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The Bond Supremacy

Les ressemblances entre Jason Bourne et James Bond : une différence de classe

Dans cette deuxième partie sur les relations entre James Bond et Jason Bourne, je voudrais montrer comment les points communs montrés sont, ou non, valables. On verra qu’entre les deux JB, il y a une différence de style majeure. (voir la première partie : The Bond and Bourne Identity)

Défendre Bourne…

Tout d’abord, j’aimerai quand même défendre Jason Bourne. La trilogie a tout de même fournit de bons thrillers se caractérisant par ces scènes d’action de très bonnes qualité, et une façon de filmer intéressante combinée à ces scènes, à condition de savoir s’immerger dans l’action (il faut mieux pour cela voir le film sur grand écran). Idem pour l’utilisation de l’environnement des grandes villes, en adéquation avec l’utilisation des technologies modernes. Cela participe d’un scénario bien monté, et parfois vraiment original dans son enchainement (utilisation de la dernière scène du second volet dans le 3e notamment). J’irai peut-être même jusqu’à dire que Jason Bourne pourrait être le Bond des Américains des années 2000 : riquain avant tout : le gentil agent fidèle au pays est expatrié par des méchants américains qui dénaturent l’Amérique (bouh ! c’est pas bien !). Heureusement, Jason Bourne nettoie le système. Ça s’ancre bien avec la fin de l’avatar hégémonique et pur des USA qui caractérise l’ère post 11 septembre.

… avant de le descendre !

Mais là s’arrêtent mes appréciations. Une fois sorti les scènes d’action, il n’y a plus grand chose (d’un autre coté, il y a que ça pendant les 3/4 du film). L’histoire ne se renouvelle pas beaucoup, une fois qu’on sait la façon dont Bourne a été conditionné, le seul intérêt se résume à découvrir chaque volet de son ancienne vie à travers des flash back convenus, et à attendre impatiemment la prochaine course poursuite pour éviter de pleurer sur une intrigue qui ne se creuse pas, sinon dans le passé. “Vous ne devriez pas vous attarder sur le passé” comme dirait Bond.
De plus, impossible de m’apitoyer sur Jason Bourne. Outre son nom qui m’énerve, il a le charisme d’une huitre, l’expressivité d’un mannequin, et une intonation de voie monocorde. Impossible de sympathiser pour lui, même quand il prend l’air accablé et jette des regards de chien battu sur les cadavres. Il a été tellement bien conditionné qu’il intériorise tout et n’est juste qu’une machine à tuer qui lance des regards plaintifs de temps en temps.
Quant au reste de l'”univers Jason Bourne”, les décors sont biens filmés, les couleurs pâles sont biens utilisées. En revanche, les autres personnages sont sans intérêts. Les méchants ont des têtes de méchants mais sont insipides et sans saveurs, tout juste bons à taper ou à dire “oui c’est moi le pourri de l’histoire” avec une voie grave. Les alliés passent leurs temps à dire qu’ils sont normaux et veulent une vie normale. La musique est tout simplement inaudible !!!! (comparé à James Bond ou même à n’importe quel film).
Il est tout de même ridicule de voir des espions “prétendument” surentrainés, faire des cabrioles, des galipettes et se taper dessus à coup de casserole sans jamais avoir l’air d’être affectés le moins du monde avant de se défenestrer ou de mourir, sans que ce bref entretien ait fait avancé l’intrigue d’un poil. Petite exception tout de même pour Clive Owen, méconnaissable avec ces lunettes (ce qui est tout à fait naturel pour un liquidateur et un tireur d’élite), qui, s’il ne s’était pas fait tiré dessus, aurait pu amorcé un semblant de discussion un peu plus élevé que le petit Jason qui s’évertue à crier qu’il ne se souviens de rien.
Je rajouterai enfin que, pour avoir revu les Jason Bourne récemment, je n’ai que peu de plaisir à les revoir. je me suis franchement ennuyé en revoyant le premier qui est pourtant celui censé nous livrer le plus d’intrigue. Héros mono-expressif, pas ou peu de suspense, à peine de la curiosité pour savoir qui est Bourne, sachant que dès le début, on devine qu’il est lié à la CIA. Le seul intérêt consiste à se rincer l’œil lors des scènes d’actions innovantes, mais les moments de parlotte sont inintéressants au plus au point. Les moments d’affrontements verbaux avec la fille sont banals et sans saveur, ceux avec les méchants sont, dans le meilleur des cas, militaire. Le reste de l’histoire nous fait redécouvrir les vertus du langage des signes musclé, qui évite des dialogues bas de plafond.

L’essence de Bourne

jbmashup
Mon verdict sur la trilogie, en tant que film d’espionnage serait de dire que que le tueur amnésique a le mérite d’avoir fait rentrer l’espionnage dans les années 2000 de façon moderne et musclée. Cependant, tous les éléments du monde merveilleux de l’espionnage sont réduits à des stéréotypes sans saveurs et sous développés (le planificateur, l’exécuteur, le journaliste, le traqueur, le traqué) qui s’agitent dans un bain de sang, de testostérone et de tôle froissée, au seul bénéfice d’une condamnation du coté obscure de la CIA. Alors que ces personnages auraient pu être mis au service d’une intrigue plus large, l’aventure de Bourne nous réchauffe en trois épisode, l’escadron de tueurs exécutant leur cible au mépris des valeurs américaines.
Ça peut semble idiot à dire, mais Jason Bourne est américain. Le petit gars a beau se balader aux quatre coins de la planète, il ne rencontre que des personnages typiquement américains qui se comportent de façon américaine (dialogues terre à terre et simplement utilitaires), aux préoccupations américaines (ma patrie, mon boulot, mon identité), joué de façon américaine (tout en finesse à peine surjouée). Le reste est une traque cathartique où Matt Damon ne se débrouille pas si mal que ça, redonne des étoiles au drapeau US à travers une quête d’identité personnelle en fin de compte peu folichonne.
Bref, mon goût personnel se porte vers les James Bond, et plus naturellement vers n’importe quel film d’espionnage qui recherche un peu d’originalité, d’attrait, de finesse, de dialogue, d’humour ou au contraire de tension mélodramatique un minimum efficace. Vers n’importe quel héros qui a plus d’une facette et qu’un pan de caractère. Vers n’importe quelle intrigue qui se préoccupe d’autre chose que d’une énième conspiration gouvernementale qui plaît tant aux best-sellers américains.
Je comprends qu’il est dur pour un amnésique de répondre à ces challenges, et je tiens à préciser que j’aime les films d’actions qui cognent dur. Mais, comme dirait Mathis dans Casino Royale :
Entourez vous d’être humains mon cher James (ou Jason). il est plus facile de se battre pour eux que pour des principes (genre : les gentils et les méchants américains qui salissent le système). Mais ne me décevez pas en devenant humain (ou “réaliste”) vous même. Nous perdrions une merveilleuse machine.

Jamesbonderies

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