Qu'est-ce qu'une JamesBonderie ?

Qu’est-ce qu’une jamesbonderie ? Vous aurez beau chercher dans le dictionnaire, vous ne trouverez pas ce mot référencé. Et pourtant, c’est un nom qui est souvent utilisé (à la légère) par tout les journalistes et auteurs. Je suis donc le premier à donner en exclusivité la définition d’une jamesbonderie :

jamesbonderie : nom (peu) commun, féminin ; peut s’écrire en deux mots (james bonderies) ou avec des majuscules (JamesBonderies). Les guillemets ne sont pas nécessaires. Au sens large, il rassemble tout élément, action ou comportement qui se rapporte à l’univers de James Bond. Au sens restreint, il est plus souvent utilisé pour décrire une action, une cascade, un exploit réalisé ou digne d’être réalisé par James Bond.

Mais dans ce cas, quelles sont ces actions qui se rapportent à la catégorie Jamesbonderie ? Si vous regardez le cadre des articles où ce mot est utilisé, on peut noter que la jamesbonderie est souvent assimilée à ces catégories d’actions :

1. Une scène d’action spectaculaire et peu commune : cette cascade doit avoir pour particularité de se situer dans notre environnement commun, avec des objets habituels. Ce n’est que le déroulement de cette action qui devient extraordinaire, inhabituel, mais restant tout de même attaché au domaine du probable. Une jamesbonderie n’est donc pas un tour de magie, mais un tour de force, que même le commun des mortels pourrait réaliser.
2. Une attitude dans une situation délicate et tendue dont on se sort avec classe et astuce : L’exemple typique de cette jamesbonderie est par exemple un face-à-face tendu, entre Bond et un ennemi (dans un casino, dans le bureau du méchant,etc), où des répliques pleines de suspense fusent, et où Bond s’en sort finalement avec un gadget, un bon mot, où en battant son ennemi aux cartes, mais toujours avec une classe et un détachement égal à lui même.
3. Une scène incluant une femme sublime que Bond va draguer vite fait, tout en menant à bien sa mission et qui finira dans son lit (la femme, pas la mission)
4. Une scène avec des gadgets peu communs, des voitures de rêves dangereuses ou des véhicules spectaculaires qui permettent à Bond de se sortir d’une situation instable.

On pourrait continuer cette définition en rajoutant tout ce qui est particulier et unique à James Bond, mais on serait encore trop loin de la jamesbonderie originale. La Jamesbonderie est indéfinie, et regroupe tout les éléments des films de James Bond : un film de 007 est une Jamesbonderie, une bande annonce d’un de ces films est une Jamesbonderie, un son, un élément, une critique, un gadget, un décor, un personnage, une affiche, un réalisateur…

Le contexte est évidemment important. Un élément qui parait dans un film de James Bond, sorti de son contexte n’est plus une jamesbonderie, à moins qu’il ne fasse inévitablement penser à l’univers bondien. Le caractère de la Jamesbonderie est donc marqué par cet aspect incroyable mais probable, dans un contexte contemporain, accompagné d’une ambiance et d’une façon de se dérouler rappelant la musique de John Barry, le gunbarrel, la classe de Bond ou les scènes inoubliables de ces films.
Il n’est pas non plus nécessaire de faire partie d’un film de James Bond pour devenir une jamesbonderie. Le fait qu’Amy Winehouse ait été envisagée pour chanter dans le prochain James Bond fait de cet événement une jamesbonderie, idem pour Clive Owen , candidat malheureux au rôle de Bond. C’est aussi valable pour les faits auxquels font allusion les films, les cadres spatio-temporels, les pressions des différents producteurs sur les films, etc.

Les Jamesbonderies sont en fait les planètes, les étoiles et les constellations qui forment l’univers bondien.