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Interview de Anthony Horowitz dans 20 minutes

Nous relayons aujourd’hui cette interview de Anthony Horowitz à l’occasion de la sortie française de Déclic Mortel. Il y a hélas peu d’articles parus en France sur ce nouveau James Bond, et ça vaut donc bien un relai ! L’article est signé Joel Metreau de 20minutes et a été publié le 23 septembre.
RENCONTRE Dans son nouveau roman, l’auteur britannique met en scène l’agent 007 dans un contexte de Guerre froide qui se déroule deux semaines après les événements du film «Goldfinger».
Plus brut de décoffrage que jamais, James Bond. Dans le trépidant Déclic Mortel (Calmann-Lévy, 18 euros), qui sort ce mercredi, l’auteur britannique de best-sellers Anthony Horowitz, que 20Minutes a rencontré ce mardi à Londres, colle au plus près de la vision de l’agent secret imaginée par son créateur Ian Fleming.

Bonjour Anthony Horowitz, pourquoi avoir choisi les courses automobiles pour décor du roman ?

Les ayants droit de l’œuvre de Fleming m’ont proposé de choisir parmi cinq ébauches de l’auteur qui étaient destinées à devenir des épisodes d’une série télévisée. Celle intitulée Murder on Wheels (« Meurtre sur roues ») m’a sauté aux yeux. Car dans tous les films et romans, le thème du Grand Prix n’a jamais été exploité. Au départ, je ne connaissais rien au sujet. Mais en me documentant, j’ai appris qu’en 1957 c’était un sport incroyablement périlleux. La vitesse, la violence et le glamour…. C’était les ingrédients parfaits pour l’univers de James Bond.

Pourquoi avoir situé ce Bond dans les années 1950 ?

Pour moi, c’était essentiel, car James Bond est à son apogée dans les livres. Le monde, décrit par Ian Fleming devait être à nouveau présent, avec la Guerre froide, mais aussi le sexisme, la xénophobie, l’antisémitisme… De plus, je voulais que le roman s’inscrive dans la continuité des aventures de James Bond, soit deux semaines après les événements du film Goldfinger.

Quelle marge de manœuvre vous ont laissé les ayants droit de Fleming ?

Ils m’ont laissé beaucoup de liberté, même s’ils ne voulaient pas que j’« abîme » leur héros, par exemple en lui créant une sœur ou en introduisant ses parents. Car Bond n’a pas d’antécédents, il n’a pas de vie, il ne va pas au cinéma ou au théâtre, il ne va pas à la laverie. Il vient de nulle part et sauve le monde.

Qu’est-ce qui le motive ?

En 1957, c’est d’abord un patriote et un impérialiste. Il perçoit l’Angleterre comme le pays le plus puissant au monde. Il est très loyal, il vient d’une école privée : sa relation avec M est bien celle d’un maître-élève. James Bond a aussi une vision très simple du monde : le mal et le bien, rien entre les deux.

Patriote d’accord, mais alors pourquoi ce personnage séduit le monde entier ?

Parce qu’il veut faire du monde un lieu meilleur en combattant le mal. Les gens l’admirent parce qu’il veut rétablir la justice, mais aussi parce qu’il a quelque chose du « Dark Knight », de Batman. C’est un personnage solitaire, voire un peu triste. Ce n’est pas quelqu’un avec qui on a envie de se lier d’amitié.

A propos de mal, vous avez bien dû vous amuser à imaginer le méchant Jason Sin…

Dans un roman James Bond, trois éléments doivent être réussis : le titre, la femme et le méchant. Pour ce dernier, je me suis posé la question de la nationalité. Il n’y a jamais eu de méchant coréen. Et en lisant j’ai découvert l’histoire du massacre de No Gun Ri, commis par des Américains sur les Coréens. Voilà… J’avais trouvé la raison pour laquelle quelqu’un deviendrait le méchant d’un James Bond. Mais pas de gros matou à la Blofeld, pas de troisième téton à la Scaramanga… Il devait être réaliste.

Et pour votre Jeopardy Lane, votre James Bond girl ?

J’avais en tête l’actrice Jean Seberg comme modèle. Elle devait être indépendante et forte de caractère. Je ne voulais surtout pas d’une femme qui voit James Bond et tombe aussitôt dans son lit.

A un moment dans le livre, James Bond s’interroge sur son permis de tuer, pourquoi ?

C’était une de mes préoccupations. Dans les romans et films, un nombre incroyable de personnes sont tuées. C’est un vrai massacre ! James Bond fait tant de veuves et d’orphelins, personne n’y pense jamais. Je me suis demandé pourquoi les hommes de main des méchants font ça : pour l’argent ? Leur carrière ? Certaines critiques m’ont été adressées sur ce passage. Les gens sont très attachés à James Bond et n’aiment pas beaucoup qu’il se remette en question.

Etes-vous content des réactions à votre roman outre-Manche ?

Les sites de fans ont été très reconnaissants que je conserve l’univers de Ian Fleming. D’ailleurs la nièce de l’auteur, Lucy, m’a dit que c’était comme si son oncle avait écrit le livre, c’est ce qui compte le plus pour moi.

Sam Smith va interpréter la chanson au générique de Spectre. Si vous deviez choisir un morceau pour votre livre, ce serait lequel ?

Back to black de Amy Winehouse.
Source : 20 Minutes

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