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John Barry – 2011

Réflexions post-mortem sur un grand compositeur

Lorsque j’ai vu que John Barry était mort, ça ne m’a rien fait.

La mode est aux acteurs et réalisateurs que l’on a chéri, de mourir. Chaque semaine, une référence du cinéma du XXe siècle tire sa référence, souvent avec un âge raisonnable pour être mort, et une brillante carrière derrière lui.
Comme en témoigne l’inactivité de ce blog ces derniers mois, je n’ai plus trop le temps d’écrire sur Bond. Il y a aussi des moments où il est nécessaire de faire des pauses avec les James Bond. À trop les connaître, on en profite plus autant, ça perd de sa saveur. Les moments bondiens ont tellement été vus et revus qu’on savoure à peine les grands moments des films. La passion ne diminue pas, mais celle de s’y consacrer si. L’actualité est plutôt orientée sur le futur et les évènements à venir avec un vingt-troisième film qui se profile, et un coup marketing considérable avec le prochain roman mettant en scène un 007 littéraire dans une époque contemporaine.
S’il y a un évènement qui peut réactiver le passé prestigieux d’une saga cinéma bientôt cinquantenaire, c’est bien la mort d’un de ses personnages les plus représentatifs.
On a tous les thèmes des premiers Bond en mémoire. Le nom John Barry est associé aux génériques de Maurice Binder et à ses silhouettes si subjectives. Il fait parti de la saga. Il est indéniablement lié aux films, et les thèmes fameux ont tendance à s’ériger en monuments que l’on a tellement dans l’oreille que l’on n’y fait plus attention.
Il aura fallu les nombreux hommages sur internet (dont celui, excellent de La section Double 0), pour que je prenne la peine de réécouter les musiques mises en lien. Les vidéos s’enchainent, les medley se succèdent, et je ressors mes albums… Ce que j’entends sont plus que les musiques que je croyais connaître. L’univers James Bond défile dans ma tête. Le pouvoir d’évocation des musiques est formidable.

Avoir pris du recul sur les aventures de Bond était un excellent préalable. Ce qui se passe à l’écran s’estompe pour ne laisser en fin de compte que l’essence des films. Ce parfum d’exotisme, la formidable voix de Shirley Bassey, la simplicité des atmosphères décrites, les orchestres utilisés avec subtilité pour suggérer l’action, et surtout des centaines de thèmes différents pour caractériser et donner une spécificité à chaque scène…
Je ne m’y connais pas assez en musique pour décrire ou analyser avec le bon vocabulaire la construction des bande-son. Tout ce que je peux dire, c’est que le ressenti est formidable, et tout l’univers des films d’espionnage revient en mémoire.
C’est aussi le moment de réécouter les autres œuvres non bondiennes de John Barry, de se rappeler les samedi après midi d’enfance avec Amicalement Vôtre, les sanglots sur la musique de Danse avec les loups, et toutes les autres musiques de films non connues, mais qui permettent d’imaginer d’autres aventures, d’autres paysages, sur un style bien connu et inimitable.
Ces impressions suffisent, à mon avis, à justifier que l’apport de John Barry n’est pas anecdotique et que sa contribution a posé les bases d’une exigence musicale pour les films de Bond qui se prolonge jusqu’à aujourd’hui et qui font la particularité de ces films. Ses musiques continueront à être reprises (voir l’album de David Arnold “Shaken and Stirred”) et ressenties à travers les films. Les hommages, biographies et listes interminables de ses meilleurs morceaux continueront à être discutées et appréciées, non pour la célébrité du compositeur, mais pour son véritable talent et sa maitrise des orchestres et sa direction des chanteurs.

Merci Mister Barry !

Jamesbonderies

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