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Deux ans d'écart à la suite (1/2)

Un diptyque Casino Royale et Quantum of Solace ?

Voici à peu près deux ans que le dernier James Bond a quitté nos écrans, ce qui offre assez de recul pour pouvoir comparer décemment les deux premiers opus de Daniel Craig dans le rôle de James Bond. L’idée de diptyque entre Casino Royale (CR) et Quantum of Solace (QOS) a fait son chemin et continue de diviser les fans. Regarder les deux films dans la foulée permet en partie, avec le recul, d’apprécier des qualités et des faiblesses des deux films que je n’avais pas forcément remarqué lors de ma dernière critique.

Changement de vitesse

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la grande différence entre les deux films est une différence de rythme. Plus que l’intrigue ou l’action, ce qui saute aux yeux lorsque l’on enchaine les deux films, c’est la vitesse de Quantum of Solace.
Casino Royale, même avec quatre ans d’écarts, reste rythmé et classe, sans vraiment de temps morts. Même les moments non mouvementés restent plongés dans une musique et une ambiance qui donne à ce film un rythme de croisière très agréable. L’enchainement des scènes d’actions (dont je ne me lasse pas), et des affrontements plus pacifiques reste savoureux à vivre. Le tout culmine vers la fin, sans qu’on ait été, ni perdu, ni essoufflé par la densité de l’intrigue (les histoire de bourse et de trahison mis à part).
Ce n’est pas le cas de Quantum of Solace. Lorsque l’on sort de Casino Royale, il est dur de suivre le rythme frénétique de QOS, qui ne laisse aucun répit au spectateur. Cela est gênant au point que j’ai été plus à l’aise avec les scènes d’actions, qui elles, fournissent une vitesse adaptée à la virtuosité des cascades en présence (bien qu’on ne puisse pas vraiment en profiter intégralement).
Le second défaut qui apparait en visionnant Quantum of Solace, c’est les interactions entre les personnages. Les temps de discussion sont abrégés d’une façon insupportable, qu’il s’agisse de briefing, ou d’affrontement orale. Autant les dialogues de Casino Royale étaient pétillants d’humour, et déservaient bien les caractères des personnages, autant les répliques dans QOS sont purement fonctionnelles. Les temps d’humour sont uniquement des temps d’humour, idem pour les scènes de dragues et d’information. Les registres ne sont pas du tout mélangés ce qui fait perdre de leur relief aux personnages. Pour exister, ceux-ci doivent davantage compter sur leurs talents d’acteurs à exprimer des sentiments, les lignes de dialogues étant peu originales, et le rythme de l’intrigue ne leur en laissant pas le temps.

Les Bonds se suivent et ne se ressemblent pas

Le mélange des genres de QOS souffre alors de la comparaison avec CR pour établir son intrigue. Autant CR est cohérent dans son évolution (naissance de Bond, affrontement de plus en plus rapproché avec Le Chiffre, et histoire d’amour-trahison), autant l’atmosphère de QOS a du mal à s’imposer. Celle-ci tente d’associer une mission classique de Bond tournant autour de Quantum, tout en insistant sur la confiance dans le monde de James Bond, et en tentant de résoudre la nostalgie d’une histoire d’amour passée. Autant dire que cela manque d’uniformité par rapport à la première partie du diptyque.
Si l’organisation Quantum ouvre des perspectives intéressantes, ce qui aurait pu s’incarner en schéma bondien traditionnel est vite neutraliser par un Dominic Greene qui dans la première partie du film ressemble davantage à une employé – sous-fifre qu’au grand méchant mégalomane du film (même si son intérêt augmente par la suite). Du coup, il est dur d’accorder une attention constante à la réelle menace et aux enjeux de l’organisation Quantum, puisqu’on passe son temps à courir après le PDG de Greene Planet.
Il en va de même pour les relations de confiance entre Bond et tous ses petits amis des services secrets. Casino Royale réussissaient bien à nous plonger dans une ambiance luxueuse de trahison et de petits complots dans les alcôves des villas de luxe. Le thème de la confiance que le film essaie de faire vivre se résume à des “zut, nous sommes méchants dans le camps des gentils” et à des relations mère-fils entre M et 007 qui perdent du piment du premier épisode.
Enfin, l’histoire d’amour de QOS est loin de l’intensité de la relation Bond-Vesper de CR. Alors qu’on est encore tout remué de la perte de Vesper, QOS nous offre un Bond, dont on voit bien qu’il est mal dans sa peau, mais qui au lieu de se cacher derrière de l’humour ou de la classe, fait la gueule pendant la moitié du film. Drôle de changement lorsque l’on pense à toute l’attitude et le dynamisme que Daniel Craig donne à son personnage dans CR, et qui est totalement renfermé dans QOS. Si les moments rappelant l’affaire Vesper restent émouvant, ils perdent de leur intensité.

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