Ce n’est pas dans mon habitude de racoler autour des hommes politiques, mais comme on disait au moment de la sortie de Goldfinger « Everything he [Bond] touches turn to excitement ». Si ces anecdotes ont rapport avec l’univers de James Bond, alors elles sont incontestablement des Jamesbonderies.
Voici donc comment le président de la France a raté son rapprochement avec l’éclat de la saga, pour finalement se retrouver impliquée dans la construction de Quantum of solace.
Il faut revenir à la fin de l’année 2006. Casino Royale terminait son succès international, et on arrivait en 2007 avec Bond en tête. Ce n’était sans doute pas le cas du chef de l’État, sortant de son divorce avec sa femme et sur le point de faire une visite aux États-Unis. Dans le même temps, Eva Green qui était encore dans toutes les têtes la Vesper Lynd de l’agent secret britannique, devait se rendre également en Amérique.
On ne saura jamais si c’est par pure galanterie française désintéressée que Nicolas Sarkozy a proposé à Eva Green de l’amener dans son joli n’avion, s’il s’agissait d’un secret espoir de capter un peu de l’éclat bondien scintillant de Casino Royale, ou encore dans l’optique de remplacer l’ex-Première Dame de France. Toujours est-il que l’actrice française a décliné en toute amabilité mais fermeté la mise à disposition exceptionnelle de l’avion du gouvernement, contraignant le chef de l’exécutif à voyager seul.
Les choses se sont améliorées depuis pour N.S., il s’est trouvé par hasard un nouvel amour à Disneyland, en réalisant tout de même dans la rencontre l’alliage personnage féminin connu & Amérique. Il a aussi profité de l’occasion pour brocanter l’avion du gouvernement au profit d’un plus gros pour paraître moins petit face à celui du président américain. Si la pensée de voir la belle Eva Green devenir première dame de France peut faire frémir de peur, cette possibilité (ou plutôt spéculation) est restée lettre morte. En contre-partie, le président a tout de même été à l’origine d’un nouveau frémissement de peur, mais positif cette fois-ci, dans l’opus bondien suivant.
Cela se passe un an après, le 14 janvier 2008, aux studios Pinewood. C’est à l’occasion de la conférence de presse dévoilant le titre du 22e James Bond que l’on a interrogé Mathieu Amalric sur la composition de son personnage d’ennemi de 007. Celui-ci a déclaré :
« J’ai récupéré des détails pour créer ce personnage : le sourire de Tony Blair, la folie ([crazyness] en VO) de Sarkozy… Il est le pire vilain que nous ayons jamais eu. Il est réellement dangereux. En fait, il se promène en se croyant dans un film de James Bond »
La boucle est bouclée. Le président qui espérait s’associer à la saga en se rapprochant de Vesper Lynd se retrouve lié à un des meilleurs méchants bondien en la personne de Dominic Greene. Personnage calme en apparence mais déviant fréquemment dans un langage vulgaire ; de petite taille, mais en état jouissif lorsqu’il est immergé dans le beau monde ; chic et snob, voire menaçant en société, mais sujet à l’excitation lorsque son plan vient à être contrecarré (cf la soirée à l’opéra de Bregenz, et celle en Bolivie).
Rien n’est moins sûr sur la rencontre entre Eva Green et notre président puisque elle aurait démenti l’avoir rencontrer justement. Enfin entre toutes les rumeurs on ne sait plus qui et quoi croire ! J’imagine bien les conversations qui aurait été fait sur cette éventuelle relation : Eva pourrait être sa fille ! En tout cas, Nicolas Sarkozy semble être un sacré chaud lapin !^^
Pour Amalric, il a en effet dit cela mais c’est surtout parce qu’il regardait la télé pour s’inspirer des personnes qui fréquentent les milieux économiques ou politiques. Forcément il n’a pas pu les rater.
C’est ça le problème avec tout ce qui mixe people et politique, on a vite fait de s’emballer alors que pas grand chose n’a été dit. Et même s’il y a des démarches artistiques derrière (quête d’inspiration par exemple), on a vite fait d’y voir des engagements politiques.
Jubilatoire !!!