Peu de temps après la sortie de Casino Royale apparaissait sur le net un script de Casino Royale daté du 13 décembre 2005 (113 pages). C’est une mine d’informations pour tout fan qui cherche à tout savoir de Casino Royale et de son intrigue. On y voit ce qui était prévu mais n’a pas pas été filmé, des anecdotes sur les personnages, et encore mieux, on peut découvrir le contenu des scènes coupées et/ou étendues, ainsi que les dialogues qui vont avec les plans aperçus dans la bande annonce. Un dossier préparé par Clément et Ytterbium depuis 2007 !
Répliques changeantes ou manquantes
You know my number
Le générique stylé de Daniel Kleinman n’aurait pas du tourner autour du thème des cartes. Il était à l’origine prévu que l’on voit des photos du CV de Bond (qui incluait ses assignations dans les SAS) entrecoupées par une grosse presse high-tech. La séquence se terminait par des photos des scènes de crime de Dryden et Fisher. Après chaque mort, le badge de Bond se voyait être complété d’un 0 jusqu’à former 007. Une main plaçait le badge et les photos dans un dossier et l’employé de bureau l’emportait dans « l’intestin » du MI6…
L’hélicoptère
Steven Obanno, le leader de la Lord’s Resistance Army est avec Mr White ; il attend que Le Chiffre arrive. Alors qu’un jeune garçon lui apporte un Coca, il regarde un hélicoptère Twin Star (AS355) par la fenêtre.
Obanno : Je pense que le Seigneur veut que j’ai un Twin Star.
Mr White : Prenez-le. Il est sans surveillance.
Obanno : (en rigolant) Avec seulement une armée pour me protéger ? Je tiens à ma vie, merci. La semaine dernière j’ai dit à ce garçon que le Seigneur était mécontent de ses parents. Il leur a tranché la gorge. Maintenant je peux avoir confiance en ce qu’il me donne à boire. Pourquoi je confierais notre argent à cet homme que je n’ai jamais rencontré ?
On peux raisonnablement supposer que Mr White est arrivé dans le camp avec l’hélicoptère. La réponse d’Obanno suggère que l’organisation derrière White est puissante, en tous cas plus que son armée. À noter que le script prévoyait également que Valenka accompagne Le Chiffre en Ouganda.
Un œil attentif peut toutefois apercevoir cet hélicoptère durant ce passage du film…
« Quel est ton nom ? »
Quand Bond se fait piéger dans l’ambassade et est obligé de libérer Mollaka, il y avait normalement un dialogue entre lui et Bond de prévu.
À quelque chose près :
Mollaka : (après avoir craché sur Bond) Quel est ton nom ? Hein ? Je ne suis jamais là quand ils meurent, j’ai pas à connaître leurs noms. Mais je veux savoir le nom de qui va mourir aujourd’hui.
Bond : Le nom est Bond… Quel est le tien ?
Mollaka : Mollaka
Bond : Tu vois, tu as déjà ta réponse.
Et pan…
Une scène qu’ils ont sans doute bien fait de modifier. Pour un terroriste, révéler son nom et dire qu’il « tue » des gens devant les militaires n’est pas vraiment crédible ou intelligent, et pas non plus pour Bond. En plus, la réplique « The name is Bond » est bien mieux à la fin (même si elle est aussi suivie d’un « And yours ? » dans ce script), et la petite tirade de Mollaka le diabolise inutilement.
« Mon nom est »
Durant la remontrance que M fait à son agent dans son appartement, deux lignes sur l’identité de Bond ont disparus :
M : Au moins il n’y aura pas de question à enterrer. Vous êtes un agent secret pour l’amour de Dieu ! Pouvez-vous, au moins, ne pas dire votre vrai nom à toutes les personnes que vous rencontrez ?! Avez-vous la moindre idée de la difficulté que cela a demandé pour le garder loin de la presse internationale ?
Bond : Compris. Je devrais me tenir à ma couverture. Mr. Sandy Bizet, fashion buyer (personne qui choisit les articles d’un magasin de mode). (En regardant le journal) « Un fashion buyer tue un terroriste », ça pourrait les berner.
« Charmant »
Solange et Bond sont sur le sol de la chambre. Elle porte toujours un soutien-gorge et des talons ; lui a une chemise déboutonnée. La scène devait commencer comme cela :
Bond : Charmant.
Solange : Hmm. Imagine juste ce que ce serait si on était déshabillé. Pourquoi ai-je l’impression que tu as déjà été dans cette position auparavant ? Tu aimes les femmes mariées, n’est-ce pas James ?
Plus tard, quand Bond lui demandait ce que lui évoquait Ellipsis, elle lui répondait : « Trois points. Une pause. Tu n’essaies pas de me dire que tu es fatigué, n’est ce pas ? ».
La carte déchirée
J’ai cherché cette scène à partir d’une photo du film qui n’apparaissait pas au montage, et d’un plan de caméra où l’on voyait des mains qui déchirent une carte, dans la première bande annonce. Voici la scène telle qu’elle a du être tournée au départ. Elle se situe dans le yacht du Chiffre (Le script précise aussi que Dimitrios devait auparavant arriver en taxi et passer devant Valenka) :
Le Chiffre : …un homme qui était surveillé par les services secrets britanniques. Ce qui m’amène à me demander si je peux vous faire confiance.
Dimitrios : Faites-moi une faveur : arrêtez de jouer au dur ! Si vous vouliez me tuer, vous ne parleriez pas autant. J’ai quelqu’un d’autre de prêt pour le job. Il ne lui manque que les instructions… et le paiement.
Le Chiffre l’observe, prend sa décision. Il prend une carte sur la table (5 de pique), la déchire en deux et en donne une moitié à Dimitrios.
Le Chiffre : L’argent attend au même endroit.
Cette demi-carte avait de « l’importance » dans la suite du scénario. À l’aéroport, Carlos allait voir un caissier et lui remettait la moitié de la carte. Le caissier rassemblait les deux parties et lui tendait alors un sac d’argent. Le terroriste confiait le sac à une mystérieuse blonde avant d’attaquer sa mission.
Il est à noter que Bond trouvait également une demi-carte au début du script, dans le sac de Mollaka.
Air Bond
Bond cherche Carlos dans le terminal de l’aéroport. Il a déjà ouvert la porte (codé avec ellipsis) lorsqu’il contact le MI6 :
Bond : C’est Bond pour elle. MAINTENANT !
Villiers : Il est à l’aéroport de Miami.
M : Avez-vous une quelconque idée… ? (silence) Bond ?! BOND ! METTEZ CE FOUTU TÉLÉPHONE PRÉS DE VOTRE OREILLE ET DITES MOI CE QUI SE PASSE !
Bond : L’alarme incendie a été activée et les arroseurs sont en marche. Quelque chose ne va pas. Il n’y a pas de cible ici.
M : Que voulez-vous dire par il n’y a pas de cible ? C’est un aéroport, c’est la cible !
Bond : Il n’y a aucun signe d’incendie. C’est une diversion. Quelque chose d’autre se trame ici M.
Villiers : Le prototype Boeing 777.
Par la suite, Carlos place la bombe à l’intérieur du réservoir du camion-citerne et se met au volant. La poursuite comporte alors quelques changements. Par exemple, James, qui est sur le toit du camion, bondit en l’air pour éviter l’aile d’un avion. Une fois éjecté du camion, Bond carjack un véhicule d’aéroport pour continuer la poursuite. Les deux véhicules se tapent la bourre. 007 finit par sortir de son véhicule et rejoint Carlos dans la cabine du camion-citerne. Finalement le camion percute un 747 et Bond est éjecté. Sur le tarmac, 007 utilise une arme qu’il avait attrapé durant le combat dans la cabine, vise les pneus et tire. Le camion s’arrête et Carlos en sort avec un téléphone, cependant Bond le tue avec le pistolet. (Une version alternative a également été imaginée dans le story-board, où Bond tirait sur une trainée d’essence, ce qui faisait exploser le camion).
Plus tard, Villiers venait en personne à l’aéroport pour faire libérer Bond qui se trouvait dans une cellule.
Certains de ces passages coupés du script peuvent être vus dans les story-board du film (voir cette vidéo).
Mister Bliss
Cette scène se déroule juste avant la première rencontre entre Vesper et Bond. Un hélicoptère dépose Bond dans une gare située dans les Alpes. À l’intérieur du train se trouve un certain John Bliss, l’homme que Bond doit remplacer au tournoi de poker. Celui-ci étudie une partie de poker sur son ordinateur, en mangeant une pomme. 007 entre dans son compartiment :
Bond : Mister Bliss ?
Bliss : Cette porte était verrouillée.
Bond : Un œil pour les détails, je suis sûr que vous êtes un excellent joueur de poker. Quoi qu’un peu de révisions ne fait jamais de mal.
Bliss : Je viens juste d’appeler ma sécurité.
Trois types apparaissent près de la porte.
Bond : Ma foi. C’était rapide.
Soudain, les hommes asphyxient Bliss avec du chloroforme, il tombe inconscient, et l’emportent hors du compartiment.
Bond : Merci.
007 ferme la porte derrière eux, croque dans la pomme et suit la partie de poker sur l’ordinateur. À la gare de Trieste, il voit une femme monter dans le train, Vesper.
La rencontre avec Bliss existe dans le le jeu vidéo, elle a cependant été quelque peu modifiée, avec notamment un affrontement sur le toit du train.
La scène, avec Con O’Neill dans le rôle de John Bliss, fut apparemment coupée du film.
Cœur de pierre
Comme le dit Martin Campbell dans le commentaire du DVD, la première rencontre avec Mathis a été raccourcie. Voici les dialogues qui sont probablement passés à la trappe :
Mathis : Ici. René Mathis (orthographié Renee dans le script). Je sais qui vous êtes. Vous avez soif ?
Bond : (prenant une coupe de champagne) Incontestablement. Et vous ma chère (en regardant Vesper) ?
Mathis : Vous savez, je détestais les couvertures mari et femme. Avant qu’elle ne me coince ici, M me collait systématiquement avec une lutteuse qui avait fait défection de Lettonie ou la championne de lancer de poids écossais.
Vesper : Mr Bond pense que les couvertures sont archaïques.
Mathis : Huh. Bien, il y a quelque chose à dire à ce sujet ; il ne faut généralement pas longtemps pour que les deux camps découvrent tous les joueurs qui se trouvent sur le terrain, n’est ce pas ?
Bond : Est-ce qu’il sait qu’on le surveille ?
[…]
Mathis : Je pense que vos chances s’améliorent Mr Bond.
Vesper : Si vous voulez m’excuser.
Elle s’éloigne des deux hommes.
Mathis : Pour quelqu’un qui travaille au Tresor, la fille a du cran. Elle n’a même pas frémi devant mon petit spectacle.
Bond : Oui, je me demandais comment cela allait finir.
Mathis : Il est préférable de savoir à qui vous pouvez faire confiance sous la pression. Beauté, intelligence et courage, une combinaison presque irrésistible.
Bond : Vous êtes très romantique, Mathis.
Mathis : (amusé) Et vous êtes immunisé ?
Bond : Non. Mais je trouve que la seule personne que l’on veut vraiment avoir proche de soi est quelqu’un que l’on peut utiliser comme un bouclier. J’ai bien peur qu’elle soit si mince que les balles passeraient à travers elle. La dernière chose qu’un homme ait besoin c’est d’une femme qui s’accroche au bras qui tient le pistolet.
« Désolée »
James Bond vient de perdre et demande des fonds à Vesper :
Vesper : …Je suis désolée.
Bond : « Désolée » ? Et si vous faisiez une phrase complète avec cela ? « Désolée que Le Chiffre gagne, finance le terrorisme et tue des gens dans les métros et les supermarchés » ? « Désolée pour les enfants qui vont mourir en passant devant un sac à provisions abandonné ou des voitures garées » ? Ce genre de « désolée » ?
Vesper : Votre victoire ne fera pas stopper les attentats à la bombe. Si vous le pensez, c’est que vous êtes arrogant.
Bond : Pas tous, mais quelques uns me suffisent. Et si vous vous trouviez, vous ou vos amis dans le bâtiment lorsque celui-ci se désintègre, est-ce que vous trouverez ça aussi acceptable ?
[…]
Vesper : Mon père était un joueur. Il avait la même lueur de victoire dans ses yeux jusqu’au jour, où il a tiré sur ma mère et retourné l’arme contre sa bouche. Lâchez mon bras.
« Dîtes-lui »
Petite différence qui peut s’avérer intéressante. Dans le script, avant de se faire tuer, Le Chiffre dit à Mr White : « Dîtes-lui que j’aurai bientôt l’argent » au lieu de « dîtes-leur ». Cela inclut qu’il y a un Blofeld ou quelqu’un d’autre qui est caché derrière, et pas juste des méchants isolés et des clients. Je trouve dommage qu’ils n’aient pas gardé ça dans la version finale. Ça aurait pu rendre menaçant dès maintenant le méchant de Quantum que l’on ne connaît pas encore (ou juste son nom).
Baignade
Un bateau est ancré dans la baie déserte. Bond sort de la cale en portant Vesper, les deux sont nus et les bras de 007 couvrent certaines parties du corps de Vesper.
Vesper : Non. Non ça ne va pas arriver James, je suis sérieuse. C’est mon expression sérieuse. Tu vois cela ? Tu es bon pour lire dans les gens, qu’est ce que mon visage dit ?
Bond : Il dit : « Je sais que j’ai dit ne me balance pas dans l’eau, mais ne me crois pas une seule seconde ».
Vesper crie alors que Bond la jette à l’eau et plonge derrière elle. Vesper fait surface, repousse ses cheveux en arrière alors qu’il vient sous et derrière elle avant d’enrouler ses bras autour de sa taille. Les deux amants se donnent des petits coups pendant qu’ils parlent dans l’eau.
Vesper : Alors, dis moi que le MI6 va te donner des vacances bien méritées et nous pourrons voguer à travers le monde.
Bond : J’aime ce type de yacht.
Vesper : Oui, c’est tout toi.
Bond : Tu penses ?
Vesper : Baie isolée, beau temps, fille nue, c’est tout toi.
Bond : Huh.
Ils nagent jusqu’à la baie et s’allongent sur le sable.
Bond : Je suppose que M peut se passer de moi un jour ou deux.
Photo
Vesper émerge de sous les draps du lit de l’hôtel de Venise, Bond se trouve à ses cotés :
Vesper : Non, ça suffit. Stop. J’arrive déjà à peine à marcher. Au cas où tu n’aurais pas remarqué, cela faisait longtemps pour moi.
Bond : Pour moi aussi. Pourquoi ris-tu ?
Vesper : Où est l’appareil photo ? J’ai besoin d’une photo de ce visage.
Bond : (sur la défensive) Je te le dis si ça mène à quelque chose.
Vesper : (en rigolant) Oh, c’est tellement mieux.
Elle prend une photo de lui.
Bond : Tu sais que j’ai un permis de tuer ?
Vesper : Avais. Tu l’as abandonné pour moi, tu te souviens ?
Bond essaye de l’attraper.
Vesper : Ah ! Non, non, je dois aller à la banque. Quel heure est-il ?
« Fall of a house in Venice »
Le final avec Gettler a quelque peu changé. Gettler n’est accompagné que par un seul homme. Bond tue ce dernier par surprise et Gettler pose un couteau sous la gorge de Vesper, menaçant de la tuer. Cependant, 007 lève son arme pour tuer Gettler (ou Vesper, voir les deux) mais l’homme de main se relève (celui-ci avait un gilet par balle). Bond le tue pour de bon mais perd son arme. Il se met à la poursuite de Gettler et de Vesper qui sont désormais dans un bâtiment mal en point.
Bond voit Vesper allongée sur le sol mais Gettler lui tombe dessus par derrière. Il évite le coup et les deux hommes tombent à l’eau ; pendant la chute le couteau perce un des gros ballons qui soutiennent le bâtiment. Les deux hommes se battent alors dans l’eau pendant que l’immeuble (et l’ascenseur) s’écroulent.
Bond finit par tuer Gettler. Vesper, avant de se noyer, tend son collier à 007 et lui dit : « Si tu le vois… dis lui que je suis désolée. Mais je suis tombée amoureuse ».
Divers
- Avant que Bond n’arrive dans le bureau de l’ambassade, l’attaché militaire disait à Mollaka : « Vous ne travaillez plus pour nous ! Allez-vous en ! », ce à quoi le terroriste répondait : « Cachez-moi juste ! ».
- Bien que le script ne précise pas que Bond conduise une Ford, il est écrit que l’allemand (qui prend Bond pour un voiturier) conduit une Jaguar. Cela fut changé dans le film par un Range Rover.
- Selon les dossiers du MI6, Le Chiffre était censé être mort en Iraq en 1998. Saddam Hussein, qui l’aurait pris en grippe après l’opération Tempête du Désert, l’aurait fait décapiter.
- La fin du combat dans les escaliers est différente : Obanno réussit à récupérer le Walther et tire en direction de Bond et Vesper. Il les ratent et 007 va à son contact, forçant l’arme dans les mains d’Obanno à se retourner vers le cou de ce dernier. La balle est tirée et du sang éclabousse la chemise de Bond et le visage de Vesper.
- Étrangement, le nom de Felix Leiter n’apparaît pas dans le script. Son personnage s’appelle Gray Wolpert.
- La scène de torture était un peu plus fidèle au roman, Bond était amené dans une maison abandonnée et Le Chiffre avait une tapette. Il était prévu que l’on aperçoive Valenka se diriger vers Vesper, qui était aussi assise et nue. Lors de la convalescence de Bond, on la voyait alors avec des bandages sur les doigts. « Rien qui ne puisse guérir » commente-t-elle.
- Dans le script original, la culpabilité de Mathis est également établie : au moment où Bond demande à Mathis « Nous aider ? Ou vous aider ? », Mathis comprend soudainement ce que Bond veut dire et demande « Qu’est-ce qu’il a dit ? », ce à quoi 007 répond « juste un peu trop », avant que les agents du MI6 ne viennent endorment Mathis avec une seringue. Par ailleurs, lorsque Le Chiffre capture Bond, il prononce au téléphone devant lui : « Mathis ? Nous l’avons ».
Dans une interview à Premiere, Neal Purvis et Robert Wade révèlent un détail intéressant sur un ancien script :
Comment réagissez vous au fait que Paul Haggis a récolté tous les lauriers pour Casino Royale, alors qu’il n’a, selon ses propres termes, fait une qu’une passe très légère sur le script ?
Wade : En effet, Paul n’a rien réinventé dans Casino Royale. Le film est pour l’essentiel fidèle au script que nous avons écrit. Il l’a simplement affiné et a d’ailleurs fait du très bon boulot.
Purvis : Le seul changement majeur a été de placer le perssonage de Vesper dans le palais vénitien qui coule. Nous avions la scéne de la maison engloutie, mais Vesper mourrait juste avant.
Wade : À l’origine elle se suicidait comme dans le livre, car on voulait rester très proche de Fleming.
Selon l’excellent Some Kind of Hero, Bond découvrait le corps de Vesper et regardait une vidéo qu’elle avait laissé dans laquelle elle expliquait sa traîtrise et précisait que Gettler avait rendez-vous avec elle à la banque. Bond s’y rendait et et pourchassait Gettler jusqu’au palais vénitien qui coule.
Scènes coupées (et disponibles sur le DVD)
« Dilapidation des fonds du gouvernements »
C’est ainsi que cette scène est intitulée dans l’énoncé des bonus. Elle se déroule dans une gare du Monténégro, le lendemain de la rencontre entre Bond et Vesper :
Sur le quai, Bond et son porteur de bagages rattrapent Vesper qui roule elle-même sa valise. Ils se dirigent vers la tête de station. Vesper ne peut s’empêcher de remarquer une patrouille de policiers lourdement armés.
Bond : Bien dormi ?
Vesper : Bien merci. Juste dérangée de temps en temps par quelques cauchemars sur la dilapidation des fonds du gouvernements.
Bond : C’est si rassurant pour un citoyen de savoir que vous vous faites du souci pour mes impôts.
Vesper : Les agents secrets payent des impôts ?
Bond : Aussi injuste que cela puisse paraître, oui.
(Vesper sourit pour elle même)
Bond : À quoi est-ce dû ? (le sourire)
Vesper : Je vous imaginais en train de remplir votre déclaration d’impôts. On vous dédommage pour les balles et les pointes empoisonnées ?
Bond : Dans la catégorie « frais de travail additionnels ».
Le film enchaîne ensuite sur le dialogue dans le taxi.
Gettler attire les soupçons de Bond
Cette scène se situe à la réception de l’hôtel de Venise, lorsque Bond accompagne Vesper (qui va à la banque) :
Bond et Vesper sortent de l’ascenseur dans le hall de l’hôtel. Alors qu’ils se dirigent vers la sortie, quelque chose attire le regard de Vesper. Bond suit ce regard, et remarque l’homme au chapeau Panama et au bandeau sur l’oeil qui parle au concierge.
Bond : Quelqu’un que tu connais ?
Vesper : Non, je l’ai juste vu sur le canal.
Bond : C’est une petite ville. Je te retrouve ici dans une demi-heure ?
Ils s’embrassent et Vesper part. Bond rentre dans l’hôtel, se dirige vers le concierge et lui donne un billet.
Bond : L’homme ici, il me rappelle un ami qui a perdu un oeil.
Concierge : Mr Gettler.
Bond : C’est ça. Qu’est-ce-qu’il fait maintenant ?
Concierge : Mr Gettler répare les montres. Il est là pour une conférence
Bond : Il y a une conférence pour les réparateurs de montres ?
Concierge : Il y a des conférences pour tout monsieur.
Bond se rapproche du Bar où Gettler discute vivement avec homme de main, ce dernier lui montre une montre à gousset.
Bond se rassure et reprend l’ascenseur.
Lorsqu’il sera au téléphone avec Mr Mendel un peu plus tard, Bond regardera les messages du téléphone de Vesper. Parmi les SMS qu’elle a reçu, il y a un : « J’attends en bas ».
Autres scènes coupées :
Retrouvez plein d’autres scènes coupées du film qui ne figurent pas ici sur notre page Casino Royale d’Orbis Non Sufficit !
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