Commander James Bond France

Le monde ne suffit pas – Nintendo 64

Trois années après le mauvais 007 Legends et toujours pas de jeu James Bond en vue… Il y a bien Glu Mobile qui a annoncé un free-to-play il y a un peu plus d’un an mais depuis, plus aucune nouvelle (un grand bravo aux gars du marketing !), à en croire que le jeu a été tout simplement annulé. Mais qui sait, avec l’E3 qui approche, il reste une faible lueur d’espoir…

Bref, vu que c’est dans les vieux pots que l’on fait la meilleure confiture, j’ai décidé de ressortir Le monde ne suffit pas sur Nintendo 64 (sorti fin 2000) ! Peut-être, comme moi, avez-vous joué à la version Playstation 1 du soft dans votre jeunesse, mais j’ai “récemment” découvert la version N64 qui est très différente, et hélas assez méconnu du fait qu’elle a grandi dans l’ombre de Goldeneye.

Et pourtant quel jeu chers amis ! À mon sens je le trouve meilleur que Goldeneye (oui, je vous autorise à me crier dessus) et la version PS1. L’article d’aujourd’hui a pour simple but de présenter le jeu et de vous donner envie de le découvrir ou le redécouvrir.

Après avoir branché une manette et lancé le jeu, le logo d’Electronic Arts apparaît et je ne peux empêcher un sourire nostalgique en me disant « ah, le bon vieux temps des bons jeux James Bond ». Il est tout de suite suivi du logo du développeur, qui n’est pas Rare ou Black Ops, mais Eurocom, qui est capable du meilleur comme du pire…

Je choisis le mode solo et sélectionne la première mission, le jeu me propose trois niveaux de difficulté, je choisis le premier. Apparaît alors un écran de briefing, comme à chaque début de missions, où M et Robinson (avec se barbichette) m’expliquent mes objectifs et me donnent un peu de trivia pendant que R me présente ses délicieux gadgets. Assez de bla-bla il est temps de lancer la mission !

D’un coup je me retrouve parachuté dans la mission, pas même de gun-barrel, juste une courte cinématique (modélisé avec le moteur du jeu) où je me vois entrer dans la banque. Bien, j’ai désormais le contrôle de la caméra et premier constat : diantre que c’est beau ! Graphiquement ce jeu est tout simplement magnifique ! Il y a eu pas mal d’améliorations depuis Goldeneye, mais surtout, bordel que c’est coloré ! Exit le gris fade de la Russie de Goldeneye ou de la version PS1, bienvenue à la couleur. Ci-dessous un comparatif PS1/N64 :

C’est donc avec optimiste que je me dirige vers la réceptionniste, et là, ayant l’habitude de la version PS1, me voici perdu. Souvenez-vous, dans cette dernière il fallait parler à la réceptionniste, passer un détecteur de métal grâce à un stylo du département Q, prendre un ascenseur, parcourir des couloirs vides en évitant les caméras de surveillance, massacrer tout le monde, retrouver Lachaise à son bureau et s’enfuir avec la mallette par la fenêtre.

Sur N64, les choses sont bien différentes, que ce soit pour cette mission ou pour d’autres. Ici rien de tout cela, on parle à la réceptionniste qui nous dirige vers une salle des coffres où nous attend un Walther P99 flashbang dans un coffret de sécurité. On parle à un garde qui nous dépouille de notre arme et nous amène voir Lachaise. Après avoir un peu discutaillé, Giulietta (la fille aux cigares) tue le banquier et Bond fait exploser le P99. Les choses se compliquent, immédiatement je commence à m’éloigner des fenêtres d’instinct et parcours des couloirs où se trouve des voyous. Mon objectif est d’entrer dans le coffre fort de Lachaise pour y récupérer la mallette. Une fois cela fait je retourne dans le bureau et essaye de casser une fenêtre pour m’échapper… Mais non en fait, il faut prendre l’ascenseur, non-armé, jusqu’à la réception et sortir par la porte principale. Mission accomplie et le tableau des scores (temps, précision, victimes, …) s’affiche, une chose devenue trop rare de nos jours.

En tout la mission ne m’a pas pris plus de six minutes, et c’est bien là le défaut de ce jeu et des autres James Bond en général : les 14 niveaux sont hyper-courts et le jeu n’est pas très long (comptez 3 ou 4 heures pour en venir à bout). Et ce n’est pas la difficulté qui posera problème, du moins pas dans le mode “agent”, car il n’y a presque aucune difficulté. Comparé à la version PS1, on se balade vraiment, la vie ne descend pas si vite. Il faut dire que l’intelligence artificielle des ennemis aide beaucoup, ils se contentent de foncer sur vous et sont très lents à dégainer ; qui plus est, comparé à Goldeneye, ils ne reviennent heureusement pas l’infini. Le jeu possède aussi une visée automatique.

L’une des choses qui m’a bien aidé durant cette mission ce sont les gadgets, et dans ce jeu il y en a beaucoup ! Montre laser/taser/fléchettes/grappin, ouvreur de coffre fort, décodeur, désamorceur de bombes, appareil photo, lunettes de vision nocturne/x-ray, etc… mais hélas beaucoup sont justes là pour faire magiquement avancer le scénario (genre l’ouvre coffre fort). D’un autre côté, on a un sacré arsenal à notre disposition, au tel point que l’on ne sait jamais quoi prendre tellement on a l’embarras du choix : P99, Colt Anaconda, TMP, UMP45, P90, AKS-47, SPAS-12, etc… Ou devrais-je dire P2K, Mustang .44, TMP, M45, etc… puisqu’il fait parti de ces jeux qui ne possèdent pas les vrai noms (certains de ces noms seront repris dans Espion pour cible). De plus, ces armes proposent généralement plusieurs modes de tirs différents.
La gameplay reste classique mais efficace : c’est du Goldeneye tout craché, sans l’aspect “infiltration”.

Second niveau, me voici dans le QG du MI6 lorsqu’une explosion retentit. Je sors en trombe du bureau de M, passe dans celui de Moneypenny, regarde sur ma gauche et vois une sorte de ninja passer à travers la fenêtre. Je tire, me retourne sur la droite et vois deux autres ninjas débarquer. Pendant un instant j’ai l’impression de me sentir dans Meurs un autre jour, à parcourir les couloirs du MI6 infestés d’ennemis pour aller activer les systèmes de sécurité. Finalement je tombe sur le docteur Warmflash et me dit qu’il est dommage que j’ai une crise à gérer, j’atteins ensuite le coffre-fort où meurt Sir Robert. Amusé, je me dirige vers une porte nommée Q-Lab et se lance alors une cinématique dans laquelle j’emprunte le bateau de pêche.

Le troisième level commence par une cinématique de la course poursuite en bateaux sur la Tamise, naïf que je suis, je me dis : « trop cool, je vais pouvoir conduire le bateau ! » et bien non en fait, on ne peut pas ! Giulietta crashe son bateau et me voila à pied en train de la poursuivre sur les docks. Mes espoirs anéanti, je descends tous ceux qui essayent de s’opposer à moi (dont un avec un fusil-harpon parce-que c’est la classe). Giulietta se dirige vers une station de métro où ses hommes prennent des civils en otages et placent une bombe… Me voici donc lancé dans la mission suivante, à faire attention aux otages et aux métros qui m’arrivent dessus, finalement je vois la friponne s’échapper en montgolfière…

Après un petit tour au château d’Highlander, direction la mission la moins intéressante du jeu : celle à ski. Il s’agit d’une séquence de rail-shooter où l’on attend bêtement d’arriver au bout de la piste en tirant sur des milliers de types et des parahawks qui parsèment le chemin… Rien de bien folichon.

Mission d’infiltration dans la propriété d’Elektra, aucuns souci vu que l’on a des gadgets et que les gardes semblent être aveugles et sourds… Bref je m’infiltre dans la Lada de Davidov pour aller à la mission suivante qui se déroule dans une forêt. Rien de nouveau, le jeu reste le même, seul le décor change.

L’avion atterrit et me voici au Kazakhstan. Je présente mes papiers à Lara Croft Christmas Jones et me voici dans le puits. Un vrai régal, niveau très fidèle au film comme l’ensemble du jeu, d’instinct on sait qu’il faut utiliser la montre grappin, pousser le chariot, etc… Et mon Dieu les décors de ce jeu, autant le level-design est très linéaire, mais la direction artistique est juste parfaite, on reconnaît les décors du film comme si Peter Lamont avait lui-même “designé” le jeu !

Bref, dans les deux missions suivantes on rencontre Zukovsky à son usine de caviar (hélas, il n’y a pas le level où l’on joue au blackjack comme sur PS1) lorsque des hommes armés arrivent. Je sors chercher un fichier informatique qui se trouve à l’autre bout de la carte (merci James d’avoir toujours un modem sur toi) lorsque soudain, de vilains hélicoptères essayent de me découper moi et les passerelles que je comptais emprunter… Quoi qu’il en soit un bazooka réglera le problème, car après tout, ne peut-on pas régler plus de 78% de nos problèmes quotidiens avec un bon bazooka ?

On arrive finalement au niveau inspiré d’une poursuite contre Bullion dans les rues d’Istanbul qui a été coupée du script du film (et qui fera l’objet d’un futur article). Ce n’est pas le level le plus jouissif, bien que l’on saute de toits en toits avant d’arriver au grand-bazaar. Il est temps de poursuivre Elektra dans sa tour… mais la coquine a posé des pièges. Arrivé en haut, une rafale de M4 à bout portant lui apprendra le respect. Et oui, n’espérez pas de longs combats de boss dans ce jeu, en deux balles le problème est généralement réglé.

On plonge et direction le sous-marin. Bienvenue dans des espaces étroits où il faut escorter Christmas ; mais il se trouve que mademoiselle a la fâcheuse tendance de se mettre devant vous et ainsi vous empêcher d’avancer ou de tirer sur un péon ! Ah il y a des coups de taser qui se perdent… Bref, après avoir tiré sur les commandes de l’engin celui marche forcément moins bien, le décor se retourne et l’eau commence à monter. Très vite une jauge d’oxygène assez stressante apparaît, je tue Renard, monte des étages avec la montre-grappin et m’enfuis avec la demoiselle. James Bond se contente de l’embrasser sur la bouche, « James Bond will return » et générique de fin !

Concernant la bande-son, c’est très du bon(d) : les bruitages sont excellents, les doublages sont bien (pas de VF mais une VOSTFR) et la musique reste très sympa… bien que peu mémorable. On regrettera cependant la grande absence du James Bond Theme

Enfin, le jeu possède un mode multijoueur jouable jusqu’à quatre en écran splitté, une feature hélas en voie de disparation dans les jeux de notre époque. Je n’ai pas pu y jouer personnellement du fait que cela nécessite déjà d’avoir des amis, et que mon jeu plante à chaque fois que je tente de lancer le multi.

De ce que j’ai pu comprendre, le multi est classique et reste très similaire à celui de Goldeneye. La plupart des 14 cartes et des perso sont inspirés du film. Plusieurs modes de jeu sont disponibles (match à mort, survivant, capture de drapeaux, roi de la colline, …) et l’on peut ajouter des bots à la partie.

À noter aussi que plusieurs modes, perso et cartes multi ne sont disponibles qu’après avoir accompli des défis spécifiques. Par exemple, si vous finissez la mission solo Masquerade en moins de 3 minutes 15 en difficulté agent, vous débloquer la carte Skyrail, qui est en fait la carte Téléphérique de Nightfire.

Clement Feutry

Fan passionné de l'univers littéraire, cinématographique et vidéoludique de notre agent secret préféré, Clément a traduit intégralement en français le roman The Killing Zone et vous amène vers d'autres aventures méconnues de James Bond...

Commenter

Bienvenue sur CJB

Translate the page with Google Translate :


Catégories

Nos partenaires du Club James Bond France

Notre Facebook :

Parce qu’un petit like/commentaire fait toujours plaisir ! 😉

Bienvenue sur CJB

Translate the page with Google Translate :


Catégories

Nos partenaires du Club James Bond France

Notre Facebook :

Parce qu’un petit like/commentaire fait toujours plaisir ! 😉