Trajectoire parfaite pour la star naissante qu’est Gemma Arterton. Je ne sais pas s’il y a une équipe ou un agent derrière qui orchestre cette carrière, mais autant dire que le scénario est parfait pour cette jeune actrice (24 ans) britannique.
Là où l’on voit que la trajectoire est parfaitement maitrisée, c’est que Arterton s’empresse d’investir ce capital. Cela se fait d’abord dans les magazines, publicités et le mannequinat qui ont avec n’importe quel post-production de grosse production. Cela se manifeste aussi en signant avec des cinéas
À cela s’ajoute une mise en scène de la vie privée parfaitement maitrisée : mariage arrivant au bon moment, interviews régulièrement diffusée, et divulgation à volonté de petites anecdotes dont est friand le grand public (du genre : révélation de sa polydactylie ou de son accent du Kent sévèrement éloignée du parfait anglais affiché dans les films).
Rien à redire donc à cette carrière bien lancée dont Bond a été une des marches. Reste à savoir si l’actrice saura en tirer profit et faire durer cette célébrité un maximum avant que l’inconstance du public ne s’oriente vers une autre tête nouvelle. Bonne chance Gemma, et merci pour ta trop courte apparition dans QOS !
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Il reste que l’exemple de cette trajectoire fulgurante permet de réfléchir sur les opportunités que donnent les films de Bond à leurs jeunes actrices introduites. Je trouve très intéressant de voir la diversité des stratégies effectuées par les actrices pour exploiter le capital de célébrité inclus par le simple fait de jouer dans un James Bond. C’est moins évident chez les acteurs incarnant les ennemis de Bond qui ont souvent une bonne carrière derrière eux et « s’amusent » à jouer les méchants pour diversifier leur filmographie.
En revanche, il y a autant d’actrices que de stratégies de carrière : certaines essayant immédiatement de s’éloigner de la catégorie « James Bond Girl » de peur de ne pas être prise au sérieux (Claudine Auger), d’autres en font une corde à leur arc pour booster leur célébrité (Eva Green), des mannequins s’ouvrent des portes sur le cinéma et certaines perdent hélas vite de cet intérêt dans le public.
Ainsi, alors que Gemma Arterton caracole dans le box-office et les revues magazines, Olga Kurylenko se fait étrangement discrète. Dommage pour elle qui, il n’y a pas si longtemps, bénéficiaient des rôles titres dans de nombreux blockbusters…
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