Commander James Bond France

(20)12 travaux et héros du Cinéma

Retour sur l’année cinéma écoulée en 12 Travaux et 12 Personnages de Cinéma.

Mon ami Cedric007 m’a proposé d’écrire un article sur l’année ciné que nous avons vécu en 2012. Je n’écris d’habitude que sur James Bond, mais ma bondmania n’est que la face émergée de ma passion pour le cinéma. Parmi tous les films sortis cette année, j’ai eu l’occasion d’en voir 53 (à un ou deux prêts, sans compter les doubles visionnages, rétrospectives, films téléchargés etc). Je m’attelle donc à dresser un bilan de 2012 à partir de ce que j’ai vu. Plutôt qu’un top 10 qui ne signifie pas grand chose, je vous propose 12 travaux du cinéma. 12 observations qui ont marqué mon expérience de spectateur cinéphage.

Comme chaque année, 2012 comporte du bon, et du moins bon, mais cette petite rétrospective permet de survoler le dynamisme et l’inventivité apportés par certains films. Et pour conclure sur une note joyeuse, je vous propose 12 héros des films de cette année qui, s’ils ne sont pas représentatifs du Cinéma en général, donnent de l’espoir pour 2013, et des films à redécouvrir si on ne les a pas encore vus.
.:1:. Ramener James Bond à son âge d’or : En tant que fan de James Bond, le 23e opus s’est fait attendre tout au long de l’année. Est-ce qu’il s’agit du meilleur James Bond de la saga ? Probablement pas. Mais Skyfall, en tant que film, est doublement marquant dans le paysage cinématographique d’aujourd’hui. Tout d’abord, il prend le risque d’amener James Bond sur des terres encore peu explorées : la relation de Bond avec M, l’esthétique du film ultra-stylisée, l’ancrage ferme de Bond au Royaume Uni, un final sur un ton de Western familial. Skyfall marque le 50e anniversaire d’une saga, mais prouve que malgré les années, 007 garde sa fraîcheur par son originalité, et son dynamisme par la résurrection permanente de notre agent favoris. D’autre part, la saga James Bond retrouve un public digne des années 60 : premier film au box office français, et premier opus de la saga en termes d’entrées (en France), Skyfall confirme la capacité de James Bond a être un divertissement populaire rassemblant tout le monde au cinéma pour un divertissement intelligent.

.:2:. Actualiser le film de science fiction : Je pense notamment à Prometheus. Non, ce film ne révolutionne pas la saga Alien, et n’ouvre pas la porte d’une nouvelle esthétique de la Science Fiction. Mais malgré son scénario à trous, le film de Ridley Scott montre qu’il est possible de réaliser des films extra-terrestres dont le seul atout n’est pas les explosions interstellaires : interactions entre les personnages, éléments de mythologie, approche moderne du film d’explorateurs en terre inconnue, esthétique rigoureuse… Prometheus redonne espoir dans la Science Fiction de bonne qualité avec des films homogènes, et non des fourre-tout extra-terrestres paresseux. Cette touche de classicisme fait du bien dans le bouillon d’attaques extra-terrestres dont le cinéma est victime chaque mois, avec des films comme Lock Out, Battleship, Total Recall ou Loopers.
La Taupe.:3:. Redonner ses lettres de noblesse au film d’espionnage : Malgré un casting impressionnant, une bonne diffusion accompagnée d’une bonne réception, Tinker, Tailor, Soldier, Spy (La Taupe) de Thomas Alfredson reste, comme la plupart des films d’espions, en marge des projecteurs. Le film d’espionnage est un exercice de style difficile : peu de codes fixes, des scénarios alambiqués, des intrigues statiques… Le réalisateur suédois arrive cependant à réaliser cette partie d’échec en articulant tout ce que le cinéma possède d’atouts : des acteurs excellents, une musique captivante, des effets sonores très fins et un style assez unique. Ces films là ne sont pas fréquents, mais celui-ci offre une approche moderne des agents secrets qui prend le relais des JB survoltés (Jason Bourne, James Bond et autres Jack Bauers).
.:4:. Donner à voir des films traumatisants : Quand on va souvent au cinéma, on a l’impression d’avoir tout vu. Les héros gagnent d’avance leur combat face aux méchants, les scènes d’actions ont toutes une fin connue. On fait encore semblant de croire que les créatures en image de synthèse et des explosions grandeur nature suffisent à faire naître la peur chez le spectateur. Pourtant, 2012 nous a réservé de belles scènes de suspense. Il s’agit de films comme Killer Joe, Take Shelter, Oliver Sherman, Miss Bala ou Millenium. Qu’il s’agisse de deal mafieux qui tournent mal ou de tempêtes imaginaires, de vétérans américains, de cartels mexicains, ou de journalistes suédois, on continue à trouver de beaux moments de tension qui clouent les spectateurs sur leur fauteuils, par la simple interaction entre les personnages. Ces frissons sont délicieux !
.:5:.Montrer que des sagas ont encore des choses à offrir : Parmi les travaux qui ne sont pas gagnés d’avance, voici celui qui a été le plus mis à mal cette année. La tétralogie devient la règle, mais à quel prix ? Soyons honnêtes : on a réussit à se débarrasser enfin de Twilight, mais The Dark Knight Rises s’écroule sous ses incohérences, la partie de playmobils grandeur nature qu’est The Avengers est d’une pauvreté scénaristique affligeante, Sherlock Holmes 2 et The Bourne Legacy perdent toute leur créativité en recopiant sans succès les bons points des opus précédents. 2012 aura aussi vu la naissance d’une autre saga, Hunger Games, qui se voudrait sombre et dystopique, mais n’arrive qu’à être kitch et conventionnelle. Heureusement, il reste des exceptions comme Skyfall ou Le Hobbit : si les histoires restent toujours les mêmes, on arrive quand même à proposer des univers qui restent à la hauteur du grand écran sur lequel ils sont projetés. Si la règle des saga est aujourd’hui d’être des produits formatés, on arrive encore, à force de rigueur, à réussir quelques classiques.
.:6:. Associer films historiques et bons films classiques : Là encore, du bon et du moins bon. Si J Edgar s’inscrit dans la règle des biopics sans autre originalité que la vie de leur personnage principal, on trouve de bons films historiques à petits budgets mais qui arrivent à recréer le sentiment d’une époque : Les Adieux de la Reine, Après Mai, Argo, La Taupe, Barbara, et surtout Des Hommes Sans Loi : voilà des films qui n’essaient pas de s’élever au dessus de leur époque. Le classicisme de leur réalisation permet d’immerger les spectateurs et des personnages humbles dans un environnement historique réussi. Comme je l’ai toujours pensé, le classicisme n’a jamais été l’ennemi de la subtilité, et ce sont dans de tels films qu’on trouve une cohérence et des innovations qui valent le détour.
.:7:. Entretenir des comédies romantiques intelligentes : Les comédies sont comme les blockbusters : dans la multitude de soupes paresseuses et formatées on trouve encore des divertissements qui sonnent justes. L’excellent Starbuck, le malsain Touristes, le romantique Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare, le satirique Moi Député, le sentimental To Rome With Love, l’étrange Adieu Berthe… Qu’est-ce qui différencie ces comédies de leurs voisines ? À mon humble avis, c’est leur auto-restriction. Plutôt que céder à la facilité de certains Happy End et rebondissements, ces comédies se tiennent à leur propos (arrangements de funérailles, road movie de fin du monde, meurtres en séries, conquête politique). Ils sont courts, mais s’en tiennent aux idées de leur propos, et c’est tant mieux. On évite alors une certaine grandiloquence qui invalide trop souvent les rebondissements humoristiques des comédies amoureuses.
.:8:. Réussir des films sur le social : On en a des films d’auteurs français. Mais parmi ceux-ci, on trouve encore des souffles d’originalités bienvenus : Après Mai réussit un panorama historique de la vie des années 70s parfaitement maîtrisé et donne une belle impression de jeunesse. De Rouille est d’os est une histoire extraordinaire mais qui donne à voir des personnages pauvres réellement riches en intérêt, Le Grand Soir offre une impertinence bienvenue, et rappelle cruellement notre environnement quotidien. L’enfant d’en haut propose une peinture de l’isolation sociale très maîtrisée, dans un environnement pour le moins exotique. La Chasse constitue un petit mélodrame autour des conséquences des préjugés et de la paranoïa. C’est sans oublier Le Capital qui sous des dehors de thriller est en fait une description très fine du mode de vie de la haute finance. Ce sont avant tout des histoires avec un style propre, mais chacun ne peut empêcher le spectateur de réfléchir de façon critique sur son époque.
.:9:. Renouveler l’esthétique des dessins animés : Il y a encore du boulot pour proposer des histoires vraiment originales, mais le dessin animé envahit de plus en plus nos écrans, avec des esthétiques qui se diversifient. Les studios Pixar réussissent à étonner en modélisant des chevelures (Rebelle) ou des pixels (Les Mondes de Ralph) qui à eux seuls créent une esthétique. Les mangas côtoient les ombres chinoises en 2D et les créations en pâte à modeler (à l’exemple des Enfants Loups, de Kirikou, et de Pirates !). Le dernier en date qui m’a vraiment marqué est Ernest et Célestine qui montre le niveau d’inventivité extraordinaire atteint en animation. Si beaucoup de dessins animés sont en mal d’histoires originales, ce film là est vraiment touchant, en permettant à l’animation de sublimer les graphismes, et de raconter des histoires vraiment riches à partir de personnages naïfs.
.:10:. Être capable d’offrir du rêve : Si le réalisme prévaut dans la plupart des films d’entertainment, on voit encore des films qui appellent à l’imagination, sans pour autant tomber dans la bouillie pyrotechnique (dont L’odyssée de Pi est la pire démonstration). Moonrise Kingdom, Prometheus, Take Shelter, Skyfall, Holy Motors, le Hobbit, Les Bêtes du Sud Sauvage mais aussi Des Hommes Sans loi et les morceaux de Suède de Millénium : ces films, dans des registres aussi différents les uns que les autres permettent de se projeter en toute simplicité dans un exotisme qui favorise l’imagination. On pense avoir tout vu aujourd’hui, mais la réalisation de ces films permet de se projeter dans ces univers parfois pas si éloignés. Qu’il s’agisse de paysages captivants ou d’effets spéciaux, c’est avant tout l’imagination des réalisateurs qu’il faut remercier, pour prendre le temps de nous donner à voir des univers qui tirent vers le merveilleux, sans en faire un simple cadre pour l’action.
.:11:. Nous offrir de petits Chefs d’œuvre : Ils sont difficiles à classer, mais c’est tout l’intérêt de ces films. Ils jouent sur plusieurs registres, et sont hélas trop vite oubliés par les rétrospectives de fin d’année. Mais pour moi, 2012 restera avant tout l’année qui nous a offert 5 très bons films qui ne ressemblent à aucun autre : The Descendant d’Alexander Payne, qui amène le drame familial sur un registre si léger qu’il atteint un parfait équilibre ; Take Shelter de Jeff Nichols, qui amène le cinéma fantastique très loin dans les émotions des spectateurs et m’a marqué à vie ; et les Bêtes du Sud Sauvage qui à partir d’un sujet à priori nian nian, est pourtant le film le plus parfaitement réalisé de cette année, et qui m’a fait pleuré du début à la fin.
.:12:. Favoriser l’essoufflement et la banalisation des blockbusters sans intérêt : Les héros qui deviennent des héros en combattant leur ennemi, ça vous dit quelque chose ? Il s’agit tout simplement de l’argument de la plupart des films depuis le début des années 2000. Beaucoup de films et sagas en ont profité (au premier rang desquels Jason Bourne et James Bond), mais il semblerait que TOUS les films d’actions doivent aujourd’hui comporter cet argument éculé. 2012 contribue donc à révéler l’ineptie de ces reboots infinis de super héros. Les rebondissements attendus sont toujours les mêmes, les héros deviennent de plus en plus fades à force de rechercher le souffle épique dont ils sont les dépositaires. Jeunes comme vieux, de Spider Man aux Expendables, on ne peut que se réjouir de ces “nouvelles naissances” de héros malgré eux. À force de nous imposer ces clichés ennuyeux et éculés, on finira bien par lasser l’ensemble du grand public qui pourra enfin se diriger vers des héros plus intéressants avec plus de profondeurs.
Voici donc pour moi ce qu’a été 2012. Et pour conclure, j’aimerais vous proposer 12 héros, qui sont pour moi les visages de cette année de cinéma. Nombre d’acteurs à la mode incarnent des héros fades dans des films aux rebondissements sans surprises. Pour moi, un film ne tire pas son intérêt de l’histoire ou du décors qui justifie le film. Le plus souvent, ces toiles de fond ne sont qu’un argument pour répéter sans cesse la même épopée et la trajectoire du héros (qu’il s’agisse de Mars, New York ou Gotham). À mon avis, c’est la présence d’un personnage principal intéressant qui permet au reste du film et de l’histoire de suivre. Voici donc pour moi les figures fortes qui ont permis aux films de 2012 de se distinguer :

(de gauche à droite, de haut en bas)

  1. James Bond (Daniel Craig – Skyfall): ou plutôt James Bond 2012. Le personnage de 007 nous offre une nouvelle fois le changement dans la continuité. Dans Skyfall, il reste l’agent moderne et intemporel que l’on connaît tous, mais sans perdre la certaine profondeur qu’il a gagné depuis Casino Royale. 50 ans, et pourtant toujours aussi réjouissant.
  2. George Smiley (Gary Oldman – La Taupe) : fonctionnaire quasi-muet, on sait peu de choses sur l’énigmatique espion de sa Majesté. C’est justement grâce à cette réserve toute britannique que l’ensemble des personnages complexes du film viennent à se dévoiler sous les lunettes épaisses de l’espion. Smiley n’est pas tant un personnage que la somme de toutes les personnalités de Tinker, Tailor, Soldier, Spy.
  3. Curtis LaForche (Michael Shannon – Take Shelter) : LE rôle qui révélera Michael Shannon. Une masse de muscle et un visage impressionnant, qui prennent tout leur intérêt par les cauchemars traumatisants dont Curtis est victime. Le film nous fait partager ses peurs et ses doutes avant de prendre du recul. On en vient, à travers la force de ce personnage, à ne plus distinguer ce qui est réel de ce qui ne l’est pas, et on en est que plus terrifié.
  4. Laura (Stéphanie Sigman – Miss Bala) : un autre personnage silencieux. Cette belle et jeune mexicaine n’aspire qu’à participer au concours de beauté organisé à Tijuana. Elle se retrouve pourtant noyée dans la guerre des cartels mexicains. Manipulée de toute part, et sans jamais pouvoir résister. On suit son regard du début à la fin, à travers un Mexique à feu et à sang. On a envie de crier pour elle, mais elle ne laissera jamais échapper un son. Captivant, et traumatisant.
  5. Michael Blomkvist (Daniel Craig – Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes) : Daniel Craig qui n’a rien d’un suédois offre une parfaite interprétation du journaliste d’investigation de Millénium. Ce n’est pas tant l’acteur qui rend ce personnage captivant que la réalisation de David Fincher. Sous la caméra du réalisateur américain, tous les détails de ce héros (démarche, cigarette, expressions) contribuent à en faire le personnage le plus convaincant de cette année, et nous feront trembler pour lui à travers les dangers qui le menacent dans son enquête.
  6. Hushpuppy (Quvenzahné Wallis – Les Bêtes du Sud Sauvage) : un personnage de 6 ans, mais qui a plus de force de caractère que toutes les blondasses d’Hollywood réunies. C’est à travers son regard qu’on découvre des morceaux de vie dans la Louisiane, mais aussi la marche du monde. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’intérêt de ce personnage n’est pas le fait que ce soit une mignonne et une émouvante petite fille. Au contraire, c’est la poésie de son regard, son tempérament à toute épreuve et la beauté du monde qu’elle observe qui amène tout spectateur normalement constitué à fondre en larme devant ce film magnifique.
  7. Matt King (George Clooney – The Descendants) : un personnage très bavard qui apprendra à se taire. Sa femme est dans le coma, et en bon père de famille, il espère tenir sa famille hawaïenne unie à travers cette épreuve. Toutes ses certitudes tombent au fur et à mesure du film. C’est drôle et émouvant, et Clooney est sans doute ici dans son meilleur rôle.
  8. Oliver Sherman (Garret Dillahunt Oliver Sherman) : Oliver Sherman ou Sherman Oliver ? Pour ce vétéran de la guerre d’Afghanistan, la question de l’identité façonne le personnage. Il espère trouver un sens à sa vie en s’immisçant dans le foyer de celui qui la lui a sauvé. Au fur et à mesure du film, la folie de ce personnage débouche sur une tension à toute épreuve. Un acteur et un film impressionnants.
  9. Hanna (Batia Bar Beautiful Valley) : un personnage de 80 ans dans un Kibboutz israélien. Le personnage est aussi lent que le film. Mais à travers ce personnage qui refuse de voir la fin de sa communauté, c’est tout un volet de la société israélienne en évolution qui s’offre à notre regard. Un personnage de femme aussi fort et aussi touchant que Hushpuppy.
  10. Marc Tourneuil (Gad Elmaleh – le Capital) : il y a quelque chose de James Bond dans ce nouveau riche qui essaie d’être plus futé et plus cynique que les banquiers futés et cyniques qui dirigent le monde de la finance. Le personnage de Marc Tourneuil est certes prévisible et typique des héros retournés par le système financier libéral. Mais c’est à travers ce pantin que s’articulent tous les rouages d’un thriller financier très très bien huilé et convaincant.
  11. Lisbeth Salander (Rooney Mara – Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes) : peut-on faire mieux que Noomi Rapace dans le rôle de la fameuse hackeuse suédoise ? La question reste posée, mais le personnage de Lisbeth Salander reste sans conteste le personnage féminin le plus fort et le plus convaincant de tout 2012. Le film dure plus de 2h30, mais on aurait envie de suivre ses aventures pendant 3 épisodes d’affilés !
  12. David Wosniak alias Starbuck (Patrick Huard – Starbuck) : Un authentique personnage de comédie pour finir : ce québécois est un peu le Big Lebowksi des années 2000. Sérieux et humour sont au rendez vous avec une simplicité et un naturel déconcertant.

Si nous avions été en 2013, j’aurais sans doute rajouté également le couple principal de De Rouille et d’os ou Bilbo, le Hobbit incarné par Martin Freeman qui donne au personnage du roman une présence au cinéma plus vraie que nature. Mais ici s’achève ma rétrospective de 2012. Espérons que 2013 nous révélera de nouveaux personnages qui affrontent les intrigues plutôt que de faire semblant de devenir des héros malgré eux.

  1. Renouveler l’esthétique des dessins animés
  2. être capable d’offrir du rêve

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