À J- 4 de la sortie de Quantum of Solace, voici un article que j’ai écrit pour le journal de mon école (qui a pour joli nom « Caractères »). Si ce n’est des choses que j’ai déjà racontées sur ce blog, j’explique de façon concise pourquoi Q.O.S. va sans doute être un film à part dans l’histoire de la saga.
Vendredi prochain, 31 octobre, le nouveau James Bond, Quantum Of Solace, va sortir dans les salles obscures. 22e épisode d’une saga qui a vu le jour il y a 46 ans, ce nouveau volet de la franchise sera le deuxième film avec Daniel Craig dans le rôle de 007, avec à ses côtés, l’actrice ukrainienne Olga Kurylenko et l’acteur français Mathieu Amalric (césarisé en 2007 pour Le Scaphandre et le Papillon).
Aucun de nous ne l’a vu pour l’instant, mais déjà, ce nouveau film s’annonce comme exceptionnel par rapport à ses prédécesseurs.
Casino Royale, le dernier film en date, avait déjà marqué une rupture dans la franchise : après 40 ans, il avait présenté un retour aux sources, nous introduisant un James Bond encore inexpérimenté, rebelle, amoureux, et blond par dessus le marché. Plusieurs spectateurs et fans s’étaient révoltés contre ce changement radical, et principalement sur le choix de l’acteur anglais : beaucoup regrettaient son comportement moins classe que son prédécesseur (Pierce Brosnan), et plus « brute » dans ses attitudes. Néanmoins, cette relance de la saga a fait de cet opus le film le plus rentable de la série en termes d’entrées.
C’est donc au tour de Quantum of Solace (Q.O.S.) de prendre le relais, et il marque lui aussi une rupture. Sans avoir vu le film, on remarquera vite dans les affiches et les bandes-annonces que ce Bond sera, dans l’histoire des films, la première suite proposée depuis 1962. Q.O.S. s’annonce donc comme la prolongation directe de Casino Royale (C.R.), contrairement aux autres Bond qui, s’ils avaient des caractéristiques communes, étaient tous indépendants.
Nous avions laissé l’agent 007, à la fin de C.R., séparé de l’amour de sa vie après de multiples aventures, mais ayant acquis une nouvelle maturité, et affichant, lors de la dernière scène, une « James Bond-attitude » enfin affirmée, en déclarant à son ennemi « The name is Bond… James Bond ». C’est cet agent, ayant enfin retrouvé sa stature de « vrai » James Bond que va nous présenter Q.O.S.
Ce Bond affiche aussi, dans les éléments que l’on a pu apercevoir, une atmosphère différente, plus noire, plus dure, plus étrange. Il suffit de regarder les affiches épurées, et le titre anglais non traduit en France. De plus, les bandes annonces laissent entre-apercevoir, un 007 qui n’en fait encore qu’à sa tête, et bien décidé à mener à bien une vengeance. Cela marquerait alors un changement inhabituel dans la personnalité de Bond, puisque l’agent des 20 précédents épisodes était plus nuancé et réfléchi en terme de « vendetta ».
Enfin, derniers éléments qui devraient faire de ce Bond un épisode à part dans la saga : ses acteurs et son scénario. On ne peut que se réjouir qu’un acteur français arrive en tête pour affronter Bond dans le rôle du « bad guy ». Et à plus forte raison, lorsqu’il s’agit de Mathieu Amalric, qui excelle dans toutes les gammes de rôles qu’il entreprend. Face à lui, se retrouveront des personnages du précédent film. On devrait donc voir revenir Félix Leiter (Jeffrey Wright), Mathis (Giancarlo Giannini) et bien sûr « M » (toujours interprétée par Judie Dench). Ses acteurs semblent se retrouver dans une intrigue plutôt réaliste par rapport aux autres Bond, où le personnage principal est confronté à ses sentiments, et où l’intrigue parait être plus violente, plus adulte.
À voir donc le 31 octobre, si ces hypothèses se vérifient. Un bon film d’action en perspective dans ce monde de blockbusters, et un Bond qui peut véritablement s’affirmer, à contre-courant de ses prédécesseurs.
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