James Bond sous l’œil des journalistes
Pour la sortie de SPECTRE, nous réunissons ici les critiques des différents journaux et autres médias, avec bien entendu un avertissement pour celles qui contiennent des spoilers (comme celle lamentable du Figaro). Bien entendu, avant de lire ces critiques, lisez celle sans spoiler ce CJB !
Mise à jour au 30 octobre
Les Bonnes
Le Figaro (Attention Spoilers) : Un James Bond toujours rétro
Comment faire du neuf avec du vieux ? Dans la lignée de Skyfall, le 24e film officiel de la saga est irrésistiblement vintage
Outre cette ligne, l’article du Figaro raconte le film. Aucun travail critique. Bravo le Figaro !
Le Matin (Suisse)
C’est un 007 total dans lequel on retrouve TOUT ce qui fait plaisir aux fans de l’espion anglais. Gags, gunbarrell, dialogues piquants, gadgets, grand méchant mégalo, clins d’oeil répétés aux autres films de la saga et Bond Girls sublimes: TOUT y est. TOUT.
Bref, «Spectre» est un spectacle total qui ravira les fans de 007 comme les amateurs d’aventures exotiques trépidantes. Bonne nouvelle, comme l’annonce la fin du film: James Bond Will Return.
RTL : Qu’attendre de SPECTRE ? (Article bourré de spoilers, sans analyse critique. Passez votre chemin !)
Spectre est l’un des films les plus attendus de cette fin d’année 2015. Le quatrième long-métrage avec Daniel Craig dans le rôle de James Bond sortira sur les écrans français le 11 novembre. Réalisé par Sam Mendes, Spectre répond aux codes classiques d’un film de James Bond : action, amour, séduction, humour, méchants machiavéliques, bagarre et flegmatisme à la British sont au rendez-vous. Spectre offre également de nombreux clins d’œils à d’anciens films de la franchise.
Télérama (quelques spoilers)
007 Spectre n’a pas tout à fait la même épaisseur que Skyfall. C’est un film plus composite, plus inégal, qui déroule ses péripéties – et les différents lieux qui en sont le cadre – comme un feuilleton d’aventures. Le film démarre un peu bourrin, s’arrange quand il prend davantage son temps. A l’heure des bilans, Mendes plonge volontairement Bond dans son propre « best of », nombreux clins d’œil aux films passés et pour l’espion, analyse sur le mode « rewind », quête d’un trauma originel. C’est bien un sentiment élégiaque qui domine, palette émotionnelle déjà explorée (avec plus de subtilité) dans Skyfall.
Europe 1 :
Paysages grandioses, suspense, courses-poursuites, jolies femmes… Les fans de Skyfall seront peut être déçus (le passé du héros est une piste moins explorée) mais le film tient ses engagements.
Sud Ouest : Retour à la case départ pour 007″ Une critique bien rédigée et sans spoilers. A lire
Les producteurs de franchise James Bond mettent un point final a leur entreprise de rénovation du mythe, entreprise avec « Casino Royale ». Ils souhaitaient redéfinir la franchise en reposant point par point les bases de la mythologie Bond. C’est chose faite avec « Spectre », qui voit le « retour » sur la scène internationale de la célèbre organisation criminelle créée par Ian Fleming.
Un retour aux fondamentaux, le premier « vrai Bond » depuis une décennie selon les nostalgiques. Un retour en arrière pour ceux qui espéraient voir le cinéaste Sam Mendes explorer plus avant la part d’ombre de l’agent 007. Les deux écoles vont de nouveau s’affronter.
Le film regorge de répliques à l’emporte-pièce très drôles – humour bienvenu, il faut le souligner, et bénéficie d’une direction d’acteur irréprochable et d’une élégance de mise en scène de la part de Sam Mendes qui en rendent l’accès fort agréable. Votre propre appréciation de ce 24ème James Bond dépendra de votre lien à la célèbre saga. Avide de nouveauté et d’un punch émotionnel rare chez 007 (Casino Royale et Skyfall), le film pourrait vous décevoir un brin. Tout en joie de retrouver la formule d’antan (humour et décontraction, sans contredire l’univers plus riche du Bond de Craig) et vous serez ravis. A vous de voir !
Les Mitigées
Première : Bond régénéré ? (une critique bourrée de spoilers, mais une analyse très fine des défauts de SPECTRE, et se ses qualités bien sûr par David Fakrikian. On vous recommande la lecture, mais une fois que vous aurez vu le film).
Pendant une heure, 007 Spectre est un James Bond parfait, avant de redescendre brutalement. […]A ce moment donc, tout est bon. On se dit que la croisière est lancée, que le film va tenir ses promesses d’un Bond classique, mais modernisé pour le 21e siècle, et mener l’agent encore plus loin, et nous avec. […] On se croirait dans OSS 117 ou bien Austin Powers… Le film multiplie alors les rebondissements sans aucune surprise, où la caractérisation des personnages passe à la trappe au profit de scènes d’action sans saveur, ni inventivité, dans lesquelles on ne se sent jamais vraiment engagés.
Le titre « Spectre » de ce nouvel opus de 007 incarne à lui seul la note d’intention de Sam Mendes sur James Bond, d’un côté un réinvestissement moderne du mythe, reprenant ici une figure centrale de la saga (Spectre, le grand méchant ici incarné par Christoph Waltz), de l’autre un attrait pour tout une gamme d’enjeux et de symboles plus complexes (Spectre incarnant la mort, les fantômes, la part d’ombre de Bond) qui, aussi passionnants soient-ils, peine ici à trouver un équilibre avec le cahier des charges imposé par la franchise.
Métro : Ce 007 est toujours aussi névrosé… mais il se soigne !
La limite de Spectre, s’il faut chercher la petite bête, c’est d’arriver après Skyfall. Un James Bond qui n’était pas tout à fait un James Bond. Elégiaque, nostalgique, par moments désespéré. Ce 24e opus est définitivement moins profond, moins émouvant. Mais définitivement captivant, à sa manière, plus glamour, spectaculaire, souriante aussi sans tomber dans les travers kitsch de l’ère Roger Moore.
Spectre, au fond, est un immense jeu de séduction, où les scènes d’action, aussi explosives soient-elles, servent de préliminaires au héros torturé. Pas étonnant que les scénaristes aient décidé de lui mettre une psy dans les bras. De la première à la dernière minute, Sam Mendes et Daniel Craig jouent avec les codes d’une histoire cinquantenaire, les remixent dans l’époque contemporaine tout en explorant les névroses du héros de Ian Fleming comme aucun duo réalisateur-acteur auparavant.
A voir à lire (avec analyse du film et spoilers) : James Bond essaie de retrouver la grâce de Skyfall
http://www.avoir-alire.com/007-spectre-james-bond-essaie-de-retrouver-la-grace-de-skyfall-la-critique
http://www.avoir-alire.com/007-spectre-james-bond-essaie-de-retrouver-la-grace-de-skyfall-la-critique
Paris Match : Un « Bond » en arrière
Le film étire son scénario comme des tentacules, mais les ventouses ont du mal à nous scotcher à l’écran. Filant sur les rails trop huilés d’une intrigue trop prévisible, Daniel Craig crawle à la surface de son personnage, protégé par un masque de flegme qui l’empêche d’aller dans les profondeurs sombres du héros.
Le Point : que vaut vraiment SPECTRE ?
« Il faut que le fric crève l’écran. » S’il y a bien une leçon que Barbara Broccoli a apprise auprès de son père Albert, le producteur originel des James Bond, c’est celle-ci. « Embarque le public dans une aventure exotique. Mets tout ce que tu as sur l’écran et croise les doigts. » À ce titre, Spectre est une parfaite réussite : les 300 et quelques millions de dollars investis dans la fabrication de ce 24e épisode (l’un des films les plus chers de l’histoire) s’étalent majestueusement sous les yeux du spectateur forcément fasciné. Mexico, Rome, Altaussee (Autriche), Tanger, les décors se succèdent aussi rapidement qu’une course-poursuite en Aston Martin, toujours saisissants, toujours sophistiqués. Et l’agent de Sa Majesté de poursuivre son éternelle mission cinématographique dans son impeccable costume Tom Ford.
Si Skyfall était le Bond de la réinvention, Spectre est celui de la tradition. Maintenant que tous les masques sont tombés et que la déconstruction de l’icône entreprise avec Casino Royale est achevée, Daniel Craig et Sam Mendes peuvent se laisser aller au clacissisme. Vous vouliez un 007 old school ? Le voilà. Gadgets, voitures, humour, grand méchant mégalo, tout le folklore bondien bat le rappel. Les nostalgiques seront comblés
Plus proche dans le ton de Quantum of Solace que du génial Skyfall, dont il est pourtant la suite directe, le dernier James Bond déçoit un peu. Ce qui n’en fait pas pour autant un mauvais film.
TF1 : le nouveau James Bond meilleur que Skyfall ?
En comparaison avec les deux précédents James Bond, force est de constater que 007 Spectre semble au prime abord moins monumental, moins fulgurant. Et cette impression va se confirmer pendant le visionnage.
Les Mauvaises
L’Obs : « inégal, maniéré et sans panache »
Malgré qu’il s’agisse d’une critique négative avec quelques spoilers, l’article reste une très bonne critique et propose une analyse très intéressante du film. On vous le recommande.
Le nouveau James Bond démarre bien et s’écroule vite. Méchant de pacotille, ton bancal, manque de peps… 007 aurait-il un gros problème d’identité ?
Challenges : ne donne aucune critique sur le film mais raconte le film. Spoilers donc, et du journalisme total. Bravo Challenges, ça vaut le coup de vous organiser des projections de presse !
…
Pour conclure, nous vous proposons donc une liste des journalistes qui n’ont vraiment pas besoin d’une carte de presse, si tout ce à quoi ils sont bons est raconter ce qu’il se passe dans un film : Bravo donc à Morgane Giuliani de RTL, Eddy Moine de Challenges, et Nathalie Simon du Figaro. Vous faites honneur au journalisme et au travail de critique.
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