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James Bond contre Docteur No (1962)

Ma critique du film James Bond contre Dr No, en essayant d’aller plus loin que le bikini d’Ursula Andress

docteur no

Le tout premier film de James Bond, peut-être le plus culte, celui qui a lancé la saga, celui sans qui James Bond ne resterait aujoud’hui qu’un vague souvenir de littérature. Bref, LE James Bond que tout fan doit normalement vénérer, admirer et placer au summet de sa dvd-thèque.
Pourtant, James Bond contre Docteur No reste à mon sens, le James Bond qui a le plus vieilli. Que ce soit le centre d’appel de Londres, les coiffure kitch des gentlemen des années 60s et les choucroutes des secrétaires. Le générique avec les vieux bruits électroniques au début… C’est surtout à mon avis, le manque de rythme de certaines scènes qui font qu’on a l’impression (comme le disait un fan sur le forum), que les scènes ont juste été juxtaposées. Il manque d’après moi, le dynamisme nécessaire à James Bond, qui font que les scènes s’enchaînent avec logique et dans un sens croissant.
Dans ce film, on a des dialogues un peu longs, comme celui où Bond rencontre les membres du club de Strangways, celui où il discute un long moment avec Miss Taro, celui où Honey lui raconte sa vie. Ce sont évidemment des dialogues nécessaires, mais ils se perdent en longueur, et la voix mâle de Sean ne suffit pas à meubler ces grands silences où l’on s’ennuie. Il manque un je-ne-sais-quoi de classe qui permet d’inclure véritablement ces dialogues dans la continuité du film.
Par contre, d’un point de vue réaliste, c’est sans doute un des films les plus fidèles au véritable métier d’espion. Bond mène véritablement son enquête, remonte la piste petit à petit avec l’affaire des échantillons radioactifs, organise sa chambre pour vérifier qu’on ne l’a pas visitée. Bref, il est beaucoup plus technique et n’abuse pas des gadgets. On voit aussi son attente patiente de l’arrivée du professeur Dent et le premier meurtre de sang-froid de James où on réalise que ça ne l’amuse pas de tuer.
Il y a aussi tout les éléments de James Bond qui se mettent en place avec des personnages et des scènes cultes :

  • Les James Bond girls : entre la très sexy Sylvia Trench qui joue au golfe dans l’appartement de James, Miss Taro, la secrétaire traitresse qui offre à Bond une des plus belle scène de drague de sa vie et évidemment Honey Rider qui malgré sa voix de greluche (en VO comme en VF) reste un symbole de James Bond, on a le patrimoine des Bond girls qui se met en place et donne le la pour les prochaines à venir. Cela dit, le personnage d’Honey Rider est trop mythifié, à mon goût, car une fois qu’elle est chez le docteur No, elle devient inutile (ou presque).
  • Les ennemis : là aussi, le patrimoine des ennemis se met en place. On a les sous-fifres trouillards (la photographe, le chauffeur), des seconds couteaux originaux (les tueurs “aveugles” en corbillard), le professeur Dent qui est assez réaliste dans son personnage (et on trouve peu d’équivalent par la suite de tels personnages), et enfin celui qui donne son nom au film, le Docteur No, qui tient la plupart de son charisme par le fait qu’on ne le voit pas, qu’il dirige tout, mais qui reste invisible à nos yeux. Cette invisible présence qui terrorise tout ces agents et les rendent dangeureux manquent dans les Bond suivants, où dès le début, on connait tout de suite le méchant.
  • Les scènes cultes : La mygale sur le torse de James, la scène de baccarra, Honey qui sort de l’eau, le garde poignardé dans la lagune, le meurtre du professeur Dent, la course-poursuite sur la route de la cimenterie et bien entendu le parcours de Bond dans les tuyaux du docteur. Sauf que là aussi, ça manque d’une bonne musique d’ambiance.
  • La bande son : si elle est bonne, elle date un peu, mais elle annonce les superbes b-o qui viendront après. À la fin du film, le thème underneath the mango tree devient un peu énervant.

Sean Connery et Ursula Andress

En bref, un film qui reste à la base des James Bond, mais qui est encore 60% film bondien, 40% film d’espionnage des années 60s.

Jamesbonderies

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Répondre à craig007 Annuler

  • Et bien une critique intelligente et bien formulée.
    C’est, le deuxième James Bond que j’ai vu. Et c’est sans doute l’un de mes préférés car ça met en place le décor des Bonds, les personnages qui feront les beaux jours de la saga et puis c’est les débuts de l’incroyable Sir Sean Connery dans le costume de l’agent des services secrets de sa gracieuse majesté.
    Je terminerai pour finir que ce film au même titre que Bons baisers de Russie à quand même eu la chance de bénéficier des conseils avisés de Ian Fleming. Et ça, c’est un énorme plus pour le film car ça le rend réaliste et très crédible.
    Bondement vôtre, 007isbond 😉

  • Oui c’est vrai, sans doute pour ça que j’ai toujours un peu de mal à rester en place devant ce film, qui reste malgré tout celui auquel je pense en premier quand on parle de Bond. Un peu plan plan mais bon, c’est comme Zorro, on ne s’en lasse pas.

  • C’est le premier Bond que j’ai vu de Connery et franchement je le classe parmi les meilleurs mais aussi mes préférer. Tout y est, les JB Girl, le grand méchant, la BO Bondienne. Bref comme tu l’a dit un film que tout fan doit avoir vu et vénérer.

  • Très bonne analyse du film. Ce premier opus n’a pas encore tous les ingrédients d’un James Bond (gadgets, Aston Martin), le personnage est en train de se développer. Le film reste intéressant, mais il manque un peu de spectacle. Le budget du film était de 950 000$.

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