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Strike Lightning : la critique

[notification type=”notification_info” ]Garantie sans spoilers[/notification]

Lorsque James Bond assiste à la mort d’un élève, sa nouvelle école, Fettes College, est déterminée à lui faire croire que ce qui est arrivé était un pur accident, et de surcroît causé par sa propre faute. Mais le récit que lui raconte son école est très différent de ce qu’il a vu.
La signification des événements qui ont eu lieu à Fettes éclate au grand jour au cours d’une aventure qui amène James sur le vieux continent et le met à portée d’un ennemi qui se prépare à une guerre avec une arme d’un genre nouveau…

james

Puisqu’il nous a livré une aventure de premier ordre avec son second roman de La Jeunesse de James Bond, Heads You Die, la question qui est sur toutes les lèvres est la suivante : Steve Cole nous offre-t-il un roman de la même qualité avec Strike Lightning (non traduit en français) ?

Je fais partie des gens qui n’aiment pas les livres/films/séries qui comportent du surnaturel, du fantastique, des artefacts magiques, steampunk, des individus de races non humaines ou de la technologie inexistante… Pour moi c’est rédhibitoire. Alors quand Strike Lightning propose comme menace principale le « Steel Shadow », une arme d’un genre qui en réalité n’existait seulement que dans l’imaginatif de certains scientifiques à la veille de la Seconde Guerre mondiale, je grince des dents ! Comprenez bien que même aujourd’hui, en 2016, ce genre d’arme n’équipe aucune troupe d’aucun pays (bien que l’armée américaine espère en équiper ses forces spéciales en 2018). Donc sa présence dans un roman qui se déroule dans une période durant laquelle la technologie n’était très probablement pas assez avancée pour la produire est incohérente et contredit l’Histoire avec un grand H.

Car nous sommes en effet de nouveau en 1934 (et oui on n’a tristement pas trop l’impression d’avancer dans le temps au fil des romans). Bond est de retour à l’école mais seul petit bémol, l’introduction du personnage est un peu trop brutale : les événements entre Heads You Die et Strike Lightning ne seront décrits qu’un peu plus tard dans le récit et ce de manière malheureusement trop partielle. Du coup vous vous sentez pour un temps un peu perdu, directement parachuté dans cette école écossaise sans explication. Le livre débute cependant sur une bonne base avec notamment la partie sur l’enquête que Bond fait à son école et qui se révèle sympathique, le tout agrémenté d’une bonne description des lieux et de la routine scolaire de Bond (l’auteur a pris contact avec d’anciens élèves des années ’30 pour y parvenir). En général les destinations de ce nouveau roman sont plutôt réussies, notamment « l’Hôtel des Indes ».

Puisqu’il est fortement évoqué qu’une Seconde Guerre mondiale se profile, cela nous donne l’occasion de rentrer plus dans la tête de notre jeune James Bond sur le péril qui s’annonce et d’évoquer l’industrie de l’armement. Steve Cole y trouve un très bon prétexte pour sortir Bond de Fettes et le faire voyager à l’étranger avec notamment un vieil ami à lui datant de la période Charlie Higson. C’est aussi l’occasion (hélas pas terrible) d’introduire une James Bond girl bien moins marquante que les deux précédentes.

Herta
Herta est quant à elle un personnage plus réussit que la Bond girl.

Au programme des scènes d’actions (moins envahissantes que Heads You Die), du (bon) humour, des méchants et un contexte historique pas mauvais (si on oublie le Steel Shadow bien sûr), un récit fluide , et un combat final où James Bond se retrouve vraiment dans une situation périlleuse. On regretta toutefois que la résolution de ce combat soit décevante et que, comme la plupart des romans de James Bond, le chapitre final ne soit pas assez développé. On a toujours la dérangeante impression qu’il manque un dernier chapitre qui viendrait conclure le récit… La grosse attente était bien sûr la partie du train annoncée sur la couverture, qui bien que un peu courte est bien sympathique.

Au final, même si ce nouveau livre n’est peut-être pas aussi bon que ceux de Charlie Higson et frôle la SF quand il s’agit de la technologie, vous passerez sans aucun doute un agréable moment devant les 29 chapitres de Strike Lightning. En revanche si la technologie trop avancée n’est pas trop votre truc, vous aurez sans doute comme moi un avis plus mitigé sur le livre. Mitigé parce que je reconnais que si Cole avait utilisé une arme plus conventionnelle et plus vraisemblable, l’intrigue du roman aurait été sans doute moins intéressante. C’est bien là la question que l’on peut se poser : où doit se situer la frontière entre le divertissement et le réalisme dans un James Bond ? Quoi qu’il en soit Strike Lightning atteint sans mal l’objectif que s’était fixé l’auteur : « tant que les lecteurs tournent les pages, j’ai fait mon boulot ».

Lire un extrait de Strike Lightning : le prologue.

Pour finir, quelques mots sur l’édition limited et signée de Doubleday : celle de Heads You Die avait été décevante à cause du manque de contenu, celle de Strike Lightning se révèle un peu plus étoffée sur la partie écriture du roman (pas de chapitre supplémentaire en revanche), mais est toujours malheureusement trop courte…

L’auteur à Fettes.

Nous avons tourné les pages avec plaisir, et on attend Red Nemesis en mai prochain !

Clement Feutry

Fan passionné de l'univers littéraire, cinématographique et vidéoludique de notre agent secret préféré, Clément a traduit intégralement en français le roman The Killing Zone et vous amène vers d'autres aventures méconnues de James Bond...

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