Commander James Bond France

Q.O.S. : Critique Révisée

En prenant du recul après la première séance de Quantum of Solace, on voit le film (et ce qu’il cherche à montrer) bien différemment.

Une semaine de méditation porte conseil. Je reviens de voir Q.O.S. une deuxième fois, et en VO. Ça a totalement changer mon regard sur le film ! Il passe d’un petit 13/20 ; à un gros 15/20
fff
La première fois, j’avais été complètement largué : je ne comprenais pas ce nouvel univers de James Bond, je ne reconnaissais pas le film comme une mission de 007, l’ambiance et l’évolution de l’intrigue n’avaient rien à voir avec un Bond classique (Casino Royale compris). Bref, j’avais été assez déçu. Même si le film avait d’incontestables qualités, et en particulier le personnage de Bond, je ne l’identifiais pas comme une aventure de 007. Le style était vraiment très éloigné de l’univers bondien.
En fait, à la fin du film, on se rend compte que cet épisode n’était pas un épisode normal, mais une sorte de parenthèse dans la saga, parenthèse entièrement dédiée à James Bond , racontant comment il se remet de la mort de Vesper, à la recherche de son Quantum of solace. Si l’on comprend aussi que l’univers qui va avec se calque sur la personnalité de Bond (ambiance froide, action bizarrement filmée), alors on voit le film complètement différemment.
Je suis donc reparti voir ce film non comme un opus classique, avec ma mentalité de dinosaure conservateur, mais pour voir le film comme il est : une sorte d’O.B.N.I.(Objet Bondien Non Identifiable) où la personnalité de Bond passe avant la mission. J’ai été comblé !
Toutes les scènes d’actions sont cohérentes avec ce qu’on sait de la personnalité de ce nouveau James Bond, le film évolue en même temps en reflétant l’intérieur de Bond. Toute l’histoire devient alors vertigineuse. On comprend ce qu’est Bond dans toutes ses actions, cela donne aux acteurs encore plus de mérite, car leurs personnages sont admirablement composés. Camille est plus touchante que jamais dans son interprétation et Dominic encore plus fou !
Quant-à l’esprit bondien, il est bel est bien présent. Un peu en retrait mais tout de même là. J’ai prêté plus d’attention à la musique, et toutes les sonorités bondiennes sont audibles, la poursuite en bateau est digne de la scène de Permis de tuer. L’humour bondien est un peu en retrait, mais un minimum présent quand même. Et pour les scènes d’actions, les revoir une deuxième fois permet de les savourer doublement (je m’étais pas rendu compte la première fois que la police intervenait dans le prégénérique). Même la chanson du générique m’a provoqué un frisson bondien.
Bon, ça n’empêche pas que le film a quand même plusieurs faiblesses que j’avais déjà pointées : trop court, parfois maladroit dans les scènes d’actions car trop copiées sur JBourne, musique pas trop imposante par rapport à l’action, personnages annexes pas assez développés dans l’intrigue. Quantum (l’organisation) trop peu dévoilée et maladroitement ouverte sur un troisième film.
Et enfin l’épilogue : confrontation entre Bond et le copain de Vesper décevante (me fait plus penser à Jason Bourne qu’à James Bond), dernier dialogue avec M plutôt inadéquat. Dommage que Bond abandonne le collier. S’il est guéri de Vesper, moi je ne l’ai pas été. Je ne l’ai pas vu se libérer de sa « prison intérieure » comme le dit Camille. Qu’est-ce que Bond et l’autre ont pu se dire ? Bond a l’air soulagé, et serein comme s’il sortait des toilettes, mais j’aurais bien aimé voir comment 007 atteint son QOS. Et le gunbarrel arrive comme un cheveu sur la soupe, sans que l’ambiance bondienne se soit fait sentir avant.
Toujours est-il que cette seconde séance m’a fait vraiment savourer le film, alors que j’étais sorti déçu la première fois. La preuve qu’il vaut mieux ne pas aller voir James Bond avec les 21 Bond précédents en tête.

Jamesbonderies

Commenter

  • Bonjour cher passionné,
    Etant un fan absolu de Casino Royal , j’attendais sans doute comme vous tous QOS comme le messie…
    Autant Casino est quasi exempt de reproches ( hormis la récupération de la valise à la fin aussi impossible qu’improbable …), autant QOS m’a laissé sur ma faim comme vous tous apparemment .
    La vision répétée ( 3 fois quand même ) de la VO m’a effectivement un peu consolé, les brefs expressions française qui mettent bien dans l’ambiance, la voix de Craig , l’excellence du début ont fini par compenser l’indigence scandaleuse de la fin .
    OUI QOS a un scénario écrit par un babouin mongolien cocainomane, mais la premiére partie du film est tout de même satisfaisante, aussi il faudrait presque faire une notation différentielle :
    – début 15/20
    – et deuxième moitié du film 3/20 pour un manque total de clareté et de pertinence .
    quelques bons points pour QOS : une double couche des talents de Bond par rapport à CR ( incroyable course poursuite d’intro + scéne de parkour à Sienne par rapport à la fabuleuse scéne de parkour de CR ), la montée en puissance de son 00 ( il passe quand même son temps à tuer dans ce film… et non pas à jouer au poker ), la confirmation de sa déhumanisation ( la mort de Mathis est sur ce point assez éloquente ).Son humour ( ou plutot son cynisme ) permanent, pas un mot qui ne soit de l’humour à froid …
    – les moins sont indéniablement l’absence de dimension psychologique ( que ce soit chez Bond avec une scéne type poker de CR ou des autres personnages telle que le sosie Ukrainien peu convaincant de Sophie Marceau ), le manque d’une justification grandiose pour le ” méchant ” ( euh là son truc c’est piquer l’eau waaaaaa…faut pas lui dire que Véolia l’a déja fait , houlalala le prochain il fait quoi? il fait payer le gaz ? il sera russe alors non ? ) , et aucun developpement sur cette organisation ce qui aurait pu constituer pourtant une trame hitchcockienne à ce Bond, et surtout la présence de ce ridicule dictateur mexicain bien inutile au récit ( ah si il justifie la présence de la cruche pardon donc il est inutile ) qui donne un petit gout de nanarderie genre ” Commando avec Schwarzie” à ce film.
    Dommage, espérons que ce ne soit pas le début de la fin mais juste une péripétie de la saga.

  • Merci pour ton com Dexter ! Effectivement, vu la concision du film, ils auraient pu se permettre de développer la psychologie des personnages.
    – soit ils sont insuffisamment développés, et ça donne l’impression qu’ils ne servent à rien (le général, le chef de la police, etc);
    – soit on nous dit qu’ils ont des secrets et un tourbillon intérieur de sentiment, et que du coup, ils se replient sur eux mêmes (James et Camille). Ça économise les dialogues et les dimensions psychologique, mais on reste évidemment sur notre fin concernant leurs sentiments, leur motivation et donc leur personnages (en particulier Mathieu Amalric pourtant excellent dans le rôle, et surtout Bond au moment de l’épilogue)

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