythme plus traditionnel et moins déviant que les deux derniers Bond (en tout cas, c’est ce que laissent entendre les interviews entendues jusqu’ici).
crÀ ce comportement normal des critiques de cinéma s’ajouterait sans doute un public portant un regard différent sur Bond, et les inconditionnels de Mendes. L’aventure de l’agent secret ne serait plus comparé à ses missions précédentes, mais aux réalisations antérieures de Sam Mendes avec des commentaires du type “moins personnel que les Noces Rebelles”, ou “dans le droite ligne de Away we go” (non, là je déconne). Plus tard, on parlerait du Bond 23 en le qualifiant de “l’expérience Sam Mendes”, un peu comme on aurait aujourd’hui tendance à parler de “l’erreur Quantum of Solace” (dont Marc Forster n’est jamais loin) ou du “reboot Casino Royale”.
controleLe simple choix du réalisateur pourrait donc avoir une influence non négligeable sur la saga, alors que d’ordinaire, c’est plutôt le contraire. C’est d’ailleurs un nouveau phénomène (d’après ce que j’ai vu) qui voit le jour : James Bond comme label. Des réalisateurs capables du meilleur comme du pire (ais-je pensé à Martin Campbell) vont se servir de leur expérience pour vendre leurs films médiocres. On peut prendre l’exemple de l’affiche de la bande annonce des orphelins de Huang Shi de Spottiswoode ou de ce prochain film de Martin Campbell “Hors de Contrôle” (un Nième film avec les gentils américains contre les mauvais services secrets sans scrupules et contre la liberté), où la référence “Casino Royale” prend plus de place sur l’affiche que le nom de Mel Gibson. C’est comme si (enfin), Bond devenait un label de qualité pour les films d’actions.
Le label James Bond va-t-il alors s’inverser ? Est-ce une tentative des studios MGM pour garantir la rentabilité du projet en s’associant la notoriété du réalisateur anglais ? Cela reste à voir. Mais il ne faut pas non plus sous-estimer ce que Sam Mendes peut amener à James Bond.

Par le réalisateur de...
La nouvelle a vite circulé. Même s'il n'y a encore rien d'officiel, le nom de Sam Mendes est associé au 23e James Bond. Le studio est au bord de la faillite, le réalisateur brittanique est pour l'instant en pourparler en tant que consultant, et a une tonne de projets derrière lui, mais tous le monde le voit déjà réalisateur.
Je n'ai vu que deux des films de Sam Mendes ce qui est sans doute insuffisant pour juger. D'autant plus que Les noces Rebelles (excellent film d'ailleurs) et Away we go (sympathique, mais sans plus) ne sont pas ce qu'on pourrait appeler des films d'action ou des thrillers du type de James Bond. Cela dit, Marc Forster ne semblait pas non plus être le réalisateur de film d'action auquel on aurait pu s'attendre. On peut donc spéculer sur la capacité de Mendes à réaliser un Bond. Moi, c'est une autre question que je me pose.
Si l'engagement de Sam Mendes se confirmait, il deviendrait sans doute le réalisateur de James Bond le plus célèbre et le plus connu, avant même que le film ne débute. Voila qui serait un changement et romprait avec l'anonymat traditionnel (en tout cas du grand public) d'où sont issus les réalisateurs (quand il ne sont pas des cinéastes ayant déjà dirigé un Bond).
On peut comprendre cette attitude des producteurs, qui voulaient avant tout que Bond soit connu pour son héros, plutôt que par le réalisateur ou la star participant au film. C'est entre autre ce qui fait la spécificité de la saga comparé à d'autres franchise comme celle de Jason Bourne qui est maintenant indissociable du nom de Paul Greengrass (malgré le fait que le premier opus n'ait pas été réalisé par lui). A contrario, les films de James Bond sont suffisamment impersonnels dans leur style qu'à moins d'être un fan, on n'associe pas forcément un des films au nom de celui qui l'a réalisé. Cela peut expliquer en partie pourquoi les producteurs ont rechigner à confier la réalisation d'un Bond à un Steven Spielberg ou un Quentin Tarantino qui n'auraient demander que ça.
Peut-être est-ce aussi du à l'autonomie de ces personnages qui font peur aux producteurs : dans le monde de James Bond, les réalisateurs sont des faiseurs, pas des auteurs. Ou alors, il faut que cela concorde avec les buts de la production et des scénaristes. Casino Royale et Quantum of Solace marquent une évolution car ils sont indéniablement plus stylisés que les 20 précédents. Il est d'ailleurs intéressant de remarquer que les reproches sur le style (ou les améliorations) sont systématiquement imputées au réalisateur par les critiques, décidément attachées à l'image du directeur "seul maître à bord" (je ne cherche pas non plus à minimiser son rôle).
Le fait est qu'on ne va pas voir "le dernier film de untel", mais "le dernier James Bond". On peut donc se demander dans quelle mesure la direction de Sam Mendes modifierait cette perception. Différence minime ? Pas forcément. Rien qu'au niveau des critiques, on entendrait sûrement une multitude de "Sam mendes s'empare de franchise", des "James Bond remodelé par Mendes" ou encore des "007 réinventé par le réalisateur britannique", et cela, même si les modifications sont minimes, ou que le film tente de revenir à un rythme plus traditionnel et moins déviant que les deux derniers Bond (en tout cas, c'est ce que laissent entendre les interviews entendues jusqu'ici).
À ce comportement normal des critiques de cinéma s'ajouterait sans doute un public portant un regard différent sur Bond, et les inconditionnels de Mendes. L'aventure de l'agent secret ne serait plus comparé à ses missions précédentes, mais aux réalisations antérieures de Sam Mendes avec des commentaires du type "moins personnel que les Noces Rebelles", ou "dans le droite ligne de Away we go" (non, là je déconne). Plus tard, on parlerait du Bond 23 en le qualifiant de "l'expérience Sam Mendes", un peu comme on aurait aujourd'hui tendance à parler de "l'erreur Quantum of Solace" (dont Marc Forster n'est jamais loin) ou du "reboot Casino Royale".
Le simple choix du réalisateur pourrait donc avoir une influence non négligeable sur la saga, alors que d'ordinaire, c'est plutôt le contraire. C'est d'ailleurs un nouveau phénomène (d'après ce que j'ai vu) qui voit le jour : James Bond comme label. Des réalisateurs capables du meilleur comme du pire (ais-je pensé à Martin Campbell) vont se servir de leur expérience pour vendre leurs films médiocres. On peut prendre l'exemple de l'affiche de la bande annonce des orphelins de Huang Shi de Spottiswoode ou de ce prochain film de Martin Campbell "Hors de Contrôle" (un Nième film avec les gentils américains contre les mauvais services secrets sans scrupules et contre la liberté), où la référence "Casino Royale" prend plus de place sur l'affiche que le nom de Mel Gibson. C'est comme si (enfin), Bond devenait un label de qualité pour les films d'actions.
Le label James Bond va-t-il alors s'inverser ? Est-ce une tentative des studios MGM pour garantir la rentabilité du projet en s'associant la notoriété du réalisateur anglais ? Cela reste à voir. Mais il ne faut pas non plus sous-estimer ce que Sam Mendes peut amener à James Bond.

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  • Sam Mendès est un grand réalisateur, j’ai vu tous ses films à part le dernier en date. Chaque fois, le réalisateur impressionne et laisse sa propre marque de fabrique. A mon avis, le prochain James Bond est entre de bonnes mains. Mon film préféré est Les Sentiers de la Perdition, ce film de gangsters est exceptionnel et le casting impressionnant (Tom Hanks, Paul Newman, Jude Law et Daniel Craig!). C’est tout bon pour notre agent.

  • Je vais essayer de voir les sentiers de la perdition, et aussi Jarhead pour me faire une idée des thriller de Sam Mendès. Il faut dire que aussi excellents soient-ils, Les noces rebelles et Away we go ne sont pas forcément les film les plus bondiens en inspiration.
    Merci pour ton commentaire !

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