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Red Nemesis : la critique du chapitre final de l'arc Young Bond de Steve Cole

[notification type= »notification_info »]Garantie sans spoiler[/notification]

Pour conclure sa série Young Bond, Steve Cole nous propose un roman qui possède moins d’humour qu’auparavant et avec une intrigue qui mêle un peu plus d’espionnage que les précédents.

1935, les vacances scolaires viennent de commencer pour James Bond lorsqu’on lui remet l’ancien sac à dos de son défunt père. Le mystérieux contenu du sac va le placer au cœur d’un long complot, qui s’il aboutit, va repeindre les rues de Londres couleur rouge sang. Bond va non seulement devoir se battre pour survivre et sauver le pays qu’il aime, mais il devra aussi laver son nom de famille et finir ce que son père a commencé. Et alors qu’il se retrouve à Moscou, James ne sait pas à qui il peut se fier…

Malheureusement nous sommes parfois interrompus dans notre lecture par des choix gênants… Pourquoi Bond ne fait-il pas le rapprochement avec la représentation au Royal Opera House dés le moment où il en entend parler alors que cela parait pourtant évident ? Pourquoi la Bond Girl n’a pas l’air de se poser plus de questions que cela lorsqu’elle se retrouve impliquée dans l’enquête de Bond ? Pourquoi diable l’auteur s’obstine à faire en sorte que Bond n’utilise pas l’arme qu’il a entre les mains (ce qui crée notamment une mort de méchant ridicule) ? Et enfin comment les méchants arrivent à retrouver à multiple reprise la trace de Bond dans une ville aussi vaste que Moscou ?

james bond young red nemesis kev walker

Cette dernière interrogation souligne un des défauts du roman : il y a énormément de scènes d’action alors que certaines semblent pourtant bien dispensables ! Une des raisons pour lesquels je n’avais que moyennement apprécié Strike Lightning était que l’amure de combat en 1934 était quelque chose d’anachronique. Dans Red Nemesis le plan des méchants est heureusement plus réaliste. En parlant de réalisme, le personnage de Mimic me laisse perplexe : d’un coté il est génial car il est fait vraiment flipper, d’un autre coté qu’il puisse utiliser son incroyable talent sans s’entraîner au préalable (ainsi que sa mémoire) semble être irréaliste… Autre chose qui risque de diviser : des révélations sur la famille de Bond qui bien qu’il y en ait eu une similaire dans les romans passés, risque de rester en travers de la gorge de certains.

Et pourtant, malgré tous ces défauts, à partir du second tiers du roman on commence à tourner les pages sans pouvoir s’arrêter. On veut savoir la suite, comment tout cela s’emboîte et se fini. Le méchant et la Bond Girl, Anya, ne sont également pas mauvais dans l’ensemble. Du coup on peut difficilement dire que Red Nemesis est raté puisqu’on a tout de même envie de continuer sa lecture. Un roman mitigé donc. Notons aussi que chose appréciable, Steve Cole ne termine pas la série sur un cliffhanger.

red-nemesis

Enfin un mot sur les bonus de l’édition spéciale de Doubleday, ils restent malheureusement trop légers. Une grande partie est consacrée à nous rappeler l’apparition des Russes dans les romans de Fleming, ce qui ne nous intéresse guerre puisque l’on est plutôt là pour découvrir les secrets d’écriture de Red Nemesis ! Cependant la possibilité de pouvoir lire un passage qui ne fut pas inclus dans le roman pour des raisons de rythme (et on sentait qu’une telle scène avait été coupée en lisant le livre) est vraiment la bienvenue.

Au final, bien que l’on savait qu’il serait difficile de passer après Charlie Higson, Steve Cole s’en ait plutôt bien sorti avec la suite des aventures du jeune James. Au fur et à mesure de ces quatre romans, Bond devient plus dur et est poussé le long de la route qui le conduira à son avenir professionnel et à coté de cela, énormément d’action dans cet arc narratif. Espérons que les ventes ont été assez encourageantes pour que Ian Fleming Publications envisage de poursuivre un jour la série jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.

Clement Feutry

Fan passionné de l'univers littéraire, cinématographique et vidéoludique de notre agent secret préféré, Clément a traduit intégralement en français le roman The Killing Zone et vous amène vers d'autres aventures méconnues de James Bond...

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