Commander James Bond France

Grand concours d'inutilité

Tentative de classement des plus inutiles des seconds-couteaux des films de James Bond.

gagnants
S’il est très difficile de départager les meilleurs des ennemis, il n’est pas aussi évident de classer les pires. Cependant, en ce qui concerne les hommes de mains, des choix s’imposent vite, et Quantum of Solace vient nous rappeler à quel point il est facile de gâcher le potentiel de certains personnages. On pourrait aussi s’interroger de l’utilité de certaines Bond girls et certains alliés, mais on se perdrait alors dans les abysses de l’inutilité.
mainNe mélangeons pas non plus tous les personnages. Tous les ennemis de Bond sont nés pour être tués, et certains, plus rapidement que d’autres. Quelques uns d’entre eux sont même classables immédiatement dans la catégorie des loosers dont on sait qu’ils ne tiendront pas bien longtemps. Ce n’est pas pour autant qu’ils sont inutiles. Ils auront donné un prétexte à l’ennemi de montrer sa capacité à punir ses propres serviteurs, ou auront permis à Bond de passer quelques moments agréables à leur régler leur compte facilement. Leur apport à la saga est donc indéniable, et j’aimerais commencer par rendre hommage à ces sous-fifres dévoués qui sont voués au casse-pipe. Voici donc mes « sacrifiés pour l’exemple » préférés :

  • Davidov : ni respecté et ni écouté par ses différents employeurs (Renard et Elektra), on voit vite que malgré sa bonne volonté, le chef de la sécurité n’arrivera pas à assurer la sienne ;
  • 13Les gangsters de Goldfinger : quelque soit le camp qu’ils choisissent, Goldfinger a déjà choisi ce qu’il ferait d’eux, mais le bel auditoire qu’ils constituent nous permet d’assister au plus beau monologue d’un ennemi bondien, et Mr Solo s’avère vite compactable ;
  • Le Comte Lippe : Une belle tête de gangster dans la clinique de d’Opération Tonnerre, il passe son temps à viser bond avec son flingue (sans succès), avant de s’envoyer dans le décors en voiture ;
  • Mr Bullion : « On se retrouvera Mr Bond » : l’homme de main au dents d’or de Zukovski est l’archétype du traître : lâche, fourbe, et avec une passion pour l’or. Tout au long du film, on attend que les événements explosifs lui règlent son compte, mais il les évite à chaque fois, jusqu’à ce qu’il rencontre enfin son patron. On est presque aussi content que Zukovski de le revoir enfin ;

dominicCependant, le sous-fifre se sépare de l’homme de main lambda par un élément crucial : la personnalité. L’homme de main est fait pour être tué dans des fusillades grandioses, et personne ne se fait de soucis pour lui. Mais le sous-fifre doit au moins donner l’impression d’une certaine menace potentielle : Ça se manifeste par son grade (les membres du Spectre tués en réunion) ou sa tête (par exemple, le second garde du corps de Dominic Greene qui n’a pas une tête facile, et a la détente facile). Cela peut aussi passer par un air niai ou idiot qui nous donne l’envie presque vicieuse de le voir tuer pour délit de « connerie ». Tout cela est dans la marche des choses.
Mais il y a certains cas, ou aucune de ces composantes n’est remplie correctement ! Ce sont des personnages comme ça, qu’on prend le temps de nous présenter, qui possèdent un potentiel, mais qui à aucun moment n’aident à faire avancer l’intrigue. On croît deviner en eux des capacités, on attend désespérément qu’ils se frottent à Bond, mais ils n’apportent aucune action remarquable et finissent par mourir de la façon la plus bête qui soit. L’inutilité des sous-fifres se mesure donc plutôt en frustration qu’éprouve le spectateur, par rapport aux attentes qu’il pouvait avoir.
Voici donc ces fameux perdants :

  • Loin devant tous et en place d’honneur : Elvis dans Quantum of Solace ! Jamais un personnage n’aura été aussi présent devant l’écran, aussi développé et visible, tout en étant strictement bon à rien. Il sait commenter ce qui se passe (« fais attention la prochaine fois », « Patron, on a de la visite »), mais est infoutu de tenir une arme sans qu’on la lui mette dans la main et n’est même pas capable de descendre des escaliers. On lui reconnaîtra tout de même un style particulier, et une capacité à donner ses papiers à Dominic Greene assez au point. Mais tous ce potentiel est exposé en vain, et est juste bon à être soufflé par l’explosion d’action ;
  • bauchauEn deuxième position : Scarpine. La, vous vous demandez « Qui c’est déjà celui-la ». Il faut dire que sa prestation au coté de Zorin dans Dangereusement Vôtre est assez discrète. Il est juste bon à copier ce que fait son patron (surtout quand il tire à la mitraillette), et à rigoler quand il prend l’avion. Il a quand même des qualités : comme faire visiter son château, écouter de fausses discussions, ou appuyer sur le bouton d’une bombe. C’est déjà ça (même si concernant la dynamite, ce n’est pas encore au point) ;
  • vargasEt en troisième place : Vargas : « il ne boit pas, il ne fume pas, il ne parle pas… Qu’est-ce que vous faites Vargas ? » Et bien pas grand chose, si ce n’est suivre Domino, laisser une fille mourir sous ses yeux et permettre à Bond de sortir de bonnes répliques.

À ce trio, on peut aussi rajouter certains personnages inutiles comme :

  • Vlad dans Meurs un autre jour : énervant à souhait, on attend que Graves teste ses inventions sur lui, mais il finit bêtement aspiré dans les airs
  • Hector Gonzales dans Rien que pour vos yeux : il fait avancer l’intrigue policière, mais n’a aucune aptitude ni personnalité, ce qui est dommage si on le compare à celui du livre de Fleming.
  • Henri Gupta : utile sur le plan informatique, mais il lui manquerait deux ou trois scènes pour gagner du piquant sur le terrain, et devenir plus qu’un technicien. C’est dommage car il a un physique intéressant, du charisme, et les scènes supprimées du film nous font découvrir ses aptitudes dans les cartes à jouer.

Il existe évidemment plein d’autres ennemis ratés (comme Mr Kil, les hommes de main de Le Chiffre…), mais ils sont excusés par le désintérêt évident que leur prête le scénario, ou par les scènes d’actions où ils se défendent.

Et vous ? Qui sont vos ennemis inutiles favoris ?

Jamesbonderies

Commenter

  • Là je dis carrèment Bravo !!! On retrouve le Fun des études rigolotes des spécialistes British de la Saga 007 ( genre  » Combien de Vodka Bond a-t-il descendu dans tel ou tel film ?  » ) , et de surcroit ,l’idée se tient …
    Quant au classement final, euh, bon, impossible de rivaliser avec Elvis, là , c’est sûr , c’est la Palme d’Or de l’homme de main le plus crétin de toute la série ( avantageusement rehaussé par une coupe de cheveux très ‘ mode ‘ , ouarfff ) . Par contre , pour les secondes et troisièmes places , je me permets les suggestions suivantes : le duo Wint & Kidd de D.A.F qui , si il ne manque pas de suite dans les idées et d’imagination ,rate misérablement toutes ses tentatives d’assassinat de 007 .
    Et le malheureux Sandor , de L’Espion qui m’Aimait , qui confond James Bond avec une greluche dans son appartement egyptien ( et qui maudira ensuite son cordonnier de lui avoir acheté des mocassins sans semelles anti-dérapantes… )

  • Pour revenir sur le personnage complètement loupé du  » Elvis  » , son principal défaut est qu’il ne sert…A rien.
    Sa dégaine le pousse à devenir un personnage comique ( type Sheriff Pepper ), mais ses actions ne provoquent pas l’hilarité chez le spectateur , loin de là . On passe son temps à se demander comment il a pu devenir bras droit de Dominic Greene ( un pistonné , moi je vous dit ) .
    Pire : l’imbecilité crasse du perso rejaillit en plus sur son employeur direct ( un type qui engage le Elvis comme garde du corps perso doit sérieusement manquer de jugeotte ! ).
    Dommage qu’il n’y ait point eu de ‘ novelization’ de QofS : on en aurait peut-être appris un peu plus sur les origines du « gars à la coupe au bol  » .
    Perso, j’y voie encore une volonté de ‘ rationaliser ‘ la mystique Bond à tout prix , en s’éloignant des clichés ‘ Garde du corps physiquement déformé à la Jaws , Tee-Hee , Nick Nack, etc. ‘ .
    Ou alors c’est simplement une monstrueuse erreur de casting ???

  • Pourtant, le film suggère à plusieurs endroits l’homosexualité chez Elvis. Pas que ce soit une « anomalie », mais ça participe de donner au personnage un style, mais à aucun moment ça ne débouche sur quelque chose. Il me rappelle un peu Truman Lodge, un des second couteaux de Sanchez qui n’était bon qu’à porter une valise. Mais ce personnage était quand même doué en économie. Elvis n’est bon à rien :c’est le premier ennemi qui téléphone à sa grand mère pendant le film (sic).
    Sinon, j’aime bien les personnages de Wint & Kidd. Le film ne tient pas beaucoup la route, mais ils ont un style très dans l’esprit de « chapeau melon et bottes de cuir » et un thème musical propres qui les accompagnent dans leurs action. Ça s’ajoute à des techniques de meurtre très au point, même si le dernier affrontement avec Bond est assez décevant.

  • Comparé à Elvis , il est clair que le duo Wint & Kidd est un modèle d’efficacité .
    Mettons que je reproche simplement à Guy Hamilton ( ou aux producteurs ? ) d’avoir deliberement forçé la dose concernant l’homosexualité – type ‘ folle tordue ‘ à la fin ( les 2 tueurs qui se tiennent par la main, le parfum de Mr Wint et ses mimiques outragées…).
    Si je me rappelle bien , le p’tit père Fleming lui-même n’était pas avare de la question pour certains de ses persos ( Francisco Pistol Scaramanga ,entre autres ) mais l’image qu’il en donne est bcp moins ‘ coming out ‘ que celle des deux zigottos de ‘ Diamonds ‘ .
    Très bonne analyse que de les rapprocher de certains Méchants outranciers des Avengers , bravo …
    Il faut dire aussi que , décidemment , Diamonds est plutot lourdingue sur ce thème en nous présentant en prime un Blofeld …Travelo ( là , fallait oser … )

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