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Quand les X-Men rencontrent James Bond

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A l’occasion de la sortie du nouveau X-men, replongeons nous dans le précédant volet des aventures des mutants, qui est rempli d’hommage aux premiers films de James Bond.

Si Mattew Vaughn, le réalisateur de X-Men: First Class, fait rêver les fans de James Bond de le voir à la réalisation d’un prochain Bond, ce n’est pas sans raison : il a révélé Daniel Craig au grand public dans Layer Cake, il réalisera prochaine un film d’espionnage bourrés de gadgets (Kingsman, the secret service), et il ne se cache pas quand il explique s’être inspiré des premiers James Bond pour réaliser le pré-quel des aventures de Magneto et du Professeur X. Il le dit d’ailleurs lui-même dans les interviews.

Il y a eu deux influences principales : d’abord, j’ai revu tous les premiers James Bond. “On ne vit que deux fois”, je l’ai vu deux ou trois fois. Je voulais vraiment que ce film ressemble à un Bond Film des années 60s, mais avec un peu plus de réalité dans lequel on puisse planté les personnages. Je voulais que seul un petit morceau du monde des mutants s’invite dans cet univers. Un mutant dans ce monde qui a des pouvoirs devaient être l’équivalent de vous ou moi qui éternue : aussi normal que possible, en tout cas jusqu’à ce que les humains le voit pour la première fois.

mattew

Pour commencer, débutons plutôt par la fin : le générique qui clôture le film est un hommage direct à Dr No et au générique de Binder : on y retrouve les ronds de couleur qui clignotent, s’affichent, se déclinent et se multiplient en musique. Toute la simplicité des techniques de Maurice Binder y est, mélangé avec la qualité des effets spéciaux d’aujourd’hui, et une habile déclinaison sur le thème des mutations génétiques des cellules.

Plongeons nous ensuite dans le décors. Il faut d’abord citer, même si ce n’est pas une référence bondienne, la salle de crise du département américain, qui est la copie conforme de celle réalisée par Ken Adams (le décorateur des premiers James Bond), pour Docteur Folamour de Stanley Kubrick.

Un autre hommage direct lui aussi est la scène se déroulant en Russie, où Erik et Charles Xavier vont espionner les ennemis soviétiques : la maison qui sert de décors n’est autre que celle des studios Pinewood qui sert de décors à l’île du SPECTRE dans Bons baisers de Russie. on lui a juste rajouter quelques fils de fers barbelés, et un hélicoptère (qui n’est pas sans rappeler celui aux trousses de Bond dans le même film), pour militariser un peu le décors.

Au registre des ressemblances très frappantes, il faut aussi compter avec le HellFire Club : avez vous vu comme l’ambiance sulfureuse de ce club aux femmes dévêtues est  équipée de salles tournante,s empruntées à Vivre et laisser mourir, qui mènent directement dans le bureau du méchant ? On avait déjà repéré ce clin d’œil dans le dernier Austin Powers, mais il est ici utilisé tout en subtilité. Pour compléter le tableau, le méchant de service a également une fausse bibliothèque, nécessaire chez tous les ennemis, qu’il s’agisse de Blofeld, ou de n’importe quel film d’espionnage.

Plus généralement, les repères des méchants sont exactement dans le style des beaux décors des années 1960 créés par Ken Adams : des espaces fermés, mais luxueusement aménagés, avec des effets de reliefs (l’ère Connery en est remplie), des sous-marins se détachant des bateaux (bonjour Opération Tonnerre !) et des appartements de luxe aménagés dans lesdits sous marins. Et bien entendu, des cartes du monde gigantesques posées sur les murs pour marquer la mégalomanie des personnages.

Enfin, on ne peut pas parler des décors sans oublier le premier d’entre eux : il s’agit en apparence d’un bureau nazi tout ce qu’il y a de plus conventionnel. Mais au milieu de la scène, la caméra change de plan, et on se rend compte que le 4e mur n’est qu’une baie vitrée qui donne sur un laboratoire de savant fou. Ce décors, s’il ne ressemble pas directement à une scène de James Bond, évoque beaucoup le style de ces premiers films, avec des murs faits d’aquarium, des yachts luxueux des repères sous-terrains suréquipés, et des décors qui mélangent le luxe normal et des éléments improbables. C’est l’exemple de la belle villa de Charles Xavier dont les sous-terrains sont des salles high-tech pour faire des expériences scientifiques. Quand Q aménage un château ou installe son laboratoire, on est dans le même style.

Passions ensuite aux scènes bondiennes. Le réalisateur expliquait lui même qu’il avait voulu donner un air de James Bond/Sean Connery au personnage de Eric Lensherr / Magneto. On peut dire qu’il y a réussi. Quand il arrive en Suisse avec un lingot d’or pour appâter un banquier avide (ça vous ne vous rappelle pas une certaine partie de golf ?), Michael Fassbender arbore un costume rigoureusement semblable à celui de Sean Connery dans Goldfinger. Les parallèles avec Goldfinger ne s’arrêteront pas là non plus puisque ce même Fassbender s’introduira avec une combinaison de plongée très semblable à celle du générique de James Bond dans le bateau de l’ennemi. Dans le style, on est une fois de plus très proche.

On peut maintenant arriver aux personnages : vous aurez tous remarqué le personnage du Docteur Hank Mc Coy alias The Beast, qui n’est autre qu’un Q en herbe, mais capable d’inventer tout et n’importe quoi selon les besoins des personnages. Les femmes du films auront le droit à des tenues aussi moulantes et suggestives que possible : s’il s’agit de la mode des années 60s, ce sont souvent des habits que l’on trouvera dans la galerie de beautés bondiennes.

Enfin, le méchant Sébastian Shaw fait moins pensé aux supers vilains dotés de super pouvoirs des Comics, qu’à un méchant à la James Bond : caricatural et machiavélique à souhait, habillé avec trop de richesse pour être de bon goût, qui prend un doux plaisir à exposer ses plans, tout en laissant ses sous-fifres faire le sale boulot, tandis qu’il complote depuis ses repères secrets, sans négliger le plaisir d’une exécution.

Il ne faut évidemment pas voir des références partout, mais le film de Matthew Vaughn dépasse de loin ceux qui essaient de profiter de la popularité de James Bond. Chaque décors et la plupart des scènes sont magistralement conçues pour reproduire un style des années 1960 parfaitement intégrée au monde du film. On a dépassé l’hommage  : plutôt que d’adresser des clins d’œil à la franchise, X-Men récupère l’ADN des James Bond pour le mélanger avec succès avec ce monde de super héros : une sorte de film mutant en somme.

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