Commander James Bond France

Steve Cole, quatre ans au service de Bond : l’interview de CJB [FR]

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Son nom est Cole, Steve Cole, et depuis 2013 il est l’auteur de la série littéraire La jeunesse de James Bond (Young Bond) !

Les premiers livres de Cole sont publiés en 1996, il s’agit alors d’une une série de quatre livres de poésie pour enfants d’âge préscolaire, et l’année suivante, à la recherche d’expérience dans différents médias, Steve acquière le poste de responsable des programmes/publications des titres sciences-fictions de la BBC Worldwide. La première série de fiction originale de Cole sera intitulée The Wereling, une trilogie de livres horrifiques pour jeunes adultes publiés entre 2003 et 2004. Il a poursuivi avec une nouvelle trilogie détaillant les aventures d’un adolescent dans Thieves Like Us, et a également écrit de nombreux titres de Docteur Who.

La série de livres avec laquelle il a eu le plus de succès sont les livres pour enfants Astrosaurs. Les deux premiers titres ont été publiés en février 2005. Jusqu’à présent, il a publié vingt-cinq livres des dinosaures qui voyagent à travers la galaxie. Cette série fut suivie par une autre, Cows In Action, qui comprend douze livres et raconte l’histoire de trois vaches agents de la CIA qui luttent contre le FBI. En tout Steve Cole a vendu plus de trois millions d’exemplaires de ses livres ! (En savoir plus sur Steve Cole dans notre petite biographie écrite pour le Club).

Débuté en 2005 par Charlie Higson, la série Young Bond raconte les aventures de James Bond, encore adolescent dans les années 1930. Après un hiatus de quatre ans sans aventure du jeune James suite au départ de Higson (après cinq romans et une nouvelle), Ian Fleming Publications annonce en 2013 le retour de la série sous la plume d’un nouvel auteur : Steve Cole. Depuis ce sont quatre romans qui ont vus le jour : Shoot to Kill (2014), Heads You Die (2016), Strike Lightning (2016) et Red Nemesis en mai dernier.

À Commander James Bond France nous avons toujours été intéressés par cette série littéraire et plutôt aimée ce que Steve a fait avec. Et maintenant que celle-ci est désormais terminée, nous sommes fières d’accueillir Steve Cole sur ce blog pour discuter longuement avec lui de son mandat de quatre ans dans la peau d’un auteur de James Bond et de ses quatre livres.

Soyez avertis que cette interview contient de gros spoilers sur les quatre livres !

Il est fortement recommandé de finir leurs lectures avant d’aller plus loin.

Devenir un auteur de James Bond

CJB : Commençons par le commencement. Avant d’être approché par IFP (Ian Fleming Publications), vous étiez un auteur qui a eu du succès avec des livres comme votre série Astrosaurs ou Docteur Who. Pourquoi pensez-vous que IFP a fait appel à vous en décembre 2012 pour écrire la suite des aventures du jeune James Bond après le départ de Charlie Higson ?

SC : Au cours de ma carrière j’ai écrit beaucoup de romans d’action à suspens pour les jeunes adultes – Thieves Like Us, The Wereling, Z. Rex, Tripwire – et oui, Doctor Who pour les adultes et les enfants. IFP m’a dit qu’ils m’ont approché en tant que bon écrivain et « maître de l’action » !
 

CJB : Vous avez rencontré Bond durant l’adolescence avec les écrits de Ian Fleming et les films avec Roger Moore. Est-ce que lorsque IFP vous a contacté pour écrire ses nouvelles aventures vous aviez déjà lu ou entendu parler des romans de Higson ?

SC : Quand je commençais tout juste à être un auteur à temps plein, au début de ce siècle, mon agent a mentionné qu’ils cherchaient quelqu’un pour écrire la série Young Bond. En fait j’ai commencé à écrire un document sur la façon dont je le ferais ! J’ai vite entendu dire que Charlie avait décroché le job, et bien sûr, il les a si bien écrits. Sur ordre de Sa Majesté (By Royal Command) était mon préféré.
 

CJB : Oh ? Quels genres d’idées/choses aviez-vous écrites dans ce document ?

SC : J’ai bien peur de ne pas m’en souvenir – je ne suis pas revenu en arrière pour réutiliser ces idées, j’ai recommencé à zéro.
 

CJB : Lorsque vous avez été officiellement annoncé comme le nouvel auteur de la série en octobre 2013, il était précisé que vous alliez écrire quatre livres. Pourquoi quatre précisément ?

SC : Dès le début, je me suis lancé sur quelque chose qui prendrait quatre romans. Quatre semblaient être un bon numéro, gérable. Mon quatuor de Young Bond est réparti sur un an ! Je pense que nous étions tous désireux que ce ne soit pas seulement une rafale d’aventures amusantes, mais qu’il fallait ajouter quelque chose à l’univers de Bond.
 

Shoot To Kill

CJB : Une des scènes que j’ai le plus aimées dans votre premier Young Bond est la traversée de l’Angleterre vers les États-Unis en dirigeable. Êtes-vous monté dans un de ces gros machins pour les besoins du roman ?

SC : Oui, et j’ai grandi non loin des grands hangars de dirigeables à Cardington, Bedfordshire. J’ai fait tellement de recherches pour cette partie du livre. Je suis devenu quelque peu obsédé. Sérieusement, je pense que je pourrais être probablement le capitaine d’un dirigeable maintenant ! C’était une façon si aventureuse de voyager… Pour être précis, j’ai été dans la cabine de pilotage d’un dirigeable dans un musée – datant originellement des années ’30 mais qui a été modernisé jusqu’aux années ’70 – mais je n’ai jamais été dans la nacelle d’un dirigeable fonctionnelle des années ’30 de type « Hindenberg ».
 

CJB : Durant l’écriture vous avez supprimé un personnage pour améliorer le cours du récit. Basiquement, quel rôle avait ce personnage dans l’histoire ? Vous rappelez-vous de comment il était nommé ?

SC : Il s’appelait Wagner, un machiniste vieillissant. Dans le premier projet, il y avait toute une sous-trame syndicale. Dans le Hollywood de l’époque les gangsters manipulaient les syndicats de l’industrie cinématographique, extorquaient d’énormes sommes d’argent aux chefs de studios pour garder la main-d’œuvre sous contrôle. Mais en fin de compte, les conflits des syndicats ne sont pas si excitants pour les jeunes lecteurs ! Wagner essayait de faire en sorte que Tori Wo couvre l’histoire et James était impliqué, mais au final c’était une complication qui n’était pas nécessaire à l’intrigue.
 

CJB : Est-ce que, comme Ian Fleming, vous êtes fortement impliqué dans le design des couvertures de vos livres ?

SC : Pour tous mes livres j’ai toujours été consulté sur le sujet, fait des suggestions là où c’était approprié.
 

CJB : En parlant d’illustrations, quelle était votre relation avec Kev Walker, l’illustrateur des Young Bond ?

SC : Nous ne nous sommes pas rencontrés. Je parcourais internet à le recherche de gens que j’auditionnerai bien pour les personnages principaux, et je les donnais à Kev avec des descriptions et des informations sur les personnages. Il produisait alors un travail brillant.
 

CJB : Mais alors, quels acteurs voyez-vous pour vos personnages ?

SC : Par exemple Elmhirst pourrait être joué par Bruce Willis, Jagua par une Lisa Bonet de l’époque Angel Heart. Parfois, je choisissais simplement des mannequins ou des photographies d’époque plutôt que des acteurs. Et Kev n’utilisait une telle image que comme point de départ, il ne dessinerait pas délibérément des personnages ressemblants à un acteur reconnaissable.
 

CJB : Shoot To Kill est le seul de vos Young Bond qui a été traduit en français, aux éditions Hachette. Par hasard, savez-vous pourquoi les romans suivants n’ont pas eu le droit à leurs traductions françaises ?

SC : J’ai bien peur que non. [De ce que je sais, la France avait signée pour les quatre livres, j’ai cru comprendre qu’ils avaient les droits pour les publier]. Je ne sais d’ailleurs pas pourquoi ils ont choisi de garder le titre anglais !
 

Heads You Die

CJB : Parlons un peu de Heads You Die, qui est le Young Bond que vous avez écrit que je préfère. Beaucoup de reviews que j’ai lu s’accordent pour dire qu’il y a énormément – voir trop – d’action dans le roman. N’aviez vous pas eu peur d’essouffler le lecteur à un moment ?

SC : Je ne pense pas qu’une œuvre sur James Bond devrait viser à laisser le lecteur sans un maximum d’action, à condition que ce ne soit pas au détriment du développement du personnage.
 

CJB : Dans la rubrique « remerciements » du roman nous pouvons lire le nom de Anthony Horowitz, qui à l’époque où vous écriviez ce livre, écrivait lui aussi un James Bond : Déclic mortel (Trigger Mortis). Ma question est donc la suivante : vous êtes-vous rencontré via votre travail pour IFP et avez-vous discuté ensemble de Bond ?

SC : Oui, j’ai rencontré Anthony plusieurs fois et l’ait interviewé sur scène lors d’événements spéciaux devant un public bien rempli. C’est une personne si inspirante : créative, énergique et passionnée. Nous avons discuté ensemble de Bond en détail, et de beaucoup d’autres choses à côté !
 
 

CJB : À l’exception des livres de Charlie Higson (et peut-être Trigger Mortis), avez-vous déjà lu d’autres romans de James Bond écrits pas des auteurs dits de « continuation » ?

SC : Beaucoup, mais pas tous.
 

CJB : Kitty Drift est votre Bond Girl favorite, la mienne est Jagua. Dans Heads You Die il y a deux Bond Girls et j’ai beaucoup apprécié qu’aucune des deux n’était là pour remplir un quota amoureux. Ma question est : est-ce difficile ou ennuyant de « devoir » créer un personnage féminin à chaque fois. N’avez jamais vous été tenté par écrire une aventure du jeune Bond sans qu’il y ait une fille ?

SC : Je pense que tout écrivain doit composer avec les bons personnages pour aider à raconter l’histoire, ce sont les outils de votre boîte à outils. Et comme les histoires reflètent la vie, il serait étrange qu’il n’y ait pas de personnages féminins. Je ne pense pas avoir écrit un livre qui ne comporte que des protagonistes masculins.
 

CJB : Heads You Die est le premier de vos Young Bond qui contient une section bonus, présente dans l’édition Doubleday. Comment est venue cette idée ?

SC : Je l’ai probablement suggéré, afin d’avoir une valeur ajoutée.
 

CJB : J’ai trouvé cette section bonus un peu légère, comme s’il manquait quelque chose. Pourquoi ne pas avoir parlé de votre écran gris de la mort à l’intérieur ?

SC : J’aurais pu écrire toute une nouvelle sur le processus d’écriture de Heads You Die, y compris le crash de l’ordinateur qui a effacé un bon morceau du manuscrit ! Mais en regardant en arrière, nous avons dû penser qu’il était prudent de se concentrer sur un élément du roman, la plongée.
 

CJB : Lorsque vous aviez fini l’écriture du roman, saviez-vous déjà si La Velada allait revenir ou non dans un futur roman ?

SC : Oui, il a toujours été prévu qu’elle revienne prendre sa revanche dans le quatrième livre.
 

Strike Lightning

CJB : Dans Strike Lightning, James Bond intégre une nouvelle école : Fettes College. Quelle a été la réaction des élèves de Fettes lorsque vous vous y êtes rendu pour parler du roman ? Et quelle a été la vôtre quand le staff vous a remis des boutons de manchette de Glencorse ?

SC : Fettes était merveilleux – Craig Marshall, l’archiviste et Gemma Gray, la directrice du marketing, m’ont beaucoup aidé – j’ai pu visiter tous les bâtiments et les coulisses, regarder les photographies, les bulletins d’information de l’ancienne école et les plans originaux datés des années 1930. Gemma m’a même aidé à rencontrer des anciens qui étaient des élèves de Fettes à la fin des années 1930 afin que je puisse leur poser des questions directement ! Les élèves semblaient être très heureux de compter James Bond comme un de leur ancien camarade, et j’étais extrêmement ému quand on m’a demandé d’accepter les boutons de manchette de Bond en son nom.

Steve Cole à Fettes.

CJB : Vous visitez régulièrement des écoles pour parler aux enfants du métier d’auteur, vos livres et la littérature en général. Avez vous déjà eu des problèmes avec des enseignants ou des parents d’élèves à cause de la violence présente dans les Young Bond ?

SC : Pas vraiment, vu que les gens connaissent tellement les éléments des histoires de Bond, que ce soit dans les romans de Fleming ou dans les films. Je ne veux pas présenter les Young Bond aux jeunes enfants, mais à partir de 11 ans ce n’est pas un problème.
 

CJB : Qu’est-ce qui vous a poussé à situer cette aventure dans les Pays-Bas ?

SC : J’avais fait L.A., j’avais fait Cuba, deux endroits chauds l’été, je voulais un sentiment d’hiver, film noir, et la Haye offrait grandeur et élégance tout en restant une petite ville pour pouvoir concentrer l’action et le voyage.
 

CJB : Strike Lightning se déroule en 1934-1935 et fait figuré le Steel Shadow, une sorte d’exosquelette/mecha. Étant donné que même aujourd’hui une telle arme n’est pas encore déployée, avez-vous eu des problèmes à vendre ce concept anachronique à IFP ?

SC : Non. L’histoire est jonchée d’exemples de personnes qui ont inventé des choses, qui pour une raison quelconque, n’ont pas été présenté au public et leurs travaux ont été oublié de l’Histoire. J’ai trouvé intéressant que les premiers brevets sur un exo-squelette grossier aient été déposés dans les années 1890 – il était clair que la recherche se faisait depuis longtemps. De plus, le Steel Shadow n’est guère un costume de type Iron Man : il est primitif, dangereux et ne peut effectuer que des manoeuvres via un contrôle à distance (et il y avait certainement des chars contrôlés à distance au milieu dans années ’30). Je savais lorsque j’ai élaboré la notion steampunk de Steel Shadow que cela pourrait rendre fou certains des fans les plus anciens, mais le thème qui parcourt Strike Lightning, et qui est en fait l’histoire derrière les quatre romans – est que James est en train de devenir une arme. Pour enfoncer le clou, je voulais qu’il devienne littéralement une arme, le mettre dans cette situation de gladiateur où c’est soit tuer ou être tué, pour voir ce qu’il ferait. J’ai traité le concept avec autant de réalisme que je le pouvais, et je me suis assuré de détruire toutes les preuves de l’armure et les hommes derrière elle pour expliquer pourquoi le travail ne pouvait pas être poursuivi.

CJB : Y’a-t-il des idées sur lesquels ils se sont opposés ?

SC : Rien de majeur, je suis heureux de le dire.
 

Red Nemesis

CJB : Lorsque je relis les dernières lignes de Shoot To Kill, je me dis que vous aviez prévu dès le premier roman que Adam Elmhirst n’était pas le personnage qu’il prétendait être vraiment. Ai-je raison ? Quoi d’autre aviez-vous prévu pour le dernier roman dés le départ ?

SC : Oui, il a toujours été prévu que Elmhirst revienne et que son passé et son présent soient explorés. Dans mon pitch original, l’intrigue de base avait un James isolé et seul, se retrouvant dans un complot impliquant son père et le fait de devoir laver son nom, avec Elmhirst et La Velada de retour aussi.
 

CJB : Y’a-t-il des choses que vous aviez prévu de faire qui n’ont finalement pas eu lieu ?

SC : Hugo devait mourir dans Heads You Die, histoire de rappeler à quel point le monde de James est dangereux et que personne n’est en sécurité. J’ai écrit au moins deux scènes de mort pour lui ! Mais cela semblait trop cruel, et j’étais trop friand de Hugo. Dans les premiers stades de Red Nemesis j’allais tuer Perry et laisser la tante Charmian aux portes de la mort aussi, mais j’ai décidé que James n’avait pas besoin de ce traumatisme émotionnel avec tout ce qui lui tombait dessus !

CJB : Shoot To Kill débute en 1934 et Red Nemesis se termine en 1935, de ce fait il y a seulement un an de différence entre vos quatre romans. Était-ce quelque chose d’imposé par IFP de ne pas aller trop loin dans les années ’30 ou est-ce juste le fruit du hasard ?

SC : Ce n’était pas imposé, il m’a juste semblé habile de faire de ma série de livres une année cruciale dans la vie du jeune James Bond. De plus, vous ne voulez pas parcourir à toute vitesse son enfance, laisser un peu d’espace, peut-être que ce sera exploré avec d’autres façons un de ces jours.
 

CJB : Peut-être est-ce précisé, et si c’est le cas j’ai du passé à côté, mais au final : pourquoi La Velada porte-t-elle toujours un voile ? Est-ce parce que son mari est mort ou est-ce que cela vient de quelque chose d’autre ?

SC : Les lecteurs peuvent trouver la réponse dans Heads You Die : « Il y a du pouvoir dans l’anonymat » (p. 205).
 

CJB : Anya Kalashnikova a un nom qui rappelle le fameux fusil d’assaut russe. Qu’est-ce qui vous a poussé à la nommer ainsi ?

SC : À l’origine elle était nommée Lebedev, ce qui veut dire « cygne » (swan), pour refléter sa grâce. Mais nous voulions un nom avec un impact plus immédiat. Un ami à moi a suggéré Kalachnikov ; c’était un nom de famille russe dans les années 1930, pas encore le nom du fusil d’assaut. Pour un public moderne, nous savons que c’est un nom dangereux, mais pour James en 1935 cela n’a aucune connotation ; ça semblait intelligent de transmettre un peu de puissance et de feu à Anya.

CJB : [Gros spoiler] en parlant d’armes, vers la fin du roman Bond et Anya obtiennent des pistolets. Toutefois j’ai eu l’impression avec la mort de Karachan que vous ne vouliez absolument pas qu’il s’en servent pour tuer des méchants de sang-froid. Un peu plus tard nous découvrons que James utilise finalement un pistolet pour tuer Elmhirst. Pourquoi était-ce si important de sauver la mort par arme à feu pour le personnage d’Elmhirst ?

SC : Wow, il y a du sacré spoilers…! Je ne voulais pas que James soit en train de tuer des gens partout, ça gâcherait/dévaloriserait l’acte. Je voulais trouver le moment où il doit en faire le choix, tirer sur quelqu’un de sang-froid, pour l’exécuter. Dans Shoot to Kill, au début de mon arc narratif, il était une cible pour une horde de gangsters armés. Maintenant, les tables sont renversés, peut-il lui même tirer ? Je voulais être clair que sur le fait que le choix qu’il prend aura des répercussions pour lui. C’est pourquoi il ne peut plus lâcher l’arme, c’est presque comme si elle devenait déjà une partie de lui. C’était le moment où mes quatre aventures ont toujours mené.
 

CJB : Comment êtes-vous venus avec l’idée du tsunami ? Quelles recherches avez dû faire sur le sujet ?

SC : Un tas ! Après des discussions avec IFP, nous avions quelques idées sur ce que pourrait être la grande intrigue. Il fallait que ce soit quelque chose qui prendrait des années à mettre en place. La vraie inondation de Londres dans les années ’20 a démontré que la Tamise elle-même pouvait être une arme dévastatrice et l’idée d’excavations sous et autour de la Tamise, en utilisant quatre bâtiments récemment construits comme point d’accès, est venue de là.

CJB : Une chose que j’ai adorée dans vos romans c’est votre sens de l’humour. Mais contrairement aux autres romans, Red Nemesis contient moins d’humour. Était-ce pour refléter la gravité du complot des Russes ou autre chose ?

SC : Le monde de Bond peut devenir assez sombre, mais quand vous avez un Hugo ou un Perry, ils arrondissent les choses. Sur mes quatre livres vous remarquerez que Bond a de moins en moins d’alliés – il y a Dan, Boody, Hugo et Tori dans Shoot to Kill, Hugo, Jagua et Maritsa dans Heads You Die, Perry et Kitty dans Strike Lightning et seulement Anya dans Red Nemesis. Il est donc plus isolé, et les choses sont moins amusantes !
 

CJB : Comme dans le roman Carte Blanche de Jeffery Deaver, nous apprenons que la mort des parents de Bond n’était pas accidentelle. Comment êtes-vous arrivé à cette idée ?

SC : Les années d’adolescence sont une quête d’identité, notre place dans le monde. Je voulais embrouiller la tête de Bond, le secouer au point qu’il pourrait être amené à assassiner, et venger ses parents est une raison puissante. Donc, l’idée était dans mon pitch original.
 

Au service de Bond

CJB : En repensant à ces quatre années, de quoi êtes-vous le plus fière ?

SC : D’avoir eu le job, puis de l’avoir fait.
 

CJB : Pour finir : si un jour IFP vous proposait d’écrire d’autres James Bond, pourriez-vous accepter ou est-il définitivement temps pour vous de passer à autre chose ?

SC : Ce serait génial de revenir à Bond sous une forme ou sous une autre, un jour. En attendant, allons de l’avant !

CJB : J’aimerais vous remercier pour ces quatre livres et pour nous avoir consacré une bonne quantité de votre précieux temps pour cette interview approfondie, c’était un honneur de vous accueillir sur notre blog. Nous vous souhaitons le meilleur pour l’avenir. Et comme on dit par chez nous, « Bons baisers de France » !

Commander James Bond France souhaite également exprimer un grand merci à Jasmine Joynson, publiciste section livre pour enfant à Penguin Random House, pour son aide durant cette interview.

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