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James Bond et l'Amérique -2-

Suite de l’analyse de l’évolution de la vision des Américains dans les aventures de 007

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Je reprends ma petite étude sur l’évolution du rôle des États-Unis dans les missions de James Bond là où je l’avait laissée. C’est parti pour l’évolution finale : depuis les années 1980 (À l’époque de Rien que pour vos yeux)

Les années 80s : les américains à la ramasse

Fini l’hégémonie américaine pendant un certain temps. Ils ont beau diriger les relations internationales, ils s’en prennent plein la gueule, et heureusement que Bond est là pour les sauver : il va empêcher qu’on fasse exploser une bombe H dans leur propre camp (à Berlin dans Octopussy), protège le cœur scientifique de leur pays de ma menace de Zorin (avec la faille de San Andréas pour A view to a kill), ou les aide à faire le ménage dans leurs ressortissants :James met fin à leur Whitaker, leur trafiquant d’armes (Tuer n’est pas jouer), et élimine Sanchez, et son réseau qui gangrène l’action de la DEA (Permis de Tuer).


Les services américains sont impliqués de loin : base américaine à Berlin-Est, mission d’espionnage de Félix Leiter dans TLD, et action de ce même agent de la CIA contre l’activité de Sanchez à l’intérieur de leurs frontières. C’est à Bond de faire les ¾ du boulot. L’aide des riquains est limitée (frilosité dans Permis de tuer quant-il s’agit de prendre des mesures), lente (les militaires du cirque), voir contre-productive (la police de San-Francisco). Ils rendent quand même de menus services (information, guidage), et sont présentés comme de bons amis, mais qui ont du mal à mettre bon ordre dans leur « foutoir » comme dirait M dans Permis de tuer.


Les années 90s : On fait ce qu’on veut, si on veut, comme on veut

Voilà qui résumerait l’attitude des services secrets américains. Pourtant, Bond entretient de très bons rapports avec leurs agents, même si leurs premiers échanges sont conflictuels (Wade, Jinx). Ils se la jouent perso, ces américains. Si ils peuvent tenir Bond à l’écart, ce n’est pas pour leur déplaire (froideur de Wade dans Goldeneye, l’insupportable Falco dans Meurs un autre jour qui cache tout à M).


On dirait même qu’ils prennent un malin plaisir à s’occuper des affaires du MI6 : Falco DAD, ils s’occupent de parachuter Bond dans Demain ne meurt jamais, ou lui livrent leur matériel si ça les arrange (l’avion de Goldeneye est le bienvenu, juste pour embêter Castro). De plus, ils ne s’associent à Bond que s’ils n’ont pas d’autres choix : une guerre se profile dans TND, l’invasion de la Corée menace la sécurité du monde…

Ces américains là sont vraiment gênants : très sympa quand il le faut (notamment avec le personnage de Wade), mais qui veulent contrôler toute l’action du MI6, droit leur revenant pour eux naturellement. Cependant, du coté du MI6, on le leur rend bien en leur volant, quand on peut leurs contrôleurs GPS.


Aujourd’hui : Les intérêts avant tout

Avec l’ère Daniel Craig, s’ouvre une nouvelle conception de l’Amérique. Dans ce monde compliqué où on a peur de tout le monde, même de ses alliés, la coopération n’est pas facile. Moins on se voit, mieux on se porte. Le MI6 n’associe pas la CIA à l’affaire Dimitrios près de Miami (Casino Royale), et la CIA ne lâchent rien concernant Dominic Greene.


Leurs rapports se limiteront aux enjeux communs ou divergents. ( Félix Leiter, Le Chiffre). D’autre part, le MI6 demandera aux américains de l’aide pour identifier Dominic Greene. Là encore, les intérêts américains s’avéreront peu compatibles avec la demande d’infos, M. se tournera vers Bond quand la partie de poker tournera mal pour la CIA. Ils en profitent tout de même pour obtenir la récupération de Le Chiffre.


Constatons tout de même que la CIA joue dans Quantum of Solace un rôle dominant. M est à deux doigts de suspendre son agent, une fois que 007 a tué un de leurs agents spéciaux, et la CIA n’hésite pas à vouloir se débarrasser de Bond, quand il les gène trop, ou que l’affreux patron de Greene Planet réclame sa tête.


Conclusion


Au fur et à mesure que les États-unis évoluaient, le rôle que les films de James Bond leur ont assigné a aussi sérieusement bougé. Souvent, cela se fait en réaction avec l’image que projettent les américains de leur puissance, ou de la façon dont il sont perçus depuis l’Angleterre. Parfois, cette évolution se fait des deux côtés de la même façon. Ainsi, l’interprète actuel de Félix Leiter est noir et le nouveau président des USA également. Le progrès dans les images associées à l’Amérique se fait sentir… même dans l’univers neutre de Bond.

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